Karine Lebon : « l’homosexualité, la transidentité ne sont pas des maladies »

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Karine Lebon (notre photo de Une) est intervenue mardi 25 janvier 2022 à l’Assemblée nationale dans le cadre du vote de la loi interdisant les prétendues thérapies de conversion. La députée de la deuxième circonscription de la Réunion s’est exprimée concernant la PPL relative à l’interdiction des pratiques visant à modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’une personne. Voici le contenu de son intervention : 

« C’est avec une grande satisfaction que nous avions noté l’accord de la Commission mixte paritaire et c’est avec un plaisir non dissimulé que le Groupe GDR s’apprête à voter l’adoption définitive de cette loi interdisant les prétendues thérapies de conversion. Un vote unanime et donc transpartisan permettrait d’ailleurs à notre Parlement de célébrer de la plus belle des manières les quarante ans de la loi de dépénalisation de l’homosexualité.Oui, il était temps de mettre fin à des pratiques d’un autre temps et de poser un interdit clair et ferme à l’encontre de ces méthodes qui ont usurpé pendant si longtemps, pendant trop longtemps la qualification de thérapies pour masquer de véritables sévices et tortures aussi bien physiques que psychologiques. Ce sont des milliers d’hommes et de femmes qui se sont trouvés, ou se trouvent encore, victimes de ces emprises morales et physiques, pris au piège de véritables pratiques sectaires dont le seul objectif est de les briser, de briser « qui iels » sont, de briser leur identité. Il fallait agir, pour mieux appréhender l’ampleur de ces pratiques et mieux les combattre

Je tiens donc à remercier chaleureusement ma collègue Laurence Vanceunebrock d’avoir œuvré avec patience et détermination pour la création d’un délit spécifique qui facilitera les qualifications et condamnations mais aussi pour la véritable prise de conscience que ces débats auront permis dans la société et au sein des familles. En plus de protéger les plus vulnérables et les plus jeunes, cette loi est également un argument de poids pour réaffirmer fortement que l’homosexualité n’est pas une maladie, que la transidentité n’est pas une pathologie, que parler, dans un cas comme dans l’autre, de guérison c’est porter atteinte aux droits de la personne humaine.

Contrairement à ce qui a pu être dit, durant nos débats et à l’extérieur, cette loi n’empêche pas l’accompagnement, n’empêche pas de répondre aux interrogations, aux doutes, aux questionnements relatifs à la sexualité ou à l’identité de genre que peuvent avoir des adolescents ou des adultes. N’agitons pas ces peurs qui sont souvent le faux nez d’un rejet complet de tout ce qui ne rentrerait pas une norme arbitrairement définie.

« A travers le vote de cette loi, l’occasion nous est donnée de réaffirmer notre volonté de lutter contre les discriminations, contre les préjugés, contre les stéréotypes de genre dont on ne dira jamais assez les effets dévastateurs sur tant d’existences ».

Après l’Allemagne, la Belgique et les Pays-Bas, après plusieurs pays d’Amérique latine, après la publication en 2015 du rapport du Haut Conseil aux droits de l’Homme des Nations unies exhortant les pays à interdire ces pratiques, la France se dote d’un dispositif juridique solide et précis qui prend soin de ne laisser prospérer aucune confusion entre accompagnement libre et bienveillant et volonté de puissance sur autrui. Nous y voyons un signe encourageant pour les actions que la France pourrait porter en faveur des droits des LGBT+ dans le cadre de sa présidence de l’Union européenne.

L’adoption de cette loi doit être saluée sans réserve mais gardons-nous de toute naïveté. Les déclarations glaçantes d’une des principales structures religieuses adeptes de ces pratiques montrent que la contre-offensive est déjà lancée, que la riposte argumentaire est déjà rodée et que les possibles futures interventions, désormais proscrites, risquent de ce fait d’être moins détectables. Nous ne devons ni baisser la garde ni négliger le rôle fondamental des associations qui sont à la fois des sentinelles et des lieux de soutien pour les personnes menacées. Nous devons aussi assurer les moyens d’investigations nécessaires afin de mettre à jour et condamner ces pratiques.

Pour qu’elles soient pleinement efficaces, les dispositions de la loi que nous nous apprêtons à adopter ne sauraient se suffire à elles-seules. Je pense particulièrement ici aux enfants et aux adolescents dont les questionnements sur leur orientation sexuelle et leur identité de genre, toujours légitimes mais qui parfois les troublent, méritent, à chaque fois, une écoute attentive au sein même des établissements scolaires. C’est pourquoi nous formons le vœu que l’Education nationale et le prochain gouvernement reconnaissent le rôle des psychologues dans l’épanouissement des élèves en leur donnant les moyens d’agir notamment en termes d’effectifs ».

Le Groupe GDR dont fait partie Karine Lebon a voté ce texte « qui a créé beaucoup d’espoirs comme le montrent les nombreux témoignages qui nous parviennent ».

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

10 Commentaires

  1. La dysphorie de genre est connue dans le domaine médical, mais aujourd’hui on a l’impression que le monde politique et les lobbyings LGBT instrumentalisent ce concept médical et en font leur fond de commerce à toutes les sauces.

  2. Il y a toujours eu des gens comme ça, mais depuis l’avènement de la téléréalité et de la publicité permanente mettant en valeur les LGBT, il y a une explosion anormale des cas. C’est un phénomène médiatique qui perturbe la construction identitaire des personnes, mettez en valeur la famille et ces mêmes gens deviendront des pères et des mères de familles lambda.

    • Waaaaa…. vous avez l’esprit obtus ma parole. Depuis que le monde est monde ça toujours existé. Sauf que ça s’passe bien chez certains peuple et pour d’autres c’est plus compliqué à cause du lourd passé religieux. Il agit comme une épée de Damoclès sur nos têtes. A force de loi, de décret, de condamnation ; un jour où l’autre ça finira bien par entrer dans nos moeurs. D’accord ou pas d’accord. Chacun est libre de son orientation sexuelle. Beaucoup de personnes ne passent plus par l’acte sexuel pour avoir des gamins… tout évolue dans la vie.

  3. Peut etre pas une maladie mais y’a eu quand mème une couille du coté hormonale lors de la division des cellules du foetus qui touche ces individus la depuis quand t’as vu qu’un mec aime un autre mec y’a un problème quelque part ? comment Freud qualifierai t’il cela posez vous la question?

    je vais encore me faire traiter d’illuminé, j’adore sa mes chéries

  4. re ma poule ,des bébés naissent sans bras ,sans jambes ,autistes, trisomiques ,surdoué, et bien plus pire, être homo ,ce n’est pas un choix c’est seulement une erreur de la nature entre les X et Y ,depuis quand je connais qu’un homme ou une femme aime un homme ou un femme très tôt ,mais ne te fait pas de soucis il n’y a pas de vaccin et c’est pas
    contagieux par contre pour le corona fait toi vacciné il y a un très bon vaccin .mdr 😉

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