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Pass sanitaire en Outre-mer : le gouvernement n’est ni pour, ni contre… Bien au contraire !

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Vous le savez, le gouvernement a décidé de proroger l’état d’urgence sanitaire dans les Outre-mer. Certains de nos députés ont voté contre. C’est le cas de Jean-Luc Poudroux (qui bouge encore !). Lequel a dénoncé « un gouvernement qui donne l’impression de naviguer à vue ». Poudroux (Les Républicains) pro-Bello-Ratenon (La France Insoumise)/majorité régionale de Bello, même combat contre le gouvernement ! Ceci dit, ce qu’ils déclarent tous les deux, est loin d’être dénué de bon sens. Témoin, ce communiqué du député Jean-Hugues Ratenon accompagné d’une vidéo comme preuve flagrante de la contradiction gouvernementale sur l’application du Pass sanitaire dans les Outre-mer.

Ratenon écrit. Je vous passe le communiqué dans son intégralité pour bien comprendre : « Mi-juillet, le préfet de La Réunion, Monsieur Jacques Billant communique, je cite : « Le « passe sanitaire » est applicable depuis le 21 juillet pour accéder aux lieux et évènements de loisirs et de culture. C’est le cas notamment pour les salles de spectacles, cinémas, musées, expositions ou encore pour tout évènement culturel, sportif, ludique ou festif » etc…. Le 1er août, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, déclare qu’il pourrait y avoir des « adaptations » au pass sanitaire dans les Outre-mer. Dans une interview accordée à Libération, il appelle les élus locaux à lui faire des propositions. Ce mardi 7 Septembre, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale, le ministre de la santé Olivier Veran, a déclaré, je cite : « Pour l’heure, le pass n’est pas appliqué dans les territoires ultramarins en état d’urgence sanitaire ». Or, depuis le 21 juillet, le pass sanitaire s’applique bel et bien à La Réunion. Beaucoup de Réunionnaises et de Réunionnais peuvent en témoigner. De contradiction en contradiction, ce gouvernement ne sait plus ce qu’il fait. Suite au propos du ministre de la Santé à l’Assemblée Nationale, et en la présence d’élus Réunionnais, afin de ne pas subir la double peine, je demande au Préfet d’informer la population que le pass sanitaire ne s’applique pas sur notre territoire. En ma qualité de Député, j’informe la population que le pass sanitaire n’est pas valable à La Réunion, que je continue le combat contre sa non-application, et par la même occasion, contre l’état d’urgence sanitaire. Dans la mesure où désormais l’adaptation est d’actualité, j’irais échanger avec mes collègues parlementaires afin que nous fassions des propositions au gouvernement ». Il a bien raison Ratenon. Faudrait, une bonne fois pour toutes, que le préfet et les ministres accordent leur violon parce que les citoyens sont on ne peut plus perdus. C’est comme pour le vaccin. Un coup, c’est deux doses, puis trois doses. A quand la quatrième dose ? J’ai surtout le sentiment qu’il s’agit d’une bonne grosse dose de business pour les laboratoires pharmaceutiques ! Comme l’aurait si bien dit Coluche, concernant l’application du Pass sanitaire dans les Outre-mer, le gouvernement n’est ni pour, ni contre… Bien au contraire ! ». Si les ministres eux mêmes s’en mêlent les pinceaux, on peut donc aisément comprendre que les citoyens de base soient complètement perdus entre ce qu’on a le droit de faire ou de ne pas faire par rapport à cette crise sanitaire qui, manifestement, commence à rendre beaucoup de monde un tantinet « maboule », y compris nos ministres.

La Région, ce panier de crabes !

« La réussite éducative des jeunes Réunionnais est la priorité », a dit Huguette Bello, la présidente de Région, avant-hier, lors d’une réunion en présence des proviseurs des lycées de l’île et la rectrice de l’académie. Une réunion pour bien définir les responsabilités de chacune des parties engagées dans la politique éducative. Une réunion qui est aussi synonyme d’un changement de management, de méthode de travail depuis le changement de majorité à la pyramide inversée notamment concernant la gestion des agents dans les lycées de l’île. Le rectorat propose l’équipe pédagogique (les enseignants), la Région fournit les bâtiments et le personnel TOS, lesquels sont gérés au quotidien par les proviseurs en fonction des tâches à accomplir (nettoyage, restauration…). Sans trahir de secret, il faut savoir aussi que certains agents dans certains établissements, bien étant payés, ne fournissaient pas toujours un travail en contrepartie. Parfois même, ils ne se pointaient pas au boulot. Et les proviseurs ne remontaient pas forcément l’information à qui de droit. Ou quand ils le faisaient, ils n’obtenaient pas pour autant une réponse adaptée à la situation. La nouvelle majorité a bien fait comprendre que cette époque est terminée. Embauches politiques ou pas, les 1269 agents des lycées doivent dorénavant (et sans exception) se mettre au travail. C’était déjà le cas pour la très grosse majorité. Seule une petite minorité échappait, avec sans doute la bénédiction de leur hiérarchie régionale, au contrôle des proviseurs. Comme nous le signalait dans « Ça Koz Politique », mardi dernier, Céline Sitouze, 8ème vice-présidente de la Région, déléguée à l’éducation et aux lycées, sur l’ensemble du personnel des lycées, seuls 35 contrats (CDD) arrivant à échéance n’ont pas été renouvelés. Mais ce qu’elle ne nous a pas dit, c’est que nombre de CDD ont été renouvelés jusqu’à décembre seulement. Après, il faudra faire un peu de place pour les militants et militantes de l’actuelle majorité. L’ancienne majorité avait embauché des familles entières dans ces établissements scolaires : le papa, la maman, les frères, sœurs, cousines, cousins. C’était le cas aussi dans plusieurs services de la Région. A la continuité territoriale, à la logistique, à la formation. Mais la nouvelle présidente commence sérieusement à resserrer les boulons et à mettre de l’ordre en fermant certains annexes « sans aucune utilité publique », et en redispatchant les agents dans les antennes ou en les ramenant tout simplement au siège à Saint-Denis. C’est le cas pour les « gros bras » de l’ancienne majorité qui bullaient à l’Etang-Salé ou encore au CPOI, voire même dans les antennes de l’Ouest, du Nord et de l’Est. Idem pour les voitures de service (ou plutôt de fonction) qui se baladaient dans les rues de l’île. « Il n’y a plus de place dans les parkings et dans la cour de la pyramide inversée pour les garer », nous signale un agent. C’est comme si la Région avait gagné au l’auto ! Un autre agent raconte qu’au service « Logistique », sous l’ancienne majorité, « ce sont les employés de ce service qui faisaient le boulot (peinture, jardinage, nettoyage… et autres), mais les travaux étaient ensuite facturés à des entreprises amies ». Depuis le changement de majorité, certains chefs de service qui étaient à fond Didier Robert ne cessent de coller à présent aux basques de l’actuelle équipe. A l’instar d’un syndicaliste de la maison qui, à en croire ses camarades, « est un vrai papillon la lampe. Il s’est fait élire sur le dos des CDD, mais ne fait plus rien aujourd’hui pour les défendre. Ce syndicaliste, communiste à l’origine, a été embauché sous la mandature de Paul Vergès. Lors du changement en 2010, il n’y avait pas plus Didier Robert que lui. Et depuis juin dernier, il ne jure plus que par Bello. Faudra lui demander où il a obtenu l’argent pour financer sa campagne électorale lorsqu’il s’était présenté aux municipales dans une petite commune de l’île. Des employées du service Continuité territoriale doivent sûrement avoir la réponse ». Un autre agent raconte que, sous la houlette des responsables respectifs, « des baptêmes étaient parfois organisés à MOCA, le bâtiment appartenant à la Région dans les hauts de Montgaillard… »

Bref, au fil des jours qui passe, depuis leur prise de fonction officielle à la pyramide en juillet dernier, les élus de la nouvelle majorité se rendent compte de l’ampleur de la tâche, de la difficulté à bousculer certaines habitudes, à y voir clair dans le tacon d’arrêt maladie longue durée pour des raisons psychologiques ou diplomatiques, de la complexité à s’y retrouver face à la multiplicité des structures. Prenons le volet « export » ou, plus précisément des structures qui s’en occupent au niveau de la Région. C’est un exemple parmi tant d’autres. Il y a « Cap business 21 » présidé par l’ancien président de la CCIR Eric Magamootoo. Structure financée par l’AFD. Elle « capte » des millions d’euros de crédits de la coopération. Il y a aussi le « Club Export », puis « La Maison de l’export », sans oublier « NEXA » et, bien entendu, le service de la Région chargée de la diplomatie économique… Autrement dit, en matière d’internalisation de l’économie réunionnaise, il existe une multitude de structures à la Région Réunion. Les nouveaux élus ont compris « qu’il va falloir remettre de l’ordre dans ce panier de crabes qu’est la Région», comme me le signale un conseiller régional. Un travail qui s’annonce beaucoup plus laborieux que ne l’imaginait la nouvelle majorité.

Une compagnie maritime régionale… qui fait bouger

Toutefois, cette nouvelle majorité ne désespère pas d’autant qu’elle n’aura manifestement personne du côté de l’opposition pour lui mettre les bâtons dans les roues. Didier Robert a disparu de la circulation ; Les autres élus de l’opposition de droite ont fort à faire dans leur commune quand ils ne pensent pas déjà aux législatives. Quant à l’opposant socialo-macroniste Michel Vergoz (maire de Sainte-Rose), il lui arrive souvent, en tant que « trait d’union » de regarder la présidente Bello, septuagénaire comme lui, avec des yeux de Chimène. Peace and love !

La nouvelle majorité, vous disais-je, ne désespère pas dans le sens où elle compte bien faire bouger le schmilblik, « doucement mais sûrement ». Elle en veut pour preuve « la réunion fondatrice » qui s’est déroulée, il y a trois semaines, au sein de l’hémicycle de la pyramide inversée avec les acteurs économiques et le représentant de l’Etat (le secrétaire général aux affaires régionales, le SGAR Pascal Gauci) sur l’augmentation à venir des prix des marchandises importées, à commencer par les matériaux de construction (bois, acier, béton…), puis, vraisemblablement celle des marchandises de consommation courante, en raison de la hausse du coût du fret, elle même résultant de la forte tension régnant sur le flux maritime suite à la relance de l’économie.

En effet, les plans de relance en milliers de milliards mis en œuvre par les différents Etats dans le monde entier pour pallier les conséquences catastrophiques de la crise sanitaire, ont bousculé le trafic maritime mondial. Lors de cette réunion à la Région, il a beaucoup été question de la création d’une compagnie maritime régionale afin de desservir la Réunion qui est au bon vouloir des grandes compagnies, notamment de CMA-CGM dont le grand patron est pote au Président de la République. Il faut savoir que les bateaux que CMA-CGM avaient quelque peu « zappé » l’escale réunionnaise et mauricienne au profit des lignes plus « juteuses » comme celle de France-Singapour-Australie. Il semble que depuis la réunion d’il y a trois semaines et l’évocation de la création de la compagnie maritime régionale (projet qui figure dans le programme d’Huguette Bello), les choses ont pas mal bougé. Le SGAR a bien entendu le cri des acteurs économiques de l’île qui poussent à la création de cette compagnie. Il en a aussitôt parlé à son patron, le préfet qui, lui même, en a référé à son boss, le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu qui, à son tour, a dû toucher un mot à son chef Macron qui, au final, a téléphoné ou vu, lors de son escapade marseillaise, le big boss de CMA-CGM. Lequel a, du coup, décidé de reprendre au plus vite l’escale réunionnaise.

Ste-Marie : Richard Nirlo veut « définitivement tourner la page Lagourgue »

Comment ? « En ne répondant plus à aucune polémique, en réorganisant complètement l’encadrement administratif et politique à la mairie et en se consacrant à 100% à notre programme électoral, celui qui nous a menés à la victoire aux municipales de 2020 ». Un message que le maire Richard Nirlo tient absolument à faire passer à son ex ami de 30 ans, à savoir Jean-Louis Lagourgue, au fils de ce dernier, Rémy, et à tous les sbires du sénateur. Ne comptez donc plus sur Richard Nirlo, « en dépit de toutes les provocations possibles, les peaux de banane ou autres amabilités) pour répondre ou pour mettre de l’huile sur le feu. « Ce que je n’ai jamais fait soit dit en passant. Ce n’est pas moi qui ai tiré en premier ».

Avec sa nouvelle équipe administrative (actuellement en cours de recrutement) puisque les anciens DGA et le DGS de « l’époque Lagourgue » ont été « remerciés », Richard Nirlo veut «tourner définitivement la page Lagourgue » et ouvrir carrément un nouveau livre, celui du « changement des mauvaises habitudes », celui de « la fin du clientélisme » et de « la fin de l’instrumentalisation politique du social ».

C’est ce qu’annoncera le maire au conseil municipal qui doit se tenir d’ici à la semaine prochaine avec au menu retrait des délégations aux élus qui n’avaient pas le temps ni la volonté de faire le job. « Tant au niveau des élus que des cadres administratifs, nous allons replacer les personnes en fonction de leurs compétences et de leur disponibilité ». C’est également ce que Richard Nirlo a expliqué aux élus présents au séminaire de samedi dernier. A la tête de l’administration municipale sainte-marienne, une fois la procédure terminée, l’on devrait retrouver Teddy Nacaouelé, attaché territorial (et homme de confiance du maire) qui, lui-même, va s’entourer d’une nouvelle équipe de DGA. Le tout dans le respect des préconisations formulées par la Chambre régionale des comptes qui avait tancé la gestion Lagourgue. Richard Nirlo ayant pris les commandes, à la demande du sénateur Lagourgue, en janvier 2018. « Nous allons remettre un cadre légal là où il n’y en avait plus ; Nous allons remettre de l’ordre dans les finances ; Rembourser les 60 millions d’euros de dette résiduelle dont nous avons héritée en 2018 ; Depuis deux ans, nous l’avons ramenée à 43 M€. Nous allons chercher des niches financières afin de rééquilibrer les comptes et relancer l’investissement au profit des administrés, des contribuables ».

Richard Nirlo ne veut plus « tomber dans le piège » de « ses adversaires, les Lagourgue ». « Il nous faut sortir de la passion politique afin de privilégier la raison économique et sociale dans l’intérêt de notre population». Autrement dit, « si les Lagourgue père et fils veulent continuer à chercher la petite bête, à guerroyer, à parasiter l’action municipale, qu’ils le fassent tout seuls. Nous allons laisser causer… Il y a un temps pour tout. Un temps pour la campagne électorale, un temps pour se mettre au travail. Les électeurs de Sainte-Marie, à une très large majorité, ont décidé de me confier les clés de la mairie en juin 2020, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir, avec mon équipe, pour remettre Sainte-Marie sur les rails en sortant de cette politique grand-papa qui n’a plus cours aujourd’hui ».

Une réunion du groupe majoritaire a eu lieu hier soir. Les 30 élus, y compris « les six dissidents », ont été invités. Deux d’entre eux ont participé au séminaire de samedi dernier. Quatre ont fait savoir qu’ils allaient assister à celle d’hier soir. « Nous n’avons sanctionné personne ; Nous avons tout simplement réparti les délégations de façon plus cohérente ». Le même travail devrait être mené au CCAS « qui ne doit pas être une machine électorale à visée clientéliste. Toutes les dépenses devront être justifiées. Nous relancerons la régie municipale pour les travaux chez les personnes démunies au lieu de faire appel à des entreprises extérieures de la commune. En matière de logement social, finis les passe-droits». Du changement à venir même au niveau des réunions de travail à la mairie. Au diable le passé, bonjour le présent et cap sur l’avenir ! Un peu comme le Beaujolais, le « Richard Nirlo nouveau » est arrivé ? Nous vous présenterons les quelques grands projets structurants du maire et de sa nouvelle équipe administrative dans les prochains jours. « Je ne tiendrai plus compte des ladilafé, des boulles puantes. Je demanderai à la population de Sainte-Marie de juger mon action, ma politique, mon bilan au moment voulu, c’est-à-dire à la fin de mon mandat, en 2026. Sainte-Marie a besoin de sérénité. Les administrés ont besoin des élus qui travaillent et qui construisent leur commune ». Fermez le ban ! Reste à savoir maintenant si les procès judiciaires à venir risquent de casser ou non ce bel élan ? A suivre !

Formation et arnaque en ligne ?

Passons à autre chose. A un coup de fil que j’ai reçu hier de la part d’un jeune, un étudiant d’une vingtaine d’années qui voudrait alerter d’autres jeunes Réunionnais comme lui et, pourquoi pas aussi, des moins jeunes, sur ce qui ressemble fort à une arnaque en ligne. Lui même a failli se faire avoir. Raison pour laquelle, il vous invite à ne pas tomber dans le « gob » (piège en créole). Le mot « arnaque » n’est peut-être pas tout à fait approprié car tout paraît bien légal mais « vicieux » malgré tout. Une façon de procéder rappelant certaines affaires qui ont fini devant la justice. Là, dans le cas présent, cela se passe sur Instagram. Il s’agit des formations en trading (ou traiding). Des formations avec plusieurs modules et bien entendu payantes. Après quelques rapides investigations effectuées par l’étudiant en question, il se trouve que l’organisme de formation est « fiché » par l’autorité internationale. Via Instagram, l’organisme recrute même à la Réunion. Sa cible : les étudiants. Le tableau des commissions est alléchant pour les recruteurs. Si un recruteur ramène trois « clients », il perçoit un peu plus de 37 dollars par semaine. S’il en ramène plus de 53 000, il touchera plus de 180 000 dollars par semaine. (Voir tableau ci-dessous)

Tentant non ? Mais attention ! J’en connais qui se sont mordus les doigts dans des business similaires. C’est encore tout chaud. L’affaire est toujours en cours judiciairement parlant. Cela concernait notamment les voyages. Une Salazienne est suspectée d’avoir engrangé plusieurs millions d’euros En Europe, y compris à la Réunion où plusieurs « recrues » réunionnaises n’ont pas hésité à investir de l’argent. Donc, attention à toutes celles et à tous ceux qui vous proposent de devenir riche en un coup de baguette magique !

Y.M.

([email protected])

 

 

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

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