Patrice Selly appelle à un « Plan Marshall » pour sauver la canne réunionnaise face à une campagne catastrophique

1 min de lecture
6

Patrice Selly, Maire de Saint-Benoît, a souligné ce jeudi 1er août 2024 l’urgence d’un « véritable Plan Marshall pour la canne réunionnaise » lors de sa visite à deux exploitations agricoles de Saint-Benoît, en raison des graves difficultés auxquelles sont confrontés les agriculteurs locaux.

Patrice Selly, Maire de Saint-Benoît : « Campagne sucrière : nous avons besoin d’un véritable Plan Marshall pour la canne réunionnaise »

« Saint-Benoît – Jeudi 1er août 2024 – Le Maire Patrice Selly s’est rendu, ce matin, sur deux exploitations agricoles, à Saint-Benoît, spécialisées dans la canne à sucre afin d’échanger avec des agriculteurs touchés de plein fouet par une campagne sucrière qui s’annonce déjà catastrophique : « J’ai pu, en effet, prendre la mesure de la situation critique dans laquelle se trouve actuellement engouffrés nos agriculteurs bénédictins et réunionnais. Le contexte 2024 est défavorable en raison notamment d’une baisse de la richesse et du tonnage de la canne ».

Ajoutons à cela, une conjoncture difficile marquée par des niveaux de charges élevés liés à une hausse de l’inflation, une pénurie de main d’œuvre agricole, une réduction drastique des solutions phytosanitaires pour désherber et un recours à la mécanisation de la coupe qui se traduit nettement par une réduction des résultats économiques.

« La filière est clairement dans une spirale négative depuis 2018, que la convention canne et les plans de relances ne parviennent pas à endiguer. Les syndicats et la Chambre d’agriculture tirent aujourd’hui, à juste titre, la sonnette d’alarme car le risque de l’effondrement de notre filière et de notre agriculture péï est réel ».

« En tant qu’élus nous ne devons plus être spectateur, mais soutenir et accompagner véritablement les demandes de concertations (hors champs convention) autour de l’avenir de la filière pour que des solutions puissent émerger rapidement pour répondre à une problématique structurelle ».

La disparition des solutions phytosanitaires sans alternatives, la raréfaction de la main d’œuvre compensée par le recours à la mécanisation ont été des bouleversements importants qui ont affectés la stabilité de la filière : « Il appartient aux professionnels industriels et planteurs, soutenus par les décideurs, de redonner un cap clair à la filière avec un objectif ambitieux, mais nécessaire en produisant à nouveau 1,8 million de tonnes de cannes. Il est, enfin, primordial que l’Etat accompagne les professionnels du secteur dans la pérennisation de notre modèle agricole. Car sans pivot canne, c’est inévitablement la souveraineté alimentaire de toute l’île qui serait compromise ». »

 

6 Commentaires

  1. « Car sans pivot canne, c’est inévitablement la souveraineté alimentaire de toute l’île qui serait compromise « . De quelle souveraineté alimentaire parle-t-il avec la canne, les oignons, ail, tomates, vanille, chocolat, coco etc… sont laissés pour compte !? Il faut qu’il arrête de faire de la politique à la sauce Macron, de belle paroles « plan Marshall » devant les médias sans qu’il ne se bouge au final.

    • Il ne faut pas bétonné toute l’île parce qu’il manque des logements… Il faut végétalisé au contraire car sans végétation la pluie deviendra plus que rare et pour l’avenir ce n’est pas une solution d’arrache tout’

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Un accident s’est produit après la station de la ravine Sainte-Etienne. Prudence !

Article suivant

Une course-poursuite est en cours dans la ville du Port, au niveau du centre-ville !

Free Dom