Sensibilisation à la protection de l’environnement
Avec l’intensification des flux touristiques en cette période de fêtes, il est essentiel de rappeler les règles et enjeux liés au transport de végétaux, animaux, et produits d’origine animale. L’introduction involontaire ou délibérée d’espèces exotiques peut avoir des conséquences dramatiques sur l’environnement, l’économie et la santé publique à La Réunion.
Des risques multiples
Le transport non contrôlé de certaines espèces ou produits constitue une menace pour la biodiversité locale et mondiale. À La Réunion, où l’on compte environ 1 000 espèces endémiques, l’introduction de plantes ou animaux exotiques peut bouleverser les écosystèmes fragiles de l’île.
Certaines espèces importées accidentellement ou intentionnellement se développent rapidement en l’absence de prédateurs naturels, envahissant les habitats locaux au détriment des espèces indigènes. Par exemple, plus de 2 000 espèces végétales ont été introduites sur l’île depuis l’arrivée de l’Homme, et une centaine d’entre elles sont devenues particulièrement envahissantes, mettant en péril la biodiversité locale.
La lutte contre les espèces invasives est également une priorité pour le maintien par l’UNESCO du classement des cirques, pitons et remparts de La Réunion au patrimoine mondial.
Outre leur impact environnemental, ces introductions peuvent poser un risque sanitaire majeur. Certains produits d’origine animale ou végétale transportés dans les bagages des voyageurs peuvent être porteurs de maladies graves, comme des zoonoses (maladies transmissibles entre animaux et humains) pouvant inclure des affections pathologiques sévères.
Les espèces exotiques peuvent aussi être porteuses de pathogènes (bactéries, virus, champignons ou autres ravageurs des cultures), encore inconnus à La Réunion, et qui pourraient entraîner de lourdes pertes agricoles s’ils entraient sur notre territoire.
Les produits d’origine animale (produits laitiers, viandes, fromages) peuvent véhiculer des agents pathogènes causant des maladies infectieuses aux animaux et aux humains.
Des voyageurs responsables et protecteurs
En cette fin d’année, les voyageurs sont invités à redoubler de vigilance et à respecter la réglementation en vigueur pour protéger les écosystèmes réunionnais, véritables trésors naturels.
Le groupe espèces invasives réunion (GEIR) rappelle que l’introduction sur le territoire réunionnais de végétaux (de toute provenance) ou produits d’origine animale (en provenance directe de pays tiers, et à l’exception des produits de la pêche) via les bagages des passagers est formellement interdite et peut entraîner des sanctions douanières et pénales.
Les prélèvements et le transport d’animaux et végétaux sont réglementés et parfois interdits. Les voyageurs sortants doivent se renseigner sur les modalités de transports des animaux et végétaux. Par exemple certains végétaux comestibles (les agrumes dont le combava, les piments et poivrons) ne peuvent pas voyager vers l’Union Européenne (dont la France hexagonale) que ce soit par colis ou dans les bagages ; d’autres nécessitent un certificat phytosanitaire.
La biodiversité de La Réunion, façonnée par des millions d’années d’évolution, est aujourd’hui menacée par l’arrivée de nouvelles espèces invasives. Chacun d’entre nous peut contribuer à préserver cet équilibre unique en respectant les règles douanières et en évitant de transporter des espèces ou produits non autorisés.
Ensemble, protégeons nos espaces naturels et assurons un avenir durable pour notre île.
Pour retrouver la réglementation sur les importations et exportations de végétaux, animaux et denrées, vous pouvez consulter le site internet de la direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de La Réunion.
Mais en dehors des périodes scolaire on peut ? Ç ‘est ça qu’il faut comprendre dans le titre !!!