Permis à 17 ans : un bilan largement positif selon le Groupe ECF

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Un an après la mise en œuvre de la réforme permettant de passer le permis de conduire dès 17 ans, le Groupe ECF dresse un bilan édifiant, enrichi par des retours d’expérience issus des écoles de conduite. Les chiffres récents dévoilés par la Sécurité routière viennent corroborer l’analyse optimiste de cette initiative, témoignant de son impact positif sur la sécurité routière.

Une réforme au succès indéniable

Dès janvier 2024, le Groupe ECF observait une envolée des inscriptions de jeunes de 17 ans pour obtenir le permis B, avec une augmentation spectaculaire de 65 % dans son réseau. En revanche, la demande chez les jeunes de 18 ans a chuté de 24 %. Cela signifie une réelle effervescence autour de l’accès précoce à la mobilité. La Sécurité routière confirme cette tendance : en 2024, 290 050 jeunes de 17 ans se sont présenté à l’examen, représentant 33,7 % de leur classe d’âge, avec un taux de réussite remarquable de 73 %, bien au-dessus de la moyenne nationale de 58,35 %.

Aurélie Joly, dirigeante de l’agence ECF d’Albertville, souligne : « Ces chiffres illustrent une transformation profonde des attentes des jeunes en matière de mobilité. » Le groupe note également un changement notable dans les modes d’apprentissage, avec une préférence accrue pour une formation traditionnelle accélérée.

Un impact étendu et favorable

Contrairement aux inquiétudes initiales, cette dynamique n’est pas uniquement urbaine. Les écoles de conduite ECF sur l’ensemble du territoire, y compris en milieu rural et dans les territoires d’Outre-mer, ont observé une hausse des inscriptions. Les jeunes de 17 ans sont davantage présents dans les salles de code, bénéficiant d’un encadrement structurant qui optimize leurs chances de réussite.

Cependant, la réforme a aussi eu des conséquences sur la conduite accompagnée : une baisse de 28 % des inscriptions à cette formation chez les 16 ans a été notée, alors que le nombre d’inscriptions à 15 ans a été multiplié par 1,5, indiquant une volonté des jeunes d’anticiper leur formation.

Vers une sécurité routière renforcée

L’un des points essentiels débattus autour de cette réforme était le risque d’un apprentissage prématuré de la conduite. Fort de son expérience, ECF avait déjà mis en avant que les jeunes, lorsqu’ils sont correctement encadrés, développent des comportements plus sûrs au volant. Les statistiques récentes de la Sécurité routière vont dans ce sens : aucune augmentation de l’accidentalité n’a été observée chez les conducteurs de 17 ans, confirmant ainsi l’efficacité d’un apprentissage précoce bien géré.

Le ministre François-Noël Buffet s’est félicité des résultats, affirmant qu’ils démontrent qu’il est possible d’allier sécurité routière, accessibilité et autonomie pour les nouvelles générations.

Une proposition audacieuse pour l’avenir

Fort de ce succès, le Groupe ECF ne compte pas s’arrêter là. L’objectif est d’étendre l’apprentissage progressif de la conduite dès l’âge de 14 ans. Cette approche, soutenue par le président Patrick Mirouse, vise à allonger la période d’acquisition des compétences afin de garantir des comportements sécuritaires durables.

« Avec l’évolution des mobilités et des attentes des jeunes, nous plaidons pour un « passeport mobilité » accessible dès 14 ans », a-t-il déclaré. Le Groupe ECF est déterminé à continuer à travailler pour une formation de qualité pour les futurs conducteurs et invite à un dialogue sur cette nouvelle approche.

 

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