Discothèques fermées jusqu’à fin janvier : l’APER tente aujourd’hui de convaincre les autorités

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L’Association des Professionnels de l’ Evènementiel de la Réunion (APER), présidée par Frédéric Dijoux, rencontrera la préfecture ce mardi 29 décembre, pour tenter de convaincre les autorités à rouvrir les pistes de danse au niveau des salles de réception pour cette période de fêtes.

Jean-Baptiste Lemoyne, ministre délégué chargé du Tourisme et des Petites et moyennes entreprises, a annoncé sur France Inter ce matin que les discothèques resteraient fermées au moins jusqu’à la fin du mois de janvier. « Elles ont été fermées début décembre alors que la situation était bien meilleure que celle que l’on connaît aujourd’hui, et donc j’ai pu le dire au président de l’UMIH, le 3 janvier, il y aura la reconduction de la fermeture qui les concernait pour trois semaines. Dès le 20 décembre, nous avons mis en place un système d’aide. Il ressort que le mois de décembre comptant pour 20 % du chiffre d’affaires annuel, ces aides doivent être complétées ».

Concernant les aides, Frédéric Dijoux espère que sa réunion en Préfecture débloquera une enveloppe supplémentaire.

« Les annonces de soutien spécifique pour les TPE/PME de l’événementiel que nous saluons mais qui ne sera pas suffisante pour compenser les pertes et endiguer la potentielle vague de licenciements de fermetures d’entreprises.  Un geste pour la filière avec une aide « coûts fixes » déjà existante, juste remaniée. Il aura fallu 15 jours au gouvernement pour effectuer un léger ajustement du dispositif « coût fixes », aide déjà existante, dont les conditions d’accès ont été ajusté à tous les secteurs particulièrement touchés – dont l’évènementiel et les traiteurs – et ayant perdu plus de 50% de chiffre d’affaires en décembre. Le décret devrait sortir début janvier ! »

Conditions d’éligibilité trop élevées

Le président de l’APER précise que nombre de TPE/PME ne seraient pas concernées par ces aides et en pâtissent donc du manque de ressources financières :

– Exit toutes les entreprises ayant été créées après 2019 et qui avaient pourtant des carnets de commandes et des contrats pour ce mois de décembre 2021
– Exit les entreprises n’ayant pas pu toucher l’aide Fonds de Solidarité sur le mois de référence car n’étaient pas dans les critères avant modification des listes S1 et S1 bis courant 2020
– Exit les entreprises n’ayant pas d’expert – comptable (microentreprises) et ne pourrons pas se permettre d’engager des frais pour avoir tous les documents attestés.

« Il y pourtant urgence » affirme Frédéric Dijoux

« Le gouvernement a déjà été alerté à 2 reprises sur l’inadaptabilité de cette aide et l’urgence de prévoir des réponses rapides et des mesures de secours sans quoi une partie des professionnels de l’évènementiel risquent de faire faillite et dont le manque à gagner en cette période est considérable. En effet le climat étant déjà dégradé et très incertain début 2022, à mon avis il doit être envisagé un prolongement des aides au mois pour le 1er semestre 2022. Justifier des aides quand le gouvernement ne nous déclare pas en fermeture administrative ? Mais avec toutes les restrictions et annulations nous sommes à mots cachés dans cette situation.

– Suspension des festivités de fin d’année pour les entreprises depuis le 8 décembre
– Annulation des vœux et festivités pour les collectivités
– Interdiction de danse dans certains ERP
– Port du masque obligatoire en intérieur même quand la Pass est demandée
– Annulation des festivités du réveillon et du nouvel an dans plusieurs communes

Et pendant ce temps là les meetings politiques peuvent eux se tenir sans Pass ni aucune restriction comme le stipulait le conseil constitutionnel il y a un peu plus d’1 mois. Comment ne pas ressentir une injustice, une impression d’abandon ? Abandon de cette mandature de la Région Réunion, qui aujourd’hui avec cette guéguerre avec Mr Robert se permet de bloquer les aides. La Région et ces services sont responsables de la faillite de certaines de nos entreprises. Nous réitérons encore une fois la mise en place de mesures d’aides complémentaires.

– Le remplacement de la mesure « coûts fixes » par la mesure « couverture du manque à gagner » approuvée par la commission européenne et d’ores et déjà mise en œuvre dans d’autres pays européens pour toutes les entreprises des listes S1 et S1 bis, pour les micro-entreprises pouvant justifier de leur activité évènementielle et de leur CA de référence via les déclarations URSSAF et quel que soit l’année de création de l’entreprise.
– La mise en place du chômage partiel sans reste à charge avec un seuil d’éligibilité de 50% de perte de CA
– L’exonération des charges patronales et la mise en place de l’aide aux paiements des charges salariales entre décembre et février 2022, pour secteur de l’évènementiel, S1 et S1 bis et sans condition de perte de CA
– Un moratoire sur le report du PGE de plusieurs mois
– La prise en compte de perte d’activité pour tous les extras et intermittents de la filière événementielle

Nous vous remercions pour toutes ces mesures qui à mon avis ne semble pas adapté à nos entreprises. Nous souhaitons donc mettre à disposition nos compétences et la compréhension de notre activité, de nos métiers, nous restons donc à votre disposition pour tout nouvel échange et une co- construction des futures mesures. » »

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