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« Qui du « komor » qui prend la place dans les hôpitaux, qui du « zorèy » qui ramène la COVID19 »

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Courrier d’Aline Murin Hoarau, conseillère régionale
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« Lorsque je lis ou que j’écoute les commentaires de mes concitoyens dont certains expriment, dans ce contexte actuel difficile, le racisme, le rejet de l’autre, la haine parfois, qui du « komor » qui prend la place dans les hôpitaux, qui du « zorèy » qui ramène la COVID19 lors de ses nombreux voyages aériens… ; sans les juger (car j’y vois aussi l’expression de la peur et de l’incertitude), j’ai mal à mon île, j’ai mal à ma créolité.
 Au-delà de cette douleur que je ressens, j’ai des doutes quant à notre possibilité à assumer pleinement nos valeurs citoyennes de solidarité, de fraternité, d’hospitalité.

Je m’interroge sur la montée de ces rejets, des extrémismes, sur le délitement des réseaux de solidarité, sur l’éclatement des familles, sur la violence de plus en plus forte qui règnent dans notre département.
Je me dis qu’il manque des horizons, des perspectives à cette jeunesse pour qu’elle s’exprime ainsi. Je me dis qu’il lui manque des mots et des socles de compréhension. Je me dis également que les histoires que me racontaient mes parents et mes grands-parents qui solidifiaient, par leurs symboles, ma relation au monde, étaient utiles. Sans passéisme aucun, il faut avec force et vigueur réaffirmer notre identité, nos valeurs culturelles, et notre créolité. Il nous faut comprendre d’où on vient, notre Histoire, l’origine de notre population et son évolution dans le temps. 
Je suis professeure d’histoire et de géographie et à ce titre, même si je reconnais qu’il y a eu des avancées, il faut admettre qu’elles sont loin d’être suffisantes.

Quel volume est consacré à l’Histoire de cette île ? Comment est enseigné ce contenu ? Quelle place symbolique et réelle lui donne-t-on ?
Nous sommes un bout de France avec une histoire particulière tissée de faits historiques pas banals : esclavagisme, engagisme, colonisation, départementalisation…
Nous sommes un bout de France avec une construction de population hybride qui force le respect et fait de nous un exemple que l’on cite dans le monde.
Ce tissage, cette «batarsité», cette créolité qui constituent cette population plurielle à forte connotation culturelle et cultuelle sont des richesses que de nombreux pays nous envient. Nous devons nous, aînés, nous politiques, nous responsables administratifs, nous enseignants, nous artistes, nous agriculteurs, artisans, restaurateurs, soignants, forces de l’ordre, militaires etc.. bâtisseurs de notre société et nous pères et mères de famille… nous tous qui faisons cette île, nous devons les faire perdurer et faire sens. Nous devons lutter contre la montée de l’indifférence, du racisme, des extrêmes , contre le rejet « ordinaire et banalisé » de l’autre .…
J’ai la faiblesse de croire qu’en repensant notre Histoire, en lui donnant une place plus importante dans l’enseignement en primaire comme dans les établissements secondaires, en mettant en place des référents spécifiques et une transversalité qui combleraient les lacunes creusées par le manque de temps et la course pour boucler les programmes, en créant des outils pédagogiques innovants qui valorisent nos origines et notre identité commune, nous réduirons en partie les incompréhensions et les rejets.

Comment faire pour éviter qu’il soit semé tant de haine ? « Kan nou koné ou sa nou sort », nous pouvons aussi mieux consolider notre vivre ensemble et notre meilleur ancrage au sein de la République dans cette reconnaissance de ce que nous sommes ».

25 Commentaires

  1. Ridicules ces arguments de bobo gauchistes.Au nom de l’histoire doit on tout accepter ? Les Européens descendent des indos Européens, pour autant est il légitime au nom d’un passé lointain qu’ils acceptent une invasion démographique venue d Asie!!?
    Ici nous subissons car le gouvernement a décidé que Mayotte était française , un ras de marée démographique qui amène de force un remplacement programmé de notre population à terme vu leur taux de natalité .Mayotte est un Grand malheur et un grand péril pour nous reunionnais.Et ne venez pas me dire que sous couvert d’un vivre ensemble naïf et parce que dans les 1ers habitants il y a eu quelques comoriens que je dois accepter ce péril mortel sans sourciller.

  2. madame, ou di oubli pa ou ça nou sort , le respect en ver no ainé , no marmaille , zot i tap band marmaille de van lé cole , zot i respec pa lé gest barrières, le savoir vivre ensemble zot i conai pa , zoreil lé respectueux , zot i ravage pa domoune.
    regarde dan zot pay komor coment zot i vive , zot i bataille avec la loi française,
    zot i respec la loi française la ba, aret di créole lé raciste.

  3. Allez dire sa à la maman qui vit avec ses 4 enfants chez un copine car pas de logement alors que les services sociaux ont été averti du problème mais ne vous inquiétez pas madame on s’occupe de vous sa fait déjà 2 mois. A moins que en tant que conseiller régional vous pouvez l’aider ha on connait la réponse c’est pas vous en occupiez lol

  4. Pouvez vous nous dire Madame , ou sont passés les 52 athlètes comoriens qui ne sont pas rentrés chez eux , aux derniers jeux des îles à la Reunion ??. ( peut-être chez vous )..Eux ont sûrement un logement et volent le travail des Créoles Reunionnais..( Car ils travaillent pour pas un sous et les Patrons emprofitent)..ce n’est pas du raciste, il faut voir la logique…

    • ils ont certainement fait des gosses avec des françaises, et ils ont le droit de séjourner car parents d’enfants français. quant au travail, pas de souci, il n’y a qu’à voir sur les parkings des immeubles dits sociaux le nombre de « mécaniciens » ou de laveurs nettoyeurs de voitures surtout les week ends et qui se font rémunérer en espèces…

  5. Blablabla arrêter de faire passer les créoles pour du n’importe quoi …à ce jour si je veux voir mes enfants et petits enfants il faut que je quitte l’île ou qu’ils viennent quand ils le peuvent et ils sont sur diplômé quand ils postulent pour des postes les entreprises ne prend même pas la peine de répondre…et vous parlez de racisme regardé qui ont les postes ici que du copinage alors arrêtez faites quelque chose pour nos jeunes

  6. « Non à l’islamisation », « Vive le Roy », « Mahomet prophète pédophile », « les croisades reprendront », « Charles Martel sauve nous », « France éternelle », « catholicisme religion d’Etat » ou « EELV=Traîtres », ont été notamment tagués sur les murs extérieurs du centre culturel musulman Avicenne de Rennes.
    Et Rennes n’est pas encore à la Réunion, ça m’étonnerait que c’est l’œuvre de Réunionnais. Chez toi, ce n’est pas mieux, il faudrait que tu apprennes à tous tes concitoyens que la France, c’est nous

  7. Didier na pu travail pou à ou pou de koué ?? Pou écris dé zaneris pareil. Pose out demission é alé done un coud min Mde Voynet a Mayote..Ou sera plu pré de vos ( KOMOR)..déjà dan out l’écris Léna du raciste é ou veu fé à nou la moral ??..Balaye déjà devant out porte !!!!

  8. Vous avez raison mais il y a aussi beaucoup trop d’injustices flagrantes, aussi bien sue le plan de l’emploi, du logement , du transport etc
    Quan les gens souffrent ou ne comprennent pas cela conduit forcément à trouver un coupable, Dieu, le Diable, les élus etc.
    En Métropole , la haine s’exprime envers la cité, les noirs, les maghrébins, l’étranger, et le français de souche. Autrefois une famille pouvait bénéficier d’aide en cas de difficulté, aujourd’hui, d’autres catégories sont devenues plus bénéficiaires et ces familles, pourtant précarisées aussi se sentent démunies et oubliées de la solidarité.
    Si on ne revoit pas , comme Michel ROCARD l’avait imaginé, puis Frédéric LEFEBVRE et Benoît HAMON, les moyens de subsistance de tous et surtout dès le premier jour de précarité, on engendrera la violence, la haine, la division , voire le soulèvement d’un peuple perdu

  9. Tout d’suite le mot haine, racisme. Dis pas rien, laisse faire. Taleur, créole sera en minorité chez lu. Zorey na lgtps fine quitte le navire. Li quitte pas son pays pou artrouve le même à dix mille km. Le « vivre ensemb’ ; qd cet lé en dehors y viens jire créole dan son figuire ? Dan z’année 70 la fait ferme la bouche deux, trois enseignants, navé z’intérêt en jeux. Zordi y cris le vivre ensemb’ lé menacé ? Par la couillonisme certains, oui !

  10. Dans 10 ans nos ecoles primaires auront majoritairements plus d enfants mahorais comoriens car on ne sait plus les differencier et plus d’enfants métropolitains dans nos ecoles. Nous creoles modestes et intelligents nous sommes inquiets pour l’avenir de nos enfants. Nous qui travaillons classe moyenne, nous avons 3 enfants pas plus, les autres qui viennent ici profitent des alloc plus chers payés qu’à Mayotte dont les peres viennent geniter ici avec leurs polygamie puis une fois encaissér les alloc se barrent vers Mayotte pour nourrir leurs autres familles. Nous revenons vers le colonialisme des zoreils qui avaient plus de diplomes que nous il y a 50 ans appelés des VAT. Toutes nos grosses administrations ont à leur direction que des directeurs zoreils qui ne viennent qu’ici que pour la vie chére. Ici les creoles ont des diplomes sauf qu’on prefere embaucher que des zoreils cadres. Nos jeunes reunionnais sont diplomes qu’eux sauf que administrations ne veulent pas les embaucher tout cela pour faire venir leurs petits copains profiter du soleil avec la surremuneration en plus. Le fric rien que le fric. On est entrain perdre notre identité. Je ne suis pas contre le mahorais sauf qu ils n’ont jamais su s adapter à notre mode de vie. Ya bcq de malgache ici mais est ce qu’ils nous pourrissent la vie comme ses français mahorais comoriens, non eux ils se font discrets. A mediter les hautes têtes biens pensantes. La Reunion est bien trop petite pour acceuillir trop de cas sociaux etrangers
    Mayotte devrait reguler l’immigration commorienne sur leur territoire et il n’ont jamais pu trouver de solution pour erradiquer l’immigration clandestine. Bientot nous creoles on sera obligé de quitter notre île pour donner un avenir à nos enfants et les deporter vers la France où le racisme est tjrs present. Le metropolitain notre métissage il ne connait pas comment ça peut faire de beaux enfants qu’ils confondent bien souvent à des arabes de l’afrique du Nord. L’ignorance rend imbecile comme toujours.

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