Voici la tribune que nous a adressée Jean-Luc Poudroux, ancien maire de Saint-Leu, candidat à la législative partielle dans la 7e circonscription :
“Il y a un peu plus d’un an maintenant, quelques jours avant la rentrée scolaire 2017-2018, le gouvernement annonçait la suppression progressive des emplois aidés, jugeant alors que ce dispositif, coûteux, ne permettait pas un retour à l’emploi pérenne.
Prises de court, les communes réunionnaises, en charge du recrutement des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM), ont alors procédé à des ajustements. Si certains agents ont connu une réorganisation de leur temps de travail, nombre d’entre eux n’ont pas pu bénéficier d’un renouvellement de leurs contrats.
Depuis, les conditions d’accueil des enfants ne cessent de se dégrader et on ne compte plus les manifestations récurrentes des parents ou du personnel placé en sous effectif.
Et aujourd’hui, à la veille de la rentrée scolaire, je regrette que le manque de personnel ATSEM demeure encore un véritable casse-tête.
Les nouveaux PEC recrutés par Pôle Emploi ne permettent pas d’assurer un complet « retour à la normale ».
Au final, le nombre d’ATSEM recrutés se réduit une fois de plus. Jusqu’à quand ?
En réaction, des perturbations dans les écoles sont d’ores et déjà annoncées.
Pourtant, le métier d’ATSEM a fait la preuve de son utilité, en particulier dans les petites classes où les enfants ne sont pas encore autonomes à 100 % dans les gestes du quotidien, et qu’il est décisif de renforcer la sécurité dans les établissements scolaires.
Je considère que les emplois dans l’Éducation nationale ne doivent pas constituer une variable d’ajustement des restrictions budgétaires mises en œuvre par les pouvoirs publics.
Ainsi, au regard de la situation critique d’accès à l’emploi des Réunionnais, et de la mission majeure d’utilité publique que remplissent les ATSEM, je demande à l’État d’accompagner les communes, afin de favoriser un recrutement sur ces postes en adéquation avec les besoins des établissements.
Il en va de l’épanouissement de nos enfants”.