Réforme des retraites : le Conseil Constitutionnel valide l’âge de départ à 64 ans

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Les « sages » qui composent le Conseil Constitutionnel ont validé l’essentiel de la réforme, dont le report de l’âge de départ à 64 ans. Le Conseil Constitutionnel a annoncé la censure de six dispositions du texte de  réforme des retraites. Parmi elles, l’index senior, qui aurait dû être mis en place dans les entreprises, visait à favoriser l’emploi des travailleurs les plus âgés. l

e Conseil constitutionnel a rejeté une demande pour référendum. Le Conseil Constitutionnel a été saisi, le 20 mars 2023, par la présidente de l’Assemblée nationale, sous le n° 2023-4 RIP, conformément au quatrième alinéa de l’article 11 et au premier alinéa de l’article 61 de la Constitution, de la proposition de loi visant à affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans. Au vu des textes suivants :

  • la Constitution, notamment ses articles 11 et 40 ;
  • l’ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel, notamment son article 45-2 ;
  • la loi organique n° 2013-1114 du 6 décembre 2013 portant application de l’article 11 de la Constitution, ensemble la décision du Conseil constitutionnel n° 2013-681 DC du 5 décembre 2013 ;
  • le code des pensions civiles et militaires de retraite ;
  • le code rural et de la pêche maritime ;
  • le code de la sécurité sociale ;
  • la décision du Conseil constitutionnel n° 2019-1 RIP du 9 mai 2019 ;
  • la décision du Conseil constitutionnel n° 2022-3 RIP du 25 octobre 2022 ;

Au vu des pièces suivantes :

  • les observations du Gouvernement, enregistrées le 24 mars 2023 ;
  • les observations de M. André Chassaigne et plusieurs autres députés, enregistrées les 24 et 31 mars 2023 ;
  • les observations de M. Patrick Kanner, sénateur, enregistrées le 31 mars 2023 ;

Et après avoir entendu le rapporteur ; LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL S’EST FONDÉ SUR CE QUI SUIT :

1. La proposition de loi soumise à l’examen du Conseil constitutionnel a été déposée sur le bureau de l’Assemblée nationale, en application du troisième alinéa de l’article 11 de la Constitution.

2. Aux termes des premier, troisième, quatrième et sixième alinéas de l’article 11 de la Constitution :  « Le Président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux assemblées, publiées au Journal officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions. « Un référendum portant sur un objet mentionné au premier alinéa peut être organisé à l’initiative d’un cinquième des membres du Parlement, soutenue par un dixième des électeurs inscrits sur les listes électorales. Cette initiative prend la forme d’une proposition de loi et ne peut avoir pour objet l’abrogation d’une disposition législative promulguée depuis moins d’un an. « Les conditions de sa présentation et celles dans lesquelles le Conseil constitutionnel contrôle le respect des dispositions de l’alinéa précédent sont déterminées par une loi organique. « Lorsque la proposition de loi n’est pas adoptée par le peuple français, aucune nouvelle proposition de référendum portant sur le même sujet ne peut être présentée avant l’expiration d’un délai de deux ans suivant la date du scrutin ».

3. Aux termes de l’article 45-2 de l’ordonnance du 7 novembre 1958 mentionnée ci-dessus :  « Le Conseil constitutionnel vérifie, dans le délai d’un mois à compter de la transmission de la proposition de loi : « 1 ° Que la proposition de loi est présentée par au moins un cinquième des membres du Parlement, ce cinquième étant calculé sur le nombre des sièges effectivement pourvus à la date d’enregistrement de la saisine par le Conseil constitutionnel, arrondi au chiffre immédiatement supérieur en cas de fraction ; « 2 ° Que son objet respecte les conditions posées aux troisième et sixième alinéas de l’article 11 de la Constitution, les délais qui y sont mentionnés étant calculés à la date d’enregistrement de la saisine par le Conseil constitutionnel ; « 3 ° Et qu’aucune disposition de la proposition de loi n’est contraire à la Constitution ».

4. En premier lieu, conformément au 1 ° de l’article 45-2 de l’ordonnance du 7 novembre 1958, la proposition de loi a été présentée par au moins un cinquième des membres du Parlement à la date d’enregistrement de la saisine du Conseil constitutionnel.

5. En second lieu, il résulte du 2 ° du même article 45-2 qu’il appartient au Conseil constitutionnel, ainsi qu’il l’a relevé par sa décision du 9 mai 2019 mentionnée ci-dessus, de vérifier que, à la date d’enregistrement de la saisine, l’objet de la proposition de loi respecte les conditions posées aux troisième et sixième alinéas de l’article 11 de la Constitution. Ainsi qu’il l’a jugé tant par sa décision du 9 mai 2019 que par sa décision du 25 octobre 2022 mentionnée ci-dessus, il s’assure, en particulier, que la proposition porte sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la nation et aux services publics qui y concourent, ou tend à autoriser la ratification d’un traité qui aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions.

6. En l’espèce, l’article unique de cette proposition de loi dispose que l’âge d’ouverture du droit à une pension de retraite mentionné au premier alinéa de l’article L. 351-1 du code de la sécurité sociale applicable aux assurés du régime général, à l’article L. 732-18 du code rural et de la pêche maritime applicable aux assurés du régime des personnes non salariées des professions agricoles, ainsi qu’au 1 ° du paragraphe I de l’article L. 24 et au 1 ° de l’article L. 25 du code des pensions civiles et militaires de retraite applicables aux fonctionnaires civils, ne peut être fixé au-delà de soixante-deux ans.

7. Or, à la date à laquelle le Conseil constitutionnel a été saisi de cette proposition de loi, l’article L. 161-17-2 du code de la sécurité sociale prévoit que l’âge d’ouverture du droit à une pension de retraite mentionné à ces mêmes dispositions est fixé à soixante-deux ans.

8. Ainsi, à la date d’enregistrement de la saisine, la proposition de loi visant à affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans n’emporte pas de changement de l’état du droit.

9. En outre, le législateur peut toujours modifier, compléter ou abroger des dispositions législatives antérieures, qu’elles résultent d’une loi votée par le Parlement ou d’une loi adoptée par voie de référendum. Ainsi, ni la circonstance que ses dispositions seraient adoptées par voie de référendum ni le fait qu’elles fixeraient un plafond contraignant pour le législateur ne permettent davantage de considérer que cette proposition de loi apporte un changement de l’état du droit.

10. Dès lors, elle ne porte pas, au sens de l’article 11 de la Constitution, sur une « réforme » relative à la politique sociale.

11. Par conséquent, la proposition de loi, qui ne porte sur aucun des autres objets mentionnés au premier alinéa de l’article 11 de la Constitution, ne satisfait pas aux conditions fixées par le troisième alinéa de ce même article et le 2 ° de l’article 45-2 de l’ordonnance du 7 novembre 1958.

LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL DÉCIDE :

Article 1er. –  La proposition de loi visant à affirmer que l’âge légal de départ à la retraite ne peut être fixé au-delà de 62 ans ne satisfait pas aux conditions fixées par l’article 11 de la Constitution et par l’article 45-2 de l’ordonnance n° 58-1067 du 7 novembre 1958 portant loi organique sur le Conseil constitutionnel. Article 2. – Cette décision sera publiée au Journal officiel de la République française. Jugé par le Conseil constitutionnel dans sa séance du 14 avril 2023, où siégeaient : M. Laurent FABIUS, Président, Mme Jacqueline GOURAULT, M. Alain JUPPÉ, Mmes Corinne LUQUIENS, Véronique MALBEC, MM. Jacques MÉZARD, François PILLET, Michel PINAULT et François SÉNERS.

27 Commentaires

  1. La faute au NUPES ils ont dit de n’a pas voté Lepen ,tous savait le programme de Macron Melenchon Ratenon …ce sont des traites , moi je m’en fou cette année je pars en retraite …les réunionnais ce sont toujours laissés manipulés par plus con qu’eux…

  2. #bloquonslesbanques
    Au lieu de bloquer la rue, on diminue fortement nos transactions bancaires, on paye juste nos prélèvements et le reste on fait le max en espèces
    On verra bien qui rira le dernier, mon père a commencer et il vit bcp mieux, mon bof aussi va commencer et de même aujourd’hui

  3. vous avez vus la tete des sages que des vieux! en plus laurent fabius! mitterrand doit se retourner dans sa tombe!des vieux qui aux lieu de profiter de leur retraite travail toujours alors comment voulez*vous qu’ils soient contre la REFORME de la retraite?

    • Slt le pauvre, toujours amoureux de la sainte Marine !? Toujours le bouseux d’ultra nationaliste, de raciste, toujours étron en chef de la multitude de décérébrés d’identitaires. A vomir ta trahison envers les gens de ta classe.

  4. 9 planqués,, grassement payés (entre 13 000 et 15 000 euros par mois !) avec les gros sous des travailleurs, qui décident du sort de 30 millions de salariés, c’est ça leur « démocratie » !
    Qu’on les mette à la retraite avec la pension réservée aux ouvriers ou aux caissières qui ont été payées au Smic à vie et à temps partiel !

  5. Hugh ! Les sages ont parlé ! Y a eu confusion dans le lancer de fumée parce que le message à pas bien été capter. C’est la crise. Tout devient cher y a que dal à s’mettre sous la dent et tu trouves encore une marée humaine pour aller s’ jetter sur des Nike. Wake up les gars après vous vous étonnez qu’il vous faut aller bosser encore plus. Ben pas qu’un peu mon neveux….

  6. Fabius un espèce de merde qui va décider pour nous point là honte macron de merde aller crever bandes de camarades de magouilleurs et sans oublier l affaire de son fils ôté on fait confiance à tous ces voleurs même gabarit que ce président péteux bon crever

  7. Fabius un espèce de merde qui va décider pour nous point là honte macron de merde aller crever bandes de camarades de magouilleurs et sans oublier l affaire de son fils ôté on fait confiance à tous ces voleurs même gabarit que ce président péteux bon crever

    • Yo lapo, lé sûr que pour faire allégance a vot grand Jean-Marine ou va faire tatouer un Svastika sur out boyo! Ou fera jamais parti de la « race aryenne » , ou sera toujours un « sous homme » détesté par ces néo-nazes, par vot couillonisse puante ou fé le jeu de ces racistes.
      Monte a Paris, demande a Frédéric Chatillon en présentant votre CNI a faire parti des Waffen Assas pour pouvoir tabasser des collégiens qui manifesteront, c un peu votre destin.

    • Paris ! Après 15 fois a partir en vacances en passant dans cette ville mwin la arrêté de compter. Ou n’a pu arguments sérieux povplouc. Ou lé une caricature du raciste plein de haine et complètement cré….. Quelle pitié !

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