Régionales et départementales : « que celui qui n’a jamais fait une connerie, lève le doigt ! », dixit Tak

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Sauf que, il y en a qui ont fait beaucoup de « conneries »… Mais avant de parler politique, saluons l’assouplissement, dans les jours à venir, de certaines mesures de restrictions relatives à la crise sanitaire. Croisons les doigts ! L’on devrait pouvoir revivre un peu plus librement avec l’ouverture envisagée des terrasses, le décalage d’une heure du couvre-feu, la reprise de certaines activités de loisirs et, parallèlement, l’intensification de la campagne de vaccination. C’est quand même pas rien et ça ne pourra que faire du bien au moral. Tout cela tient évidemment beaucoup de nous, de notre comportement dans la vie quotidienne, de nos gestes, de notre attention, de notre vigilance face aux maladies (au pluriel en effet) car outre le coronavirus et ses variants nous ne devons surtout pas sous-estimer la dengue qui se propage via les moustiques et qui tue aussi, à tout âge. Selon mes informations, une dame de 35 ans, une enseignante, en est morte du côté de l’Ouest, la semaine dernière. Morte à 35 ans à cause de quelques moustiques. Nous ne sommes à l’abri de rien…

Venons-en à la politique maintenant : aux départementales, puis aux régionales. Nous sommes en plein dedans. Dans la campagne électorale. Voyons d’abord les départementales dont la date limite pour le dépôt de candidatures était fixée à mercredi soir 5 mai 2021. On connaît à présent le nombre de candidats qui postuleront au Département. Ils seront 127 binômes (508 candidats avec les remplaçants). Vous savez qu’il y a 25 cantons et qu’un binôme (un homme et une femme) sera élu par canton. Pas besoin d’avoir fait math sup’ pour comprendre qu’au soir du 27 juin, à l’issue du second tour des scrutins, 50 vainqueurs sortiront ainsi des urnes dont 25 hommes et 25 femmes.

Des 50 élus sortants, 25 ont finalement décidé de jeter l’éponge (de ne plus se représenter) pour diverses raisons. Il s’agit de Claudette Grondin, Patrick Malet (canton 16 St-Louis), Alain Armand (canton 9 St-Denis), Marie-Paule Balaya (canton 22 St-Pierre), Enaud Rivière (canton 24 Tampon), Marie-Gertrude Carpanin (canton 17 St-Paul), Anne-Flore Devaud (canton 3 La Possession, qui aura peut-être une place sur la liste de Didier Robert), Patrice Dorla (canton 18 Saint-Paul), Jacqueline Henry (canton 19 Saint-Paul), Annie Hoarau (canton 1 l’Etang-Salé), Michèle Caniguy (canton 4 Saint-André), Daniel Jean-Baptiste dit Parny (canton 7 Saint-Benoit), Philippe Le Constant (canton 8 Saint-Benoit, qui aura sans doute une place sur la liste d’Huguette Bello), Jean-Jacques Morel (canton 11 Saint-Denis), Marie Isabelle Payet (canton 6 Saint-André), Herman Rifosta (canton 20 Saint-Pierre), Graziella Boustoini (canton 11 Saint-Denis), Maryse Dache (canton 2 Le Port), Serge François Hoarau (canton 10 Saint-Denis), Gérald Maillot (canton 12 Saint-Denis), Teddy Payet (canton 14 Saint-Leu), Guilaine Quessoi (canton 9 Saint-Denis), Jacqueline Silotia (canton 14 Saint-Leu), Sandra Sinimalé (canton 18 Saint-Paul) et Emmanuelle Sinacouty (canton 15 Saint-Louis). Pour raisons personnelles, vous disais-je, pour raisons judiciaires (ou décisions judiciaires à venir) pour certains et certaines. Sans compter que d’autres n’ont plus été sollicités par leur parti politique respectif.

Par ailleurs, pas la peine de me remercier d’avoir découvert grâce à cet édito que votre voisin ou voisine de pallier était élu (e) au Département. Je vous comprends. Ils (elles) ont été si discrets (es) durant la mandature…

Sur les 50 conseillers départementaux sortants, 25 repartent au charbon, 25 jettent l’éponge

Donc, comme vous êtes forts en arithmétique, si 25 sortants ont décidé de ne plus aller au combat, vous en déduirez aisément que les 25 autres remettront le couvert et n’hésiteront pas pour certains d’entre eux (elles) d’aller au casse-pipe annoncé. Qui sont ces 25 combattants ? Il y a le président sortant Cyrille Melchior (canton 17 de Saint-Paul), Jean-Marie Virapoullé (canton 5 Saint-André), Béatrice Sigismeau (canton 21 Saint-Pierre), Daniel Gonthier (canton 6 Saint-André), Laurence Mondon (canton 24 Tampon), Serge Eric Hoareau (canton 22 Petite-Ile), Marie-Lyne Soubadou (canton 23 Sainte-Marie), Philippe Potin (canton 21 Saint-Pierre), Augustine Romano (canton 25 Tampon), Inelda Beaussillon (canton 13 Saint-Joseph), Géraldine Boulevard (canton 8 Saint-Benoit), Nassimah Dindar (canton 10 Saint-Denis), Alix Galbois (canton 15 Saint-Louis), Rémy Lagourgue (canton 23 Sainte-Marie), Philippe Robert (canton 3 La Possession), Yvette Duchemann (canton 12 Saint-Denis), Sergio Erapa (canton 2 Le Port), Thérèse Ferde (canton 20 Saint-Pierre), Jean-Claude Lacouture (canton 1 Etang-Salé), Hary Mussard (canton 13 Saint-Joseph), Viviane Ben Hamida (canton 5 Saint-André), Giovanny Poire (canton 19 Saint-Paul), Sabrina Ramin (canton 7 Saint-Benoit), René Sotaca (canton 4 Saint-André) et André Thien-Ah-Koon (canton 25 Tampon).

Sept maires seront directement engagés dans la bataille en tant que binôme : ils s’agit de sont Jean-Claude Lacouture (Etang-Salé), Eric Ferrère (Les Avirons), Jeannick Atchapa (Bras-Panon), Olivier Rivière (Saint-Philippe), Bruno Domen (Saint-Leu), Bachil Valy (Entre-Deux), Serge Eric Hoareau (Petite-Ile) et André Thien-Ah-Koon (Tampon).

Parmi les anciens maires qui iront au charbon, on retrouve Daniel Gonthier (Bras-Panon) et Claude Hoarau (Saint-Louis).

Deux parlementaires sont également impliquées au premier rang dans la bataille : la députée Nathalie Bassire (Tampon) et la sénatrice Nassimah Dindar (Saint-Denis). Voilà ce qu’on pouvait dire sur ces départementales. Vous remarquerez que si « les droites et les centres » (pour reprendre une expression à la mode) se sont unies (ou réunies) pour les régionales, aux départementales, ce ne sera pas du tout le cas. Les exemples ne manquent pas. André Thien-Ah-Koon et Michel Fontaine annoncent apporter tout leur soutien à Didier Robert mais pour autant les proches du président de Région sortant continueront à ferrailler aux départementales contre ces mêmes élus : Bassire contre Tak au Tampon, sans oublier les Moullan, Doulouma et consorts contre les candidats de la majorité municipale à Saint-Pierre etc, etc…

Ce qu’il y a aussi d’assez incroyable (mais vrai !) avec ces élections départementales et régionales – les deux sont imbriquées – c’est que les alliés d’hier sont devenus les ennemis d’aujourd’hui. J’en veux pour preuve ce qui se passe par exemple à Bras-Panon : tous les élus des droites et des centres qui ont travaillé en étroite collaboration avec Daniel Gonthier au palais de la Source durant la dernière mandature vont, à présent – plateforme régionale oblige -soutenir l’adversaire de Gonthier, à savoir Atchapa. C’est de la politique, me direz-vous. La politique est impitoyable. Elle n’aime pas les perdants.

J’ai aussi remarqué qu’à Sainte-Rose, Bruno Mamindy-Pajany (44% des suffrages aux dernières municipales contre 48% à Michel Vergoz) ne se présentait plus aux départementales dans son canton 8 (Saint-Benoit 2) où il avait même devancé en 2015 le socialiste Philippe Le Constant à Sainte-Anne. Il paraît qu’il a déjà activé ses réseaux en faveur de Bruno Robert et d’Amandine Hoareau, les candidats de Patrice Selly contre un job en 2022 car d’ici là il aura déjà été viré de son poste de responsable de l’insertion par Joé Bédier à Saint-André, lui qui est « catalogué » Virapoullé. Sans compter qu’il risque, dit-on, d’être rattrapé par une ou deux petites « casseroles » laissées du, côté de Sainte-Rose du temps où il était maire. A suivre ! Pour clore le chapitre des départementales, j’ai que pas moins de 14 binômes allaient croiser le fer dans le canton 19 (Saint-Paul 3). 14 concurrents pour 2 postes, la compétition va être rude et les candidats de la majorité municipale vont devoir se montrer très costauds.

A gauche, c’est chacun pour soi ; A droite, c’est pu d’l’amour, c’est la rage !

Après les départementales, venons-en maintenant aux régionales où les contradictions, les reniements sont tout aussi criants. On commence par la droite ou la gauche ? Allons-y pour la gauche. C’est toujours la division. Quatre têtes de liste bien distinctes : Huguette Bello, Ericka Bareitgs, Olivier Hoarau et Patrick Lebreton. On peut aussi considérer l’écologiste Jean-Pierre Marchau comme élu de gauche. Grand pote d’Annette, il siège au sein de la majorité de Bareigts à Saint-Denis. De l’autre côté, il y a la droite « unie ». Au milieu, se trouvent Vanessa Miranville et Jean-Richard Riani. Riani dont les posts sur Facebook récoltent régulièrement un « j’aime » de la part de l’épouse du président de Région sortant. Entre artistes, on se soutient ! Je referme la parenthèse.

Les écologistes auraient des petits soucis pour boucler leur liste. Marchau serait à la recherche de quelques colistiers. Si ça vous dit ! Mais peut-être qu’il a pu y remédier depuis. En tout cas, j’ai une ou deux connaissances qui ont été approchées tout récemment. Les autres candidats n’ont manifestement pas ce problème. Olivier Hoarau présentera ses 47 colistiers ce dimanche à Sainte-Clotilde. Il s’accroche, le maire du Port. Il a été le deuxième à se déclarer officiellement ; Il sera également le deuxième après Vanessa Miranville à dévoiler la composition de sa liste. Déterminé, plus que jamais, le bonhomme, qui dit à qui veut l’entendre qu’il n’a rien strictement rien à se reprocher côté judiciaire et que ce qui s’était passé relevait du « coup monté » de certains de ses adversaires. L’avenir nous le dira !

Ericka Bareigts et Huguette Bello ont quasiment bouclé leur liste. On me dit que Patrice Selly, maire de Saint-Benoit, a réussi l’exploit de caser, outre lui, 6 de ses élus sur la liste de l’ancienne ministre qui, en plus, lui a promis, en cas d’élection, le poste de 1er vice-président, et deux autres postes au sein de la commission permanente. Si c’est vrai, on peut dire que le président de « Banian » est un bon négociateur. Sans doute a-t-il été à l’école d’Annette ? Gilbert Annette, officiellement élu délégué au 3ème âge à Saint-Denis mais, officieusement, grand stratège politique qui tirerait les ficelles dans le cadre de ces régionales. L’homme qui arrive toujours à retomber avec agilité et souplesse sur ses deux pieds grâce sans doute à sa pratique assidue du Yoga.

En 2015, au deuxième tour, il ne jurait plus que par le MoDem Thierry Robert qu’il trouvait « meilleur » qu’Huguette Bello. Finalement, Annette a rejoint Huguette Bello au sein de l’opposition régionale. Six ans plus tard, il pousse sa belle-fille contre la même Bello. La gauche dans toute sa splendeur !

De gauche à droite : Isabelle Permacaondin, Ericka Bareigts, Sabrina Dijoux et Sabrina Benoit.

A ce propos, je vous l’ai annoncé dès hier soir, quatre élus de Joé Bédier appellent à voter Bareigts aux régionales. Quatre élus et non des moindres puisqu’il s’agit de la 2ème adjointe Sabrina Dijoux, du 11e adjoint Gilles Naze et des conseillères municipales Isabelle Permacaondin et Sabrina Benoit (Photo ci-dessus), tous membres d’ENDEMIK, mouvement citoyen présidé par Mickaël Sihou, grand soutien de Bareigts dans l’Est. Rappelons que Joé Bédier, le maire, soutient très activement Huguette Bello, la maire de Saint-Paul et présidente de PLR (Pour La Réunion). Ça risque de faire désordre quand même ! Olivier Hoarau doit lui aussi regretter d’avoir été aux côtés de Bédier durant la campagne du deuxième tour des municipales 2020. L’ascenseur n’a jamais été renvoyé.

Malgré tout, cette configuration à gauche ne devrait pas changer d’ici au 20 juin prochain. Problème d’égo. Le fameux « c’est moi le plus fort ! » (ou la plus forte). On verra bien au soir du premier tour. La gauche actuellement divisée sera bien obligée de se rassembler si Didier Robert est également finaliste. Cela veut dire que face au candidat « des droites et des centres unis » on devrait retrouver un des quatre de gauche et, selon toute vraisemblable – à moins d’un miracle – ce sera soit Ericka Bareigts, soit Huguette Bello face à Didier Robert, si Michel Fontaine et André Thien-Ah-Koon « mouillent la chemise » réellement, comme ils l’ont promis, mardi dernier, à Bras-Panon.

Parce qu’au cas où vous ne l’auriez pas remarqué, c’est le temps des amours à droite. Contrairement à Tak, j’éviterai de dire « des centres » parce que le centre, c’est aussi l’UDI et Le MoDem. Or, jusqu’à preuve du contraire, les Nassimah Dindar, Roseline Lucas (MoDem/Les Avirons), Cyrille Hamilcaro (Saint-Louis) ne soutiennent pas Didier Robert. Et pour rappel, dans la commune du Tampon où André Thien-Ah-Koon aime bien se présenter comme centriste, faut-il rappeler que Marine Le Pen a fait un tabac lors de la dernière présidentielle !

Il y a des images qui ne trompent pas. Tant à la conférence de presse de dimanche dernier à Saint-Pierre que lors des « accords de Bras-Panon », mardi dernier, c’est toujours Michel Fontaine qui se met entre le maire du Tampon et le président sortant de Région. Tak ne se met jamais à côté de Didier Robert. (Photo YM)

Cela dit, au-delà de ce petit rappel politique, j’aime bien Tak. 81 ans le bonhomme, et frais comme un gardon avec ses mèches de cheveux rebelles, son sourire tranche-papaye et sa bonne humeur contagieuse. Prenant le micro, mardi dernier lors de la réunion des maires (on serait presque tenté de dire « la fête des maires » tant ils étaient nombreux et sages comme une image), Tak a pris le micro et a dit que son soutien à Didier Robert ne souffrait d’aucune ambiguïté.

Et ne lui reprochez pas d’avoir été parfois un peu dur envers Didier Robert (« sa gestion désastreuse » du Tampon…) ou vice-versa ! Il vous répondra : « que celui qui n’a pas fait une connerie dans sa vie lève le doigt ! Que celui qui n’a jamais pêché me jette la première pierre ! ». Il n’a pas tort André ! D’ailleurs, parmi les 11 maires physiquement présents en ce mardi 3 mai 2021 chez Mme Annibal, réunis autour de Didier Robert (l’enfant prodige des droites et des centres) pas un seul doigt n’a été levé et pas une seule pierre n’a été jetée à Tak. Comprenez que tous ont déjà fait au mois une connerie et pêché au moins une fois.

Ce n’est pas à moi de remuer le couteau dans la plaie. C’est leur cari qu’ils ont manifestement envie de tourner sous d’riz. C’est ainsi à chaque élection. Ils se fâchent, puis se rabibochent. Le temps des amours, vous dis-je. Le coup de foudre de nouveau, après les coups de pied au cul. C’est pu d’l’amour, c’est la rage ! Michel Fontaine a même dit à Didier Robert que « LR » Paris, la commission nationale d’investiture a décidé de lui donner l’investiture aux régionales. Grâce à Michel Fontaine, « LR » Paris donne son investiture à celui là-même qui a déchiré publiquement sa carte éponyme en décembre 2017. C’est pas beau ça ! C’est l’amour fou !

Qu’en pensent les Bassire (Nathalie), Moullan (Imrhane), Doulouma (Emmanuel), Anda (Jean Gaël) qui sont pour l’instant les cocus de l’histoire, sacrifiés sur l’autel de l’union des droites et des centres ? En se ralliant à Didier Robert, les Tak et Fontaine doivent aussi se dire qu’ils vont étouffer les ardeurs de leurs opposants dans leur commune respective.

Il faudra bien surveiller la composition de la liste des droites et des centres pour peut-être avoir une explication de ce mariage de raison où chacun va forcément trouver un intérêt. Il est dit que le fils de Tak pourrait s’y trouver en bonne position. Idem pour le deuxième fils de Jean-Paul Virapoullé, Laurent, jeune chef d’entreprise par ailleurs brillant et prometteur politiquement d’après les premiers échos sur le terrain.

L’on devrait également retrouver sur cette liste Audrey Fontaine, l’élue de l’opposition municipale saint-pauloise (15% des suffrages sur 14 000 votants soit moins de 1000 voix à Saint-Paul aux législatives partielles de 2020 face à Karine Lebon). La liste n’est pas complètement constituée. Michel Fontaine et André Thien-Ah-Koon auront au moins 40% de colistiers.

En revanche, toujours à propos de ladite liste, je ne vous apprends rien en vous disant que Juliana M’Doihoma, la maire de Saint-Louis n’y sera pas. Elle l’a expliqué dans une vidéo sur sa page Facebook enregistrée à la fin de sa conférence de presse tenue mercredi dernier. Sur le coup, après avoir un peu naïvement écouté ses explications, j’ai trouvé ça génial. Mais suite à quelques coups de fil, je dois reconnaître que mon avis a vite évolué. En fait, une rumeur insistante tant à Saint-Louis en particulier que dans le Sud en général fait état du mécontentement de la maire de Saint-Louis qui se voyait à la deuxième position sur la liste de Didier Robert, lequel lui avait déjà donné son accord de principe jusqu’au moment où Michel Fontaine et Tak sont entrés dans le bal et ont éjecté la dame. Pas contente, elle se serait alors repliée sur sa commune en tournant la chose à son avantage. Impossible d’avoir son avis, elle ne me parle plus depuis qu’elle a été élue en juin dernier. Auparavant et pendant la campagne des municipales, elle m’appelait à n’importe quelle heure de la journée, voire même de la nuit. C’est de la politique !

Ce qui va suivre aussi, c’est de la politique. Qu’on soit jeune ou moins jeune, on serait presque tentés de dire que, finalement, ce sont tous les mêmes dès lors qu’il y a un peu de pouvoir (et tout ce qui va avec) à prendre. Eric Ferrère (Les Avirons), je vous l’ai dit, tout comme Jean-Claude Lacouture (Etang-Salé) font partie des onze maires qui soutiennent Didier Robert et qui ont effectué le déplacement, mardi dernier, à Bras-Panon pour participer à une réunion de travail dans le cadre des régionales.

Eric Ferrère, maire des Avirons, et Didier Robert

Or, Eric Ferrère (employé de la Région) a décidé de faire équipe avec Louise Simbaye (employée de la Région) aux départementales. Louise Symbaye est une des militantes actives de «LVC » (La Voix des Citoyens), mouvement politique présidé par Mathieu Hoarau, adversaire de Jean-Claude Lacouture à l’Etang-Salé. Mathieu Hoarau qui ne veut surtout pas entendre parler de Didier Robert qu’Eric Ferrère, son allié aux départementales, soutient. Ecoutez Matthieu Hoarau :

Ce qui est écrit sur cette page Facebook n’engage que son auteur mais avouez que c’est assez comique. « Fé rouler Ferrère ! », comme dirait un proverbe bien connu chez nous. A Sainte-Marie aussi, c’est pas mal. Le maire Richard Nirlo soutient Didier Robert. L’ancien maire, Jean-Louis Lagourgue, aussi. Ils sont à fond pour Didier Robert mais les deux ne se parlent pas et vont, via leur binôme interposé, se tirer dans les pattes aux départementales. La campagne électorale risque d’être bien animée à Sainte-Marie.

Sandrine Lambert-Mareuil

Enfin pour finir, je voudrais saluer le courage de Sandrine Lambert-Mareuil, cette jeune « rebelle » de Saint-Leu, politiquement proche du député de La France Insoumise, Jean-Hugues Ratenon. Elle pensait sincèrement être positionnée sur la liste Bello. Elle n’y sera pas. Elle pensait alors se positionner aux départementales. Dans un premier temps, comme je vous l’ai expliqué la semaine dernière, Ratenon lui a demandé de ne pas concourir car Bruno Domen, maire de Saint-Leu et candidat dans le même canton, était en discussion (en cachette) avec Huguette Bello pour un éventuel soutien (toujours en cachette) aux régionales. Mais après les quelques lignes parues dans l’édito de vendredi dernier, le staff de Didier Robert a vite préparé, dans la journée même, un communiqué pour Bruno Domen rappelant le soutien inconditionnel de ce dernier au président de Région sortant. Du coup, le clan Bello-Ratenon a tiqué et, de nouveau, Sandrine Lambert-Mareuil a été « relancée » pour les départementales. Tout compte fait, la petite « rebelle » se remet en piste pour les élections au conseil départemental mais pas pour les beaux yeux de Bello-Ratenon. C’est avant tout par amitié pour son binôme Claude Etale (PLR). Ah, la politique. Le député Ratenon n’a pas été content de mes écrits de vendredi dernier à ce sujet. Il m’a même fait savoir que « ce sont des conneries, du ladilafé ». Je ne retire pas une ligne de ce que j’appelle moi la stricte vérité. Et j’ai des témoins.

Un dernier petit mot pour dire au préfet, déjà bien occupé à gérer la crise sanitaire, qu’il lui faudra maintenant trouver une petite occasion pour une sortie avec Olivier Hoarau, Patrick Lebreton, Vanessa Miranville, Jean-Pierre Marchau, Didier Robert et Jean-Richard Riani car sa visite, en pleine campagne électorale, à la Chaumière (Saint-Denis), la semaine dernière avec Ericka Bareigts et celle, d’hier, en hélicoptère à Roche-Plate avec Huguette Bello, font beaucoup jaser dans les « chaumières » électorales. Pour ne pas faire de jaloux entre les candidats aux régionales, faudrait qu’il aille dans les jours qui viennent planter un arbre avec Marchau, des choux avec Miranville, s’acheter du safran à la Plaine-des-Grègues, visiter un bateau au Port, admirer les œuvres de l’artiste Riani à Saint-Pierre et poser peut-être une autre première pierre de la route Digue après avoir inauguré sans grandes pompes, il y a quelques semaines, le viaduc de la NRL…

Y.M.

([email protected])

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

18 Commentaires

  1. Pour les régionales, une liste avec une femme aura ma préférence., mais pas une femme qui traite les non-natifs de la Réunion, « de gens venus d’ailleurs ».
    Quand je compte le nombre d’élus de droite qui sont devenus plus cuisinistes et cuisiniers et en attente de souillarde, je me dis que leur frichti est immangeable.
    Allez surtout changez rien, nous sommes tous au bord du gouffre , encore un petit mouvement et on plonge.

  2. le seul résultat le plus important cela sera le soir du dépouillement lorsque l’on aura le nombre de votants et par conséquence le taux d’abstentions qui devrait être un record cette année compte tenu de la lassitude de la population réunionnaise envers des politiques qui ne pensent qu’a leur petit confort

  3. Les gens font tout pour arriver au pouvoir, même local, et une fois en selle, ils font n’importe quoi pour s’y accrocher.. , tout je vous dis!
    C’est pathétique et comique, à la fois… C’est à l’électeur potentiel de déjouer toute cette grande mascarade.

  4. Didier tu as privilégié ta famille, soeur, fem, famille SOFÈR en entier, tes amis de l’école militaire…
    Zordi bondié la pini a ou – ou la mette des familles dans la précarité, sans manger alors que out famille et où l’estomac lé rempli. Malédiction i sa suive à ou ziska la fin des temps. Ou la vi l’exemple devant ou domoun i prospère pas kan i prend tout’ pou zot. Veil ta woir comment punition i arrive à grand pas

  5. C’est le grand SAUVE QUI PEUT . Chacun se positionne
    , accorde son soutien en fonction de ses intérêts , de ses indemnités , de ses avantages , des gens qu’il doit placer . Il faut trouver le bon angle de tir pour remplir ses poches . On s’en fout des projets , des programmes qui n’intéressent personne comme candidat ou électeur . Par leurs comportements les élus cultivent L’ABSTENTION car cela arrange bien leurs affaires .. La seule chose qui compte c’est l’objectif POGNON . Les binômes sont des maires et des couples désignés par les maires . C’est lentresoi permanent . En politique , il n’y a pas d’amitié, on utilise les uns les autres et les électeurs pour servir ses intérêts . C’est la convergence des intérêts qui font les unions , les trahisons et les divisions . Quand on est en politique on perd les valeurs humaines et même le sens de l’humanité au nom du fric . En conséquence l’électeur se détourne du vote , sachant que rien ne changera . Les derniers électeurs sont les employés communaux , du département et de la région aidés par leurs familles . C’est pour ces raisons qu’on a les mêmes élus depuis 30 , 40, 50 ans .

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