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Réhabilitation de l’Usine de Traitement d’Eau Potable à Bois de Nèfles

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La CINOR a inauguré ce matin l’usine de potabilisation de Bois de Nèfles. La capacité de l’installation originale créée dans les années 1960 a été doublée. Cet investissement de 2,7 millions d’euros permet de fournir une eau de qualité à 5700 habitants. La nouvelle station est notamment capable de traiter les eaux très turbides lors des périodes de fortes pluies. Les habitants du secteur ne seront donc plus pénalisés par les alertes sanitaires et les restrictions d’usage de l’eau au robinet. Autrement dit : finie l’obligation d’acheter de l’eau en bouteille en cas de fortes pluies.

 

Lors de sa mise en service dans les années 1960, l’usine de potabilisation de Bois de Nèfles a apporté un service inédit aux habitants de ce secteur de Saint-Denis : la garantie de boire une eau potable. Les maladies liées à la pollution de l’eau faisaient encore des ravages.

60 ans plus tard, La Réunion a profondément changé. D’environ 400.000 habitants, sa population approche désormais 900.000. Saint-Denis a suivi la même croissance, Bois de Nèfles notamment.

Au cours de ces 60 ans, l’usine de potabilisation de Bois de Nèfles a subi également l’usure du temps, ainsi que les effets des nombreux cyclones qui sont passés sur notre île.

N’oublions pas que La Réunion est une île tropicale, les épisodes de fortes pluies ne sont pas rares. A ce moment, la turbidité de l’eau la rend impropre à la consommation. Les habitants desservis par cette station sont donc contraints d’acheter de l’eau en bouteille, ce qui constitue une importante ponction sur leur pouvoir d’achat.

Enfin, le changement climatique et ses sécheresses plus longues et fréquentes nous rappellent que l’eau est une ressource à ne pas gaspiller. Nous devons donc trouver les moyens de garantir un meilleur rendement dans le réseau d’adduction d’eau potable. En effet, il est du devoir de notre collectivité d’accompagner les démarches citoyennes des habitants de la CINOR qui font tout leur possible pour limiter au maximum le gaspillage de cette précieuse ressource.

Soucieuse de proposer à ses abonnés une eau de bonne qualité la CINOR a réalisé les travaux de réhabilitation de la station de traitement de Bois de Nèfles située sur la Commune de Saint-Denis.

La nouvelle station est notamment capable de traiter les eaux très turbides lors des périodes de fortes pluies. Les habitants du secteur ne seront donc plus pénalisés par les alertes sanitaires et les restrictions d’usage de l’eau au robinet.

L’inauguration de cette nouvelle usine s’inscrit donc pleinement dans le cadre du contrat de progrès de la CINOR établi avec les membres de la conférence régionale des acteurs de l’eau. En réponse aux enjeux du Plan Eau Dom, il s’agit d’améliorer les performances techniques du service d’eau potable pour les abonnés afin d’être en mesure d’assurer la continuité du service dans le contexte d’un service exposé aux intempéries et aux évènements naturels.

Ce projet a également permis de doubler la capacité de production de l’usine pour répondre aux besoins croissants du secteur de Bois de Nèfles.

L’UTEP de Bois-de-Nèfles en bref

 

– elle est capable de traiter aujourd’hui jusqu’à  1200 m3 d’eaux brutes par jour et d’alimenter 5700 habitants.

– elle est équipée d’une filière de traitement des boues qui n’existait pas auparavant

– L’amélioration des performances de l’usine permet aujourd’hui de diminuer la quantité d’eau refoulée depuis le littoral.

– trois ans de travaux

– 2,8 millions d’euros d’investissements

– co-financement par l’Union européenne (FEDER) : 1,3 millions d’euros, et la Région : 200.000 euros

Accès à l’eau potable : 42 millions d’euros investis dans les prochaines années

L’accès des Réunionnais à l’eau potable au robinet est une des plus importantes avancées de ces dernières décennies dans notre île. Plus besoin d’aller à la fontaine et de charrier des bassines d’eau.

La croissance de la population nécessite d’importants investissements pour maintenir l’état du réseau, diminuer les pertes et augmenter la production d’eau potable.

C’est pourquoi la CINOR a inscrit dans son projet de mandature Terre d’Avenir 2030 d’importants chantiers :

Outre Saint-Denis, plus de 4.1 millions d’euros ont déjà été engagés sur les autres communes du territoire pour améliorer la qualité de l’eau distribuée à 13 500 habitants avec notamment la mise en service de deux usines de potabilisation sur la commune de Sainte-Suzanne en 2021.

Les investissements vont se poursuivre dans les années à venir à hauteur de 42 millions d’euros pour améliorer la qualité de l’eau distribuée à environs 125 000 habitants.

– Création d’une usine de potabilisation sur le secteur de Sainte-Clotilde à Saint-Denis : 35 000 hab., 8 millions d’euros

– Création d’une usine de potabilisation sur le secteur de Monté Sano à Sainte-Marie : 3 300 hab., 1.5 millions d’euros

– Réhabilitation d’une usine de potabilisation de Saint-François à Saint-Denis : 5 000 hab., 2.5 millions d’euros

– Réhabilitation de l’usine de traitement d’eau potable de Bellepierre : 81 000 hab., 30 millions d’euros

Zoom sur l’assainissement

Si la potabilisation apporte l’eau potable au robinet dans les foyers, le traitement de cette eau consommée est toute aussi importante.

Sur la période 2012-2021, pour préserver l’environnement et la santé de la population, et permettre le développement du territoire, les efforts de la Collectivité en matière d’assainissement ont porté sur la mise en conformité des ouvrages de traitement

– mise en service en 2013 de deux nouvelles stations de traitements des eaux usées aux normes : Stations du Grand Prado et de Terre des Trois Frères dont le traitement permet de rejeter des eaux propres au milieu naturel.

– 73 millions d’euros de travaux dont 70% pour les extensions de réseaux. Le linéaire de réseaux sur cette période a connu une augmentation significative de +24%.

– Pour la période 2022-2026, désormais l’enjeu est la réhabilitation des réseaux d’assainissement les plus vétustes afin de lutter contre la pollution des sols et des milieux naturels, résorber les problématiques de nuisances (odeurs, débordements) et intervenir en amont des effondrements de voiries liés à des casses de réseaux.

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