La conférence de presse organisée ce mercredi après-midi, 22 février, dans le bureau du maire de Saint-André, avait pour objet, la présentation des orientations budgétaires examinées le soir même par les élus, en conseil municipal réuni au parc du Colosse. Mais après avoir présenté les projets pour 2023, à savoir une enveloppe de 35 millions d’euros d’investissement pour cette année 2023, nous lui avons posé quelques questions concernant notamment le personnel communal ou encore les relations de la commune de Saint-André avec la Cirest.

L’occasion pour Joé Bédier de rappeler, concernant le personnel communal, « qu’il est bien en place et que chacun fait son travail ». Il a par ailleurs laissé entendre que, compte-tenu de « la bonne situation financière » de la commune grâce aux efforts accomplis par toute l’équipe, élus et administratifs », la municipalité , outre la revalorisation salariale pour tous les agents, allait également pouvoir accompagner celles et ceux qui partent à la retraite en versant une prime de 4 500 € pour les non titulaires et un peu moins pour les titulaires.

Concernant la Cirest, Joé Bédier attend le mois de juillet prochain pour voir – comme convenu selon un accord intervenu en 2020 avec tous les maires de l’Est – si le maire de Saint-Benoit, Patrice Selly, tiendrait ou non sa promesse d’une présidence tournante avec Saint-André. « S’il ne ne le fait pas, ce sera un non respect de la parole donnée ». Joé Bédier a subtilement laissé entendre que ce dernier pourrait être confronté à un problème de majorité s’il ne tenait pas sa promesse. Nous y reviendrons dans le « Ti Kozman » de ce vendredi.

A noter encore que la commune de Saint-André, suite aux grosses pluies de janvier dernier (400 millimètres/heure) qui avaient fait de nombreux dégâts, va bénéficier de l’aide de l’Etat car ce phénomène pluvieux exceptionnel a été reconnu comme catastrophe naturelle.

La conférence de presse tenue par Joé Bédier, entouré de son 1er adjoint Jean-Marc Péquin, de son dir-cab Guillaume Govindin et du chef de cabinet Hubert Haillot (voir notre photo de Une), était consacrée aux projets qui font que « Saint-André est une ville qui se transforme », comme l’a confié le maire de la commune au micro d’Yves Mont-Rouge :

Des projets structurants qui touchent tous les quartiers de la ville. Des projets qui vont sortir de terre en 2023, « une année centrale symbole de réalisations concrètes pour la population de Saint-André », a insisté Joé Bédier. Sans augmentation d’impôts en raison d’un contexte financier sain : 2,206 M€ d’épargne nette, un ratio d’endettement de 7 ans (contre 14 à 15 ans à la Cirest). Voici la liste des projets qui vont (ou ont déjà) démarrer en 2023 :

L’avenue de Bourbon : les travaux de l’Avenue de Bourbon vont transformer complètement l’axe historique et circulant de Saint- André reliant le centre-ville à l’entrée de la commune de Salazie. Les travaux s’élèvent à plus de 5 millions d’euros et permettront la réfection complète de la voirie, d’intégrer des pistes cyclables, de créer des nouvelles places de stationnement, de végétalisation, des cheminements piétons, de revoir l’éclairage public et d’enfouir les réseaux aériens. Les travaux coûteront 5 millions d’euros.

Rénovation complète de l’Avenue historique de Saint-André (16 millions d’euros) : l’axe historique de Saint-André n’a pas connu de travaux d’amélioration depuis plusieurs dizaines d’années. Cela s’avère être une nécessité lorsqu’on se rend compte de l’état actuel des voies, des trottoirs et de la totalité de l’équipement public.

La cité artisanale, un nouveau parking de stationnement de 80 places en centre-ville (1,4 million d’euros)  : les travaux de la cité artisanale pour un montant de 1,4 millions d’euros vise à créer une nouvelle poche de stationnement dans le cœur de ville. Ce parking accompagne le projet de renouvellement urbain et améliorera grandement l’activité économique et commerciale de la zone. Cet aménagement était nécessaire pour répondre aux besoins des commerces situés en centre-ville. Il permettra de créer des places supplémentaires, des trottoirs, des espaces végétalisés et un nouvel éclairage public.

Ecole Docteur Martin, une réhabilitation complète à plus de 2,6 millions d’euros : la réhabilitation de l’école Docteur de Martin s’inscrit dans le cadre de la politique de réussite éducative de la mandature. L’objectif est de redonner un cadre d’apprentissage attractif et agréable aux élèves du territoire. Cette école située en quartier prioritaire était une priorité de la mandature en termes de travaux au regard de la vétusté et du caractère ancien du bâti. Les travaux engagés dureront 18 mois.

Aménagement du chemin Lontan (11 millions d’euros) : l’’aménagement du chemin Lontan comprend les axes Avenue de Bourbon et Ile de France du Pont Minot jusqu’au Pont Auguste en intégrant la rue du Père Bushère, la rue Payet ainsi que la venelle des amoureux. Les travaux s’élèvent à plus de 11 millions d’euros et favoriseront les déplacements en général. L’aménagement comprend la remise en état des routes et la création de place de stationnement. Il est aussi question de création d’espaces plantés, d’installation de mobiliers urbains et d’un nouvel éclairage public. Les travaux vont durer environ 12 mois et permettront d’améliorer le confort urbain global de la commune.

Le stade de Bras des Chevrettes, un équipement de proximité d’envergure  (1,3 million d’euros) : le stade de Bras des Chevrettes est une infrastructure sportive utilisée quotidiennement par les élèves de l’école et les associations. Cette unique structure sportive du quartier située à 5km du centre-ville présentait un besoin de restructuration. L’objectif des travaux est donc de sécuriser les conditions d’hygiène et de sécurité. Il permet aussi d’encourager la pratique du sport et de développer de nouvelles disciplines à destination de la population du quartier.

Le complexe de Mille-Roches, un équipement sportif de premier plan (5,2 millions d’euros) : le complexe de Mille-Roches est un équipement public structurant du quartier de Mille-Roches inscrit en zone urbaine sensible. Ce secteur comprend un certain nombre d’établissements à vocation éducative tels que les collèges, les établissements primaires, la chambre des métiers et centre de formation des apprentis. Cette réhabilitation d’ampleur permettra de rendre le site plus attractif et de proposer de nouvelles activités (city stade, piste d’athlétisme, plateaux sportifs, court de tennis, terrain de padel, plateau de football, LED, espace végétalisé).

La poursuite des travaux du marché couvert (notre photo ci-dessous) et de l’École des Frères (5 millions d’euros) : le marché couvert et l’école des Frères proposeront en cours d’année 2023 une nouvelle offre commerciale moderne et multiple. Situés dans la partie « ancienne & historique » de la ville, ces travaux permettront d’accueillir demain des commerces et une offre de restauration différente et plus variée. Cet investissement public dans ce lieu historique permet de mettre en valeur notre patrimoine tout en conciliant une activité économique synonyme de flux et de dynamisme.

Des opérations menées par des privés

Outre les équipements financés par les fonds publics, plusieurs opérations seront menées par des privés qui ont souhaité investir à Saint-André. C’est le cas du :

Domaine Appavoupoullé (située à gauche de la mairie, côté Avenue de la République, notre photo ci-dessous) : ce projet privé situé en centre-ville à proximité direct de l’hôtel de ville permettra de développer l’offre diurne et nocturne sur la commune. Les travaux devraient débuter à partir du mois de mars 2023 pour une durée de plus d’un an. C’est un espace de convivialité, de restauration et de loisirs qui va créer des dizaines d’emplois directs et indirects pour la population Saint-Andréenne. Ce foncier stratégique situé sur une friche du centre-ville va connaître un développement certain. Sa localisation stratégique permettra certainement à de futurs investisseurs de s’installer à Saint-André.

Ilot Grande Place : la destruction de la salle des fêtes et de l’ex Leader Price va laisser place à une emprise foncière de plus de 7000m2 situés en plein cœur de la ville. Ce nouvel ensemble commercial s’intègre au projet Ilot Grande Place. La future infrastructure sera portée par le privé dans le cadre d’un appel à projets qui est en cours. L’Ilot Grande Place est une grande place végétalisée et accueillante qui permettra à la collectivité de proposer de l’évènementiel, de tenir le marché forain et des opérations sur un espace moderne, piétonnisé et sécurisé.

A noter également dans le cadre de ces opérations privées : le nouveau local de La Poste; La nouvelle pharmacie du centre… Enfin, pour revenir au service public, le maire Joé Bédier a rappelé le projet de la Maison des services (l’actuelle mairie sociale) située au Domaine de la Vanille. En effet, la « Mairie sociale » sera transformée en Maison des Services qui sera un lieu multipôles d’échanges et d’accompagnement dans les droits des administrés. La Maison des Services vise à renforcer la relation citoyenne de la collectivité avec ses administrés. Elle permettra de mettre à disposition différents espaces réunis au sein d’un même lieu avec pour but de : renseigner et orienter les personnes pour une meilleure prise en charge par les organismes tiers, de mettre en lien les administrés et les animations municipales et associatives, de planifier des permanences à la demande des administrés, d’organiser des évènements. L’espace d’accueil général regroupera 4 espaces spécifiques : un espace jeunesse ; Un espace famille ; Un espace sénior, handicap et aidant  et un espace santé.

Un centre d’accueil de jour sera ouvert cette année pour les SDF. Un centre où ils pourront se doucher, s’habiller, prendre un petit-déjeuner. A noter encore le projet de bus électrique dans un périmètre bien défini de la ville « pour ne pas concurrencer les taxiteurs ». Enfin, message important en direction des propriétaires des terrains (8 à 9 hectares), chemin Lefaguyès (aux environs de la zone de la Cocoteraie) : si aucun projet d’investissement n’est présenté dans les semaines, les mois qui viennent, la mairie pourra reconsidérer l’exploitation des ces surfaces dans le cadre de la révision de son PLU (Plan local d’urbanisme). Auttrement dit, les Goulamaly, Mercialis (groupe Casino) et Ravate devront « se bouger » s’ils ne veulent pas voir leurs terrains préempter à des fins d’utilisation d’intérêts publics car Joé Bédier et son équipe veulent développer des zones d’activités économiques qui sont créatrices d’emplois.