L’association APEBA est revenu sur les événements terrible survenus dimanche à Saint-Denis.  » Nous avons été informés par une de nos bénévoles que des chiens hurlaient et étaient enfermés dans un immeuble au 12 boulevard Lancastel à Saint-Denis. Évidemment, l’alerte a été donnée et la police a été contactée. La suite des événements a été terrible. »

« Il y avait plusieurs chiens aux fenêtres, notamment des chiots. Soudain, sans raison apparente, un chien s’est jeté du 8e étage et est décédé au sol. C’était horrible. En montant dans l’immeuble, qui est immense avec plus de 8 étages, nous avons découvert à chaque étage des traces de chiens, des crottes, des gamelles, des dispositifs avec des trous dans les portes pour les surveiller. Il est évident qu’il y a eu un immense stockage d’animaux depuis des semaines. La fourrière, contrairement aux consignes données depuis de nombreux mois, et la police n’ont pas voulu que nous gardions les deux chiots de 4,5 mois découverts dans les étages, et ils les ont emmenés en fourrière.

Les consignes sont pourtant déjà établies avec la police nationale et la fourrière : quand un sauvetage de squat se déroule, les animaux sont laissés à l’association et non emmenés. Il y a même des cages disposées au commissariat exprès pour une phase d’attente le temps que des bénévoles arrivent.
En interrogeant les voisins, nous apprenons qu’il y a des cris horribles de chiens torturés, qu’on leur coupe les oreilles et les queues depuis des mois dans cet immeuble, et cela a déjà été signalé à la police.

Enfin, la fourrière nous a confirmé avoir déjà ramassé une douzaine de chiots dans cet immeuble sans avertir les associations pour les faire adopter. Le carnage en silence continue.

Aujourd’hui, nous sommes consternés parce que deux chiots de 4,5 mois sont en fourrière. Ils devront être sortis avec une association et des familles d’accueil avant vendredi. Apeba ne peut plus du tout prendre en charge de chiens car nous avons trop de frais vétérinaires non couverts.

Nous n’avons aucune subvention pour la maltraitance, et les frais vétérinaires ne sont pas du tout couverts par les subventions. Elles ne sont dédiées qu’à l’identification et à la stérilisation.

Il est essentiel qu’une association se positionne et que des familles d’accueil se mobilisent. Sur ce squat, nous demandons aux autorités d’intervenir et de réagir : la préfecture, la police et la mairie.

Comment peut-on laisser ce bâtiment ouvert et accessible pour des actes de cruauté sur des animaux depuis des années ?Cet immeuble est déjà listé sur notre liste de squats, transmise aux autorités. Il est connu des voisins et de la police, mais n’est toujours pas muré. Des individus y entrent et y stockent des animaux pendant des semaines, en toute impunité. Les voisins entendent les cris de torture. Pourquoi n’y a-t-il pas de caméra sur cet immeuble ? Pourquoi les portes ne sont-elles pas condamnées ? Pourquoi laisse-t-on faire ?

Non seulement un chien est décédé et était dans un état squelettique, mais en plus il y a des traces d’animaux à tous les étages. Enfin, les deux chiots risquent de mourir de parvovirose en fourrière. Il faut les sortir avant ce vendredi. Merci pour eux. Ils sont à la fourrière de la Cinor »