St-Paul : La Créole, régie de l’eau, dans un tourbillon financier : à qui la faute ?

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C’est Alain Bénard, maire de Saint-Paul à l’époque, qui a créé La Créole, une régie de l’eau, en remplacement de la société fermière CGE. Il n’en voulait plus de ce fermier et voulait récupérer la gestion de la distribution de l’eau potable. Au terme du mandat de Bénard, en 2008, La Créole accusait sur son compte clients, un déficit d’environ 4 millions d’euros. Lorsque Bénard perd les municipales en 2008 au profit d’Huguette Bello, cette dernière remplace le directeur en poste à ce moment là et recrute Patrick Pellegrini. C’était fin 2008. A l’issue du mandat d’Huguette Bello en 2014, La Créole présente un déficit de près de 10 millions d’euros. Joseph Sinimalé est élu à la tête de la commune de Saint-Paul en 2014. Fin, 2020, les comptes de La Créole sont complètement dans le rouge. Le déficit frise les 20 millions d’euros.

Régie communale saint-pauloise lors de sa création, la loi oblige par la suite l’intercommunalité de s’emparer de la gestion globale de l’eau. La Créole passe ainsi sous la houlette du TCO en janvier 2020, à l’exception toutefois de deux communes, à savoir Saint-Leu et La Possession. Bruno Domen et Vanessa Miranville préfèrent opter pour une société fermière. S’appuyant aujourd’hui sur les résultats d’un audit qui a passé au crible la situation financière de la régie depuis 2015, audit portant également sur les Ressources Humaines (RH), le président du TCO, Emmanuel Séraphin, maire depuis juillet dernier de la commune de Saint-Paul (suite à l’élection d’Huguette Bello à la tête de la Région depuis juin 2021), aurait ainsi décidé de couper la tête au directeur de La Créole, anciennement recruté par Mme Bello, tout en virant du conseil d’administration Gisèle Carlier, par ailleurs présidente de l’ACCRO (Association des consommateurs et contribuables de la Région Ouest).

Il est reproché au directeur « une gestion pas assez rigoureuse ». Sauf que, tant au temps de Bénard qu’à celui de Bello en passant par la période Sinimalé, les directeurs (c’était un autre avant Pelligrini) n’ont fait que suivre les directives des politiques, en l’occurrence celles des maires. Lesquels avaient plutôt tendance, sans doute pour des raisons électorales, de passer l’éponge sur les factures jugées trop élevées, quand ils ne procédaient pas carrément à des embauches politiques (dont certaines, familiales, avaient défrayé la chronique), qui doivent sûrement expliquer en grande partie l’effectif pléthorique de cette régie.

Donc, à qui la faute si la situation financière de La Créole est aujourd’hui catastrophique ? Qui veut couler La Créole ? Serait-ce pour redonner le marché une société fermière ? A suivre !

Y.M.

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Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

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