Depuis le mois d’août 2024, une réémergence du chikungunya a été confirmée à La Réunion : 11 cas identifiés à ce jour, sur la commune de Saint-Paul (Saint-Gilles).
Dans le bulletin épidémiologique régional publié ce 31 octobre, Santé publique France précise que « Deux nouveaux cas de chikungunya ont été signalés », à La Réunion . « L’un est relié au foyer de l’Ermitage qui compte à présent 3 cas. Le second est un cas isolé, situé à Saint Gilles les Bains. Les services de lutte-anti vectorielles de l’ARS ont déployé leurs mesures de gestion. »
Entre le 23/08 et le 30/10, 11 cas confirmés de chikungunya autochtones ont été signalés dans l’ouest de la Réunion. Tous ces cas, PCR+, ont été confirmés par le CNR associé des Arboviroses-CHU La Réunion. A ce jour, 2 foyers de transmission existent : l’un comptabilisant 7 cas à Boucan Canot (les Aigrettes) et l’autre 3 cas à l’Ermitage. Un cas isolé a également été signalé à Saint Gilles les Bains.
Les 2 nouveaux cas ont une date de début des signes éloignée d’un mois de celle du dernier cas. Cette situation signe vraisemblablement une circulation à bas bruit non détectée du virus du chikungunya dans la zone. Avec le retour de l’été, cette situation doit inciter l’ensemble des acteurs à la plus grande vigilance
12 cas de degue
La dengue continue de circuler sur l’île bien que le nombre de cas reste faible : 12 cas ont été confirmés depuis le 1er septembre 2024.
La circulation et la dispersion géographique de ces deux virus sur l’île laissent toujours craindre une survenue d’épidémies avec l’arrivée prochaine de l’été et des pluies et chaleurs associées.
Aussi, à l’approche de la fête de la Toussaint, l’ARS La Réunion recommande aux réunionnais, se rendant dans les cimetières, d’appliquer les bons gestes afin d’éviter la prolifération de moustiques : remplacer l’eau par du sable humide à ras bord du récipient et retirer les coupelles sous les fleurs en pot. Ces recommandations valent bien sûr également au quotidien dans les cours et jardins de chacun.
Les cimetières, des lieux propices au développement des moustiques
Chaque année, à l’occasion de la fête de la Toussaint, la forte fréquentation et le renouvellement des fleurs en vase ou l’arrosage des plantes en pot avec coupelles, font des cimetières des lieux propices à la prolifération de moustiques. En adoptant chacun des gestes simples pour le fleurissement des tombes, nous pouvons tous éviter que les cimetières deviennent des foyers importants de prolifération de moustiques, et donc prévenir la transmission de la dengue et du chikungunya.
Aussi, en complément des actions de salubrité publique déjà engagées par les communes, et des actions de lutte anti-vectorielle meneés, l’ARS La Réunion souhaite sensibiliser la population se rendant dans les cimetières :
LES BONS GESTES A ADOPTER DANS LES CIMETIERES
Si vous utilisez des fleurs coupées :
• Remplacez l’eau des vases par du sable humide à ras bord du récipient
• Retirez les emballages en plastique avant de poser les bouquets de fleurs sur la tombe
Si vous utilisez des plantes en pot :
• Retirez les coupelles sous les pots
Ce sont ces gestes qui permettront de limiter la diffusion du virus de la dengue et du chikungunya sur l’île, notamment en cette saison où les
conditions météorologiques vont devenir de plus en plus favorables à la prolifération des moustiques.
Pour la fête de la Toussaint, les services communaux mettent du sable à disposition dans les cimetières.
Par ailleurs, l’ARS a distribué aux communes des affiches pour rappeler à la population les bons gestes.
Situation épidémiologique au 29 octobre 2024 (Données Santé Publique France Réunion, ARS)
Dengue
Depuis le 1er septembre 2024, 12 cas ont été rapportés dans les communes de Saint-Paul, Saint-Pierre, Le Port, La Possession, Le Tampon et Saint-Louis.
Chikungunya
Depuis le 23 août 2024, 11 cas de chikungunya ont été confirmés à La Réunion, situés sur la commune de Saint-Paul, dans le quartier de Saint-Gilles : un regroupement de 7 cas (foyer) a été identifié et aucun lien n’a été fait à ce jour avec les 4 autres cas signalés.
Les 2 derniers cas ont été confirmés dans la semaine du 28 octobre.