Disons-le, Cyrille Melchior n’avait pas vraiment l’habitude d’être titillé par les élus de l’opposition, notamment ceux du groupe de la majorité municipale de Saint-Denis auquel appartient également la centriste Nassimah Dindar. Si cette dernière était absente, ce mercredi matin (9 novembre) car retenue au Sénat pour le vote du budget de la Sécurité Sociale, ses collègues socialistes n’ont pas ménagé l’exécutif départemental. En effet, Monique Orphé, intervenant sur les orientations budgétaires 2023, a fait clairement comprendre à Cyrille Melchior que, selon elle, et en dépit de tout ce qu’elle a pu entendre de la part des élus de la majorité départementale depuis le début de la séance, « le compte n’y est pas ». Elle a signalé qu’il n’y avait pas de quoi s’attarder sur les 6 500 personnes accompagnées dans le cadre du dispositif « R+ » « alors que le département compte près de 97 000 bénéficiaires du RSA ». Elle s’est également montrée très critique concernant les hébergements d’urgence. Même posture de la part d’Audrey Belim, conseillère départementale et porte-parole du PS (Parti Socialiste).

Brigitte Adame, adjointe d’Ericka Bareitgs, a elle aussi relativement gentiment fustigé (mais critiqué quand même) la politique départementale de Cyrille Melchior concernant l’autisme. A vrai dire, ce genre de comportement, de « posture » comme l’a relevé Jean-Marie Virapoullé, n’était pas dans les habitudes du palais de la Source où jusqu’à présent le président Melchior avait toujours eu droit à un discours très consensuel et solidaire de la part de tous les élus départementaux tant de la majorité que de l’opposition. La situation semble avoir quelque peu évolué si l’on en juge par les prises de position des trois élues de Saint-Denis ce matin. Alors, serait-la fin du consensus politique au Département. Yves Mont-Rouge a posé la question au président Cyrille Melchior. Voici sa réponse… très consensuelle :