SGEN/CFDT : « Non, l’université n’est pas en faillite ! »

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Dans un communiqué la SGEN/CFDT-section Université de la Réunion, réagit suite à une tribune publiée dans un média local et signée par plusieurs organisations syndicales : « le trouble a été semé, pour ne pas dire la panique parmi les agents de l’université, mais aussi auprès de certaines entreprises… Dans cette tribune, on peut lire que l’université serait mal gérée, voire au bord de la « faillite ».

Le Sgen-CFDT a été sollicitée par des agents titulaires et contractuels inquiets de savoir si leurs salaires seraient payés. Mais nous savons aussi que des entreprises travaillant avec l’université ou en cours de négociation pour la signature de contrats ont contacté l’établissement, elles aussi inquiètes. Certaines ont remis en cause leur partenariat avec l’université, ce qui entraînerait par exemple des retards importants dans les travaux actuels.

Devant ces inquiétudes légitimes qui provoquent beaucoup d’angoisse parmi les agents de l’université et les entreprises, et parce que la CFDT est une organisation exigeante et constructive, la section du Sgen-CFDT de l’université a demandé une rencontre en urgence au Président Frédéric Miranville. Celui-ci a accepté de nous recevoir et de répondre à nos questions.

Force est de constater que certains devraient prendre des cours de gestion et de comptabilité publique, car visiblement, ils confondent trésorerie (mobilisable) et budget !

En effet, l’université devrait finir avec un budget excédentaire en 2022, et cela, malgré le contexte très difficile lié aux charges supplémentaires provoquées notamment par la crise mondiale provoquée par l’invasion sauvage d’un pays souverain par les troupes russes. Ainsi, les coûts du fret ont été multipliés par trois !

Alors pourquoi nous demande-t-on d’être prudents sur les dépenses, de reporter à 2023 certains achats ?

La difficulté que rencontre aujourd’hui notre établissement tient aux sommes engagées par l’université sur des projets dont le financement dépend de fonds européens (gérés par la Région) et de l’État. L’université avance les sommes et est ensuite l’enseignement supérieur et la recherche, habitué aux mécanismes des appels à projet, connaît ce mécanisme.

Or, le rythme des versements effectués par la Région et l’État, pour des raisons différentes, est bien plus faible que celui des dépenses engagées et qui sont avancées par l’université. L’argent est donc bien là, mais à l’extérieur de l’université, en attente des versements… Ainsi, l’université attend le versement de 14,5 M€ de la Région et de 8M€ de l’État en 2022 et 2023. Ceux-ci, pour ce qui concerne 2022, devraient avoir lieu prochainement, ce qui permettra à l’université de retrouver sa trésorerie. Ces différents éléments, avec preuves à l’appui, ont d’ailleurs déjà été présentés aux représentants dans les organisations syndicales à l’occasion du dernier CA du 15 septembre en particulier.

Alors non l’université n’est pas au bord de la faillite ! Sa santé financière est même plutôt bonne, compte tenu du contexte. Elle dispose, en particulier, grâce à la bonne gestion de l’équipe actuelle, de fonds de réserve confortables qui permettront ainsi d’investir au profit de l’université, des agents et du territoire.

On peut donc légitimement se poser les questions suivantes : les auteurs de la tribune qui a provoqué angoisse chez les agents et crise de confiance des entreprises sont-ils incompétents en comptabilité publique ? Sinon, que cherchent-ils exactement en n’hésitant pas à mettre en danger l’établissement pour lequel ils travaillent en diffusant des informations douteuses ?

La vérité doit être rétablie pour le bien de tous les agents. »

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