Centre d’enfouissement à Sainte-Marie : Frédéric Maillot, Céline Sitouze et la CGPER s’opposent à la décision du Sydne

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Dans la matinée de ce vendredi 13 septembre, Céline Sitouze, conseillère de la majorité régionale, responsable du mouvement « La Réunion citoyenne » et élue municipale de l’opposition à Sainte-Marie, a tenu une conférence de presse sur le site même choisi par Sydne, à savoir Beaufond à Sainte-Marie, pour implanter le futur ISDU (Installation de Stockage des Déchets Ultimes non dangereux).

Cliquez sur le lien ci-dessous pour prendre connaissance des arguments de Mme Sitouze :

DOSSIER DE PRESSE 13092024 _ISDU_CS

Dans le courant de la journée, Frédéric Maillot, député de la 6ème circonscription et conseiller de la majorité régionale a adressé aux réactions un communiqué, afin de manifester, lui aussi, son opposition à la décision de SYDNE. Voici son communiqué :

« Je ne pouvais pas rester insensible à cette absence d’équité entre nos deux microrégions et singulièrement à ce que subit la population Sainte-Marienne, qui à tous les égards, a joué pleinement la solidarité environnementale en acceptant sur son territoire le projet du Grand Prado, pour le traitement des eaux usées des habitants des villes de Saint-Denis et Sainte-Marie soit près de 190 000 habitants ! Et potentiellement un raccordement plus large à l’avenir !

Je comprends donc parfaitement que la population Sainte-Marienne soit vent debout et s’oppose fermement à cette décision du SYDNE car :

  • Contestable sur le plan de l’équité territoriale !
  • Contestable sur le plan de la gouvernance, en effet Sainte-Marie membre de la CINOR mais exclue du SYDNE ! Comment est-ce possible qu’aucun élu de Sainte-Marie y soit membre ?
  • Contestable sur le plan de l’urbanisme car sans concertation avec les élus de la ville de SainteMarie, projet par ailleurs non inscrit au PLU de la ville !
  • Et enfin, contestable sur le plan de la solidarité qui doit coexister entre les habitants du Nord – Nord Est – Est !

La Ville de Sainte-Marie ne peut pas être le réceptacle Réunionnais de toutes les nuisances, sonores avec l’Aéroport, olfactives avec le Grand Prado et désormais l’ISDU !

Cette décision du SYDNE va à l’encontre des principes du développement durable et condamne le développement de la ville de Sainte-Marie qui a, comme nous le savons, un fort potentiel foncier notamment pour la construction de logements et une attractivité économique certaine liée à la congestion de la ville de Saint-Denis. Elle condamne également le programme du Schéma touristique NORD en cours d’élaboration !

Plus fondamentalement, la nécessité d’avoir une ISDU interroge sur nos modes de consommation et le long chemin qui reste à parcourir pour nous inscrire véritablement dans une dynamique réelle de développement durable.

C’est la raison pour laquelle, aux côtés des Sainte-Mariens, dès la nomination du gouvernement, j’interpellerai le/la prochain(e) Ministre chargé(e) de l’environnement sur cette concentration d’infrastructures de traitement de déchets à Sainte-Marie et soutiendrai toutes les initiatives visant à faire annuler cette décision car elle est tout simplement injuste et non respectueuse des efforts  déjà réalisés en matière d’accueil d’infrastructure environnementale.

Les villes de Sainte-Suzanne et de Sainte-Marie ont pleinement joué la solidarité et ont fait leur part, il appartient aujourd’hui à d’autres d’assumer leur responsabilité conformément à l’esprit de ce que l’on doit attendre d’un développement durable et équilibré de nos territoires. »

La CGPER : « le site choisi est une zone à forte valeur agronomique »

Jean-Michel Moutama, président de la CGPER, est également opposé à cette décision du Sydne. « La question des déchets à La Réunion est un problème récurrent, mais jusque ce jour, aucune
solution viable n’a été trouvée. On continue allègrement à enfuir plutôt qu’à réutiliser, à recycler
ou à valoriser nos déchets. C’est pourquoi, le comité syndical du SYDNE réuni récemment a voté à l’unanimité pour l’implantation de la future ISDU (Installation de Stockage des Déchets Ultimes) à Beaufonds, Ste-Marie.
On nous dit que le choix s’est fait sur la base de critères techniques environnementaux et
économiques. Si c’est le cas, comment peut on penser qu’enfouir des déchets sur un terrain agricole, répondrait à des critères économiques, voire environnementaux ? 30 ans après l‘erreur de positionner un centre d’enfouissement des déchets sur des terrains agricoles à Saint Suzanne, on refait l’erreur grossière de l’époque : geler des terres agricoles, pour y enfouir nos déchets alors que nombre de jeune agriculteurs formés ne trouvent pas de terres agricoles pour s’installer.
Par ailleurs dans ses rapports annuels la SAFER ne cesse de signaler qu’elle ne peut installer suffisamment de jeunes agriculteurs pour cause de faire le constat suivant : pénurie d’unités foncières susceptibles d’accueillir des installations.
Sainte Marie est réputée pour la qualité de ses terres agricoles, comment peut on laisser un
tel choix s’opérer. Nous constatons que le site choisi est une zone à forte valeur agronomique. Si le choix est confirmé, alors des terres agricoles stratégiques auront encore été sacrifiées .
Pour la CGPER, les choix d’aménagement doivent cesser de se faire au détriment de nos
agriculteurs.
Comment aller vers la souveraineté alimentaire de la Réunion si les terres agricoles sont la
variable d’ajustement ? Cela va également à l’encontre de l’objectif des pouvoirs publics et des agriculteurs de relancer les productions agricoles.
D’autres questions se posent. L’argument économique invoqué pour justifier le choix du site n ‘est-il pas un peu léger compte tenu des concéquences importantes pour notre agriculture ?
Le choix d’un site en altitude suscite aussi des inquiétudes .Malgré les probables assurances
données, tout risque de pollution des sols par ruissellement est-il totalement écarté ? Quels seront les impacts pour toutes les exploitations situées en aval de cette installation ? La dimension environnementale a –t-elle été pleinement prise en considération ? Pour toutes ces raisons la CGPER interpelle les autorités compétentes .
La CGPER demande donc que le choix du futur centre d’enfouissement des déchets ultimes
n’empiète pas les terres agricole, qui plus est à forte valeur agronomique. Des économies à court
terme ne doivent pas hypothéquer notre avenir . La CGPER revendique une mobilisation de ces autorités pour stopper l’hémorragie du foncier agricole.
La CGPER demande en particulier que les les terres à haute valeur agronomique soient
sanctuarisées . Elles nous sont indispensables, elles le seront également pour les générations à
venir. Arrêtons de marcher sur la tête… »

 

5 Commentaires

  1. Ben comm nena aucun elu de ste Marie touts élu citer nena des terrains agricoles bra panon st benoi st àndre ses maires la devraient prendre leur responsabilité la commune de St Benoît à cambourg sera étai mieux

  2. dommage pour la commune sainte ce beau site va faire l’objet d’un dépotoir ses gros bonnet i pe nse qu’à leur poche la famille baro di non à la destruction ce bo paysage et pense ossi la population

  3. pas de site d enfouissements a sainte marie aves des odeurs de merdes 24/24 comme celui de sainte suzanne , nous mettrons le feu et feront barrage a tous les pollueurs de l air et auteur de ce projet de merdes

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