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Sophie Hoareau, agricultrice à St-André, a souffert de Batsiraï : « aidez-nous Monsieur le ministre ! » (VIDÉOS)

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C’est l’appel de détresse lancé par Sophie Hoareau, exploitante agricole, qui exerce sur les terres de ses parents à chemin Salazie (commune de Saint-André); Des terrains qu’elle achète petit à petit. A noter que Saint-André est une commune qui n’a pas été reconnue dans le dispositif « catastrophes naturelles » suite au passage du cyclone Batsiraï. Or, si le littoral de cette localité n’a manifestement pas beaucoup souffert du passage du cyclone, on ne peut pas en dire autant de l’intérieur et même des hauteurs des quatre communes de l’île non éligibles aux dispositifs « catastrophes naturelles et « calamités agricoles », à savoir Saint-André, Sainte-Suzanne, Sainte-Marie et Bras-Panon.

L’exemple de l’exploitation de Sophie Hoareau est plus que parlant. Olivier Fontaine, secrétaire général de la Chambre d’agriculture et Juliette Masson, membre associé de la Chambre et vice-présidente de l’AFDAR (Association féminine de développement agricole de la Réunion) s’y sont rendus ce matin pour constater les dégâts et lui témoigner de leur solidarité tout en expliquant qu’ils vont tout faire pour que l’exploitante puisse être aidée.

Parallèlement, à Paris où il se trouve actuellement, Frédéric Vienne, président de la Chambre d’agriculture, continue à faire du lobbying auprès du ministère de l’Agriculture et même auprès de l’Elysée afin de faire entendre la voix des agriculteurs de la Réunion. Un travail qui a été mené également auprès de Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, qui se trouvait en visite officielle, la semaine dernière, dans notre île. Plusieurs parlementaires, sans oublier les exécutifs des deux principales collectivités locales ont par ailleurs interpellé le gouvernement sur la situation réunionnaise de l’après-Batsiraï et de l’après-Emnati.

Nous avons accompagné, ce matin (lundi 28 février 2022), Olivier Fontaine et Juliette Masson sur l’exploitation de Sophie Hoareau. Elle exploite un peu plus de 2 hectares de terrain où elle fait de l’horticulture (gerbera, lys, œillets de l’Inde…), plante des arbres fruitiers (bananes, agrumes…) et du maraîchage. Avant Batsiraï, ces fleurs, notamment les gerberas ressemblaient à cela :

Il ne reste quasiment plus rien dans ses serres dont les bâches ont toutes été arrachées comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous :

Les bananiers et autres pieds de clémentines, de goyaves et de longanis ont aussi été abîmés, déracinés, comme on peut le constater sur les photos qui suivent :

D’où la venue, ce matin,  à chemin Salazie, d’Olivier Fontaine aux côtés de la jeune agricultrice. Le secrétaire général de la Chambre d’agriculture est au micro d’Yves Mont-Rouge. Il lance un appel au gouvernement :

Même cri de détresse de la part de Juliette Masson, agricultrice elle aussi, dont les exploitations (plantations de piment et vanille surtout) ont été durement impactées par Batsiraï alors que la commune où elle habite, à savoir Bras-Panon, n’a pas été retenu  au titre des indemnisations dues au phénomène de « catastrophes naturelles ». Mme Masson s’exprime en même temps avec sa casquette de vice-présidente de l’AFDAR dont la présidente est par Emma Técher :

Olivier Fontaine et Juliette Masson espèrent que le gouvernement sera attentif à l’appel de détresse de Sophie Hoareau et de tous les exploitants agricoles de la Réunion  touchés par les cyclones Batsiraï et Emnati. En attendant que les aides publiques, y compris celles du Département, arrivent très rapidement et lui permettent de relever la tête, Sophie Hoareau, mère de famille de 35 ans, s’est déjà retroussée les manches en se mettant au travail. Après le constat des dégâts, l’heure est à « la reconstruction ». Pas facile de trouver des bâches sur le marché actuellement. « Sans compter, fait-elle remarquer, que le coût de ces bâches a considérablement augmenté passant de 11 € le mètre linéaire à plus de 20 € ». Sophie Hoareau aurait bien aimé aussi recevoir la visite d’un des élus du conseil municipal de Saint-André. Elle explique que la mairie « n’a jamais répondu » à ses appels. Elle attend vraiment beaucoup du Fonds de secours Outre-mer et espère de tout cœur que Joé Bédier, le maire de Saint-André a sollicité le préfet pour que la commune puisse être reconnue au titre du dispositif « calamité agricole ».

Y.M.

([email protected])

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

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