La justice a rendu son verdict, ce vendredi 21 mai dans l’affaire de la ferme pédagogique. Daniel Vee, le propriétaire écope de trois mois de prison avec sursis et d’une amende de 2 000 euros.
En septembre dernier, une partie de ses animaux, des tortues et des iguanes étaient saisie à Saint-André.
A l’époque, Yves Mont-Rouge avait rencontré le responsable de la Ferme pédagogique du Domaine de La Palissade à St-André qui dénonçait « une justice à deux vitesses ».
Le 15 septembre 2020, quatre fonctionnaires de la DAAF accompagnés, selon lui, « d’une dizaine de policiers » sont allés saisir ses dix tortues ainsi que quatre iguanes. Selon Daniel Vee, « la DAAF a dit qu’elle agissait sur ordre du Procureur de la République ». En colère et criant à « l’injustice », le chef d’entreprise précise ne plus rien comprendre « à cette justice ».
Il poursuit : « aujourd’hui, si la DAAF dit vrai, le Procureur n’hésite pas à mobiliser 10 policiers et 4 fonctionnaires de l’administration pour venir saisir 10 tortues et quatre iguanes parce que je n’ai pas les agréments, mais depuis deux ans j’attends une réponse du Procureur et de cette même justice suite à trois courriers que j’ai écrits face aux problèmes que j’ai avec mes voisins car ma famille et moi même sommes en danger de mort, sans compter que j’ai été obligé d’abandonner mon activité de ferme auberge, je n’ai jamais reçu de réponse ».
Ecoutez Daniel Vee, il est au micro d’Yves Mont-Rouge.
Daniel Vee reconnaît qu’il n’a pas encore les agréments pour les tortues, mais ce qu’il demande, c’est de pouvoir l’assurer que ses bêtes seront bien traitées, le temps qu’il passe ses « capacités » car il souhaite de tout cœur récupérer ses animaux. Faute de « capacités » il explique avoir suivi des formations en métropole pour pouvoir travailler avec des animaux. Il dénonce au passage la composition des jurys locaux pour l’obtention des « capacités » au sein desquels siègent des personnes qui, selon lui, sont « juges et partie ».
Selon le responsable de la Ferme pédagogique, la DAAF lui « met les bâtons dans les roues » afin de « favoriser d’autres personnes car je fais de l’ombre aux autres professionnels et à ceux qui vont s’installer bientôt. C’est de la jalousie pure et simple. L’administration fait tout pour décourager le travailleur et plutôt de regarder ce qui fonctionne, elle préfère mettre volontairement le doigt sur les points faibles. Mes animaux sont très bien traités, très bien nourris. A qui le Procureur va-t-il donner mes tortues et mes iguanes. Je ne serai pas surpris de les retrouver demain chez mes concurrents car il existe un véritable réseau ici. On n’hésite pas à casser les petits au profit de la politique du copinage », accuse Daniel Vee.
Qui attend toujours depuis deux ans une réponse de la justice concernant son problème de voisinage. « Des coups de fusils ont été tirés sur ma maison. On peut encore voir l’impact des balles. J’ai déposé plusieurs plaintes. Quatre policiers du commissariat de Saint-André sont venus une seule fois et m’ont dit qu’il ne s’agit pas de coup de fusil. Ils m’ont même dit que ce n’est pas parce que j’ai entendu une détonation que cela correspond à des coups de feu ; Cela pourrait être un feu d’artifice comme pour le Dipavali ».
Daniel Vee aurait souhaité que la justice en fasse autant pour protéger sa famille qu’il estime être « en danger de mort » depuis deux ans.