Suicide de la jeune Réunionnaise Dinah : « son frère a perdu une partie de lui-même »

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Dinah, 14 ans, s’est suicidée au domicile familial à Kingersheim, à côté de Mulhouse (Haut-Rhin). L’adolescente, scolarisée en classe de seconde, a été retrouvée pendue au domicile familial dans la nuit du 4 au 5 octobre. La jeune Réunionnaise était victime d’un harcèlement par des jeunes filles côtoyées au collège et auxquelles elle avait confié son homosexualité.

Dans un entretien accordé à notre journaliste Cindy Clain, Jessica, la tatie de Dinah, explique que la nouvelle a été un choc, surtout pour son frère qui n’est pas revenu à La Réunion depuis 12 ans. « Il ne sait plus quoi faire, il veut la justice pour que les enfants ne subissent pas le même sort, nous confie-t-elle, avant de préciser : avec son frère, ils étaient tellement fusionnel. Dinah et lui, étaient deux inseparables, ils se confiaient l’un à l’autre. Il a perdu une partie de lui même ! »

Depuis le drame, la famille se montre très unie. « Au niveau de la famille, on est en contact tous les jours, même si on est loin… Aujourd’hui, tout est dans les mains de la justice », déclare Jessica.

Une enquête ouverte pour harcèlement

Ce lundi 25 octobre, le parquet de Mulhouse annonce l’ouverture d’une enquête pour harcèlement après le suicide de Dinah. Cette enquête a été confiée au commissariat de police de Wittenheim, aux côtés de l’Office central de lutte contre la haine en ligne. L’exploitation du téléphone portable de l’adolescente est toujours en cours.

Dimanche 24 octobre, plus d’un millier de personnes se sont retrouvées à Mulhouse pour une marche blanche en hommage à l’adolescente. 

« Ma fille a été harcelée pendant deux ans et pendant ce temps on a fait des pieds et des mains pour que ça s’arrête mais elles l’ont poursuivie jusqu’à la maison et sur les réseaux sociaux », a déclaré sa mère.

Sa mère a aussi reproché au corps enseignant d’avoir « fermé les yeux » sur le harcèlement vécu par sa fille. Dinah avait reçu des messages comme « t’inquiète la prochaine fois, c’est la bonne», ou « on va t’envoyer des liens sur Internet pour que tu puisses crever », après une première tentative de suicide en mars.

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