Incroyable mais vrai ! « Mais dans quel monde vit-on ? », s’interroge Pascal Ponapin, le président de l’association Pandialee du Colosse que nous avons contacté ce mardi soir (26 juillet) par téléphone. Quasiment en pleine cérémonie tamoule, le dimanche 17 juillet dernier, durant la fête dédiée à la déesse Karly quelqu’un ou peut-être plusieurs personnes ont fait main basse sur deux « oundis »‘ (l’équivalent de la quête à l’église). Lesquels se trouvaient au pied même de la déesse (photo ci-dessous).
La fête annuelle consacrée à Karly se déroule en effet à la mi-juillet. Celle-ci avait débuté le vendredi 15 juillet dans l’après-midi par la cérémonie dite « Amar Cap » dans la cour du temple. La fête Karly dure trois jours. Le deuxième jour a lieu la grande procession dans les rues de la commune, et le troisième jour se déroule le sacrifice des cabris. C’est durant le troisième jour, le dimanche 17 juillet, vraisemblablement entre 8 heures et 10h45, que les deux « oundis » ont disparu du temple de Karly.
« Sûrement lorsque nous avons quitté la chapelle Karly pour aller de l’autre côté du temple où se trouvent le poto Nargoulan et Soulien, le Dieu Soleil », explique Pascal Ponapin, qui n’en revient pas. « Après plus de 30 ans de pratique cultuelle dans ce temple, c’est du jamais vu ! Il y a eu déjà des actes de vandalisme, des gens qui tentent de fracturer une porte mais jamais des oundis ont disparu, qui plus est durant les cérémonies », ajoute-t-il.
Selon lui, et à l’instar des fêtes annuelles précédentes, « les deux « oundis » devaient contenir au total un peu plus de 3 000 euros. Cet argent sert généralement à payer les dépenses faites par le temple (achat de cabris…) car le temple sert à manger à plusieurs centaines de personnes à cette occasion ». Qui a bien pu oser voler ces deux « oundis » ? « Avec les autres membres de l’association, nous avons eu beau essayer de nous remémorer toutes les personnes présentes dans le temple au moment des cérémonies, impossible de désigner quelqu’un étant donné que nous connaissons presque toutes les familles qui viennent là pour prier. Il n’y avait personne de louche dans le temple », souligne Pascal Ponapin.
Il attendu près d’une semaine avant d’annoncer la nouvelle sur la page Facebook de l’association Pandialee du Colosse. « Nous avons d’abord essayé de chercher, mais en vain. J’ai pris alors la décision de poster l’information surtout pour alerter les responsables des autres cultes car personne n’est à l’abri. Ça peut arriver dans n’importe quel temple, dans n’importe quelle église… ». Et Pascal Ponapin d’ajouter : « nous n’allons quand même pas installer des caméras dans un temple ! Où va-t-on ? On vient dans un lieu de culte pour prier, pas pour voler ». Et pourtant ! Les voleurs sévissent n’importe où.