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Sables/Horta : le bateau Free Dom a passé la ligne d’arrivée !

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Thibaut Lefevere et Thomas Bulcke ont franchi la ligne d’arrivée de la 8e édition de la Les Sables – Horta – Les Sables en 18e position, ce lundi 12 juillet à 7h 37min 15s (heure de Paris).

Crédits : Breschi Live / Sables Horta 2021
Crédits : Breschi Live / Sables Horta 2021

Pierre Casenave-Péré et Kévin Bloch (Legallais Team Voile – 151) ont franchi la ligne d’arrivée de la 8e édition de Les Sables – Horta – Les Sables en dixième position ce lundi 12 juillet à 00h 56m 18s. Soit un temps de course de 14j 11h 54m 18s . Ils terminent à 3j 13h 34m des premiers.

« On a eu un moment dur, juste avant les Açores. Les deux-trois jours avant l’atterrissage sur l’archipel ont été un peu pénibles. Ce n’était que du près et ça mouillait sur le pont en permanence » a déclaré le du duo ici ▶️ https://bit.ly/3e8j7F0

De leur côté, notre skipper Thibaut tient bon la barre, avec Thomas Bulcke. On attend de leurs nouvelles ce lundi 12 juillet

Le site de la course les Sables-Horta a d’ailleurs publié le 6 juillet, une vidéo marrante de ce que vivent nos navigateurs réunionnais , regardez plutôt !!

157 LEFEVERE Thibault – BULCKE Thomas – FREE DOM

Carnet de bord de Thibaut et du Bateau Free Dom, hissez hooooooo !

Vendredi 9 juillet 2021

« On a été conservateurs avec notre drisse de Code (grande voile avant). On a fait une bonne partie de la journée sous spi médium arisé. Mais bon, on a vu les copains s’éloigner au fur et à mesure. En fin de journée le vent est remonté avec le front, et on avançait entre 15 et 16 nœuds, avec des belles pointes à 20 nœuds. Au temps vous dire qu’on était comme des dingues ! Mais après deux bonnes heures un peu poussées, l’amure de Spi a lâché. On s’est retrouvé avec le Spi battant en l’air.
On le chaussette, on fabrique une canne avec la perche de la #GoPro et un câble acier assez solide pour faire un crochet, afin de récupérer l’amure casée sur le bout de dehors. On récupère l’amure, on va pour la rattacher avec un nœuds de chaise au spi, quand une vague plus grosse que les autres nous entraîne dans une abattée. Le bateau empanne en se couchant, heureusement personne ne tombe à l’eau. Il y a toujours 26 nœuds de vent avec des pointes à 29 nœuds. Le bateau fait marche arrière mais avec cette mer rien à faire, on n’arrive pas à le relancer. Le spi fait office de drapeau !
On installe et hisse la trinquette pour avoir une voile avant et du coups avoir de la portance. Revenu à une allure de vent arrière, on récupère le spi, on tricote ou plutôt détricote le boute de chaussette. On remarque que l’écoute de spi et passée sous le bateau, et s’est coincée dans le sail drive. On devra plonger sous la coque pour la récupérer (ce qu’ils ont fait ce matin). »

Jeudi 8 juillet 2021

Thibaut se dirige vers les sables d’Olonne. Il nous donne de ses nouvelles en vidéo :

Mardi 6 juillet 2021

Correspondance de Thomas  qui nous raconte la nuit de dimanche à lundi :

« Quelle journée nous avons passée !  S’il y a bien un sport dans lequel l’aventure reste omniprésente, c’est la course au large. La nuit du 04/07, nous avons subi au près. C’était brutal. Quitte à subir, nous avons décidé, avec Thibaut, de rester au sec. Le bateau, le pilote sur mode vent, nous sommes restés toute la nuit à l’intérieur. Nous faisions quand même des quarts, mais celui de veille restait à l’intérieur. Nous ne sommes pas sortis de la nuit, n’avons pas touché aux écoutes ni regardé les voiles. Nous avons utilisé ce temps pour recharger nos batteries dans un duvet, sec et surtout peaufiner la météo d’arrivée à Horta et de retour vers la maison. Nous avons passé chacun au moins deux heures à faire des routages et à étudier nos options (ça occupe c’est mieux que de compter les moutons). Stratégie payante, ce matin, en arrivant aux Açores, nous avons tout de suite renvoyé le spi et changé le J2 pour le J1. Nous sommes arrivés à fond sur Faial. De toutes façons, le décor n’était pas au rendez-vous, car pas de visibilité. Même à cinq miles, nous n’avons pas vu le mont Pico, point culminant du Portugal, haut de ses 3000 mètres ! Super paysage le long de l’île de Horta : de belles falaises avec des étendues vertes, un peu comme la côte sud irlandaise. Beaucoup de souvenirs aussi, car nous avons passé un mois aux Açores lors de notre tour de l’Atlantique à la voile avec Thibaut et JP. Nous ne serions probablement pas là sans ce voyage, la boucle est bouclée. Au loin la fameuse bouée rouge à laisser à bâbord (j’en rêvais depuis cinq jours de cette bouée !). Juste devant le port, la zone était complétement protégée du vent, et nos cinq petits copains étaient à l’arrêt en train de tirer des bords dans tous les sens pour la passer. Nous voilà vite dans la même situation avec les locaux en Zodiac qui nous prennent en photo et nous encouragent. Ils auraient aimé qu’on s’arrête pour la fameuse escale, et nous aussi !  Merci à eux, l’accueil était top ! Nous avons réussi à repartir de Horta dans le paquet, et surtout avec un cap clair en tête. Cela nous a permis d’attaquer direct, dans un couloir de vent que nous avions identifié. Deux heures après, patatras ! J’étais de quart, j’allais passer la main à Thibaut. On filait à 13-14 nœuds dans 25 nœuds de vent et le spi est tombé à l’eau, d’un coup ! On a mis 30 minutes à le remonter à bord dans la nuit noire, et on a envoyé le CODE. Demain, nous étudierons la possibilité de monter en tête de mât pour voir si on peut récupérer la drisse de spi qui, d’après les routages, va être très souvent sollicitée… On croise les doigts pour ne pas finir sans drisse de tête. Depuis le temps qu’on rêve de faire du portant ! »

Lundi 5 juillet 2021

Correspondance de Thibaut  : « J’espère que cela sera mon dernier mail penché ! Ce troisième front au près nous donne du fil à retordre. Il n’est pas plus actif que les précédents, mais nous avons une mer courte et hachée qui fait que ça tape beaucoup, beaucoup. Parfois nous avons peur pour la structure. Souvent, nous souffrons pour notre joli bateau. Nous avons entre 22 et 28 nœuds au 270, et filons à 8,5 nœuds sous trinquette un ris pour essayer de rattraper les copains qui ne nous laissent pas beaucoup d’occasions. C’est sympa : nous allons être six bateaux à arriver dans la matinée à Horta. Ca promet une belle bagarre pour le retour car il y a pas mal d’options sur le parcours. Avec l’anticyclone qui arrive à Horta, ça va clairement filer par devant. Nous allons repartir au petit trot. L’ambiance à bord est bonne. On enchaine les quarts. Cette nuit, ça mouille et il fait très noir, donc nous faisons les quarts depuis l’intérieur, assis dans la descente, l’écoute de chariot de GV à portée, « just in case ». On est un peu fatigués de ces cinq jours au près et tellement heureux d’atteindre la rédemption ! On a gardé des petits saucissons secs pour la bouée à Horta. Ca remplacera le repas de famille du dimanche midi loupé. Je suis encore étonné de notre capacité d’adaptation. Nous vivons comme des animaux. Tout est un process : manger, se laver les dents, se changer (s’il reste des vêtements secs), aller au petit coin. A chaque mission, un plan est établi et souvent semé d’embuches, comme une vague plus joueuse que les autres. Nous avons toujours nos petits problèmes de fuites, mais avons mis en place un système d’écopage pour maintenir le niveau d’humidité au plus bas ! »

Thibaut et Thomas se mettent à la pêche

Dimanche 4 juillet 2021

Correspondance de Thibaut  : « C’est l’anniversaire de ma femme, aujourd’hui… Le près pendant 24 heures, ça tabasse. On est fatigué et trempé. Le repos est très compliqué à trouver dans ces conditions. La nuit a été épuisante. On a hâte d’arriver à Horta. Sinon le bateau va bien. »

Samedi 3 juillet 20201

Correspondance de nos skippers : « « Encore une journée de près, pour changer… On a attendu la bascule au 270 tout la journée, et en début de soirée, comme un signe d’apéro, le vent a tourné. On a fêté ça avec Thomas en mangeant une petite pomme. On a navigué avec Normandie à vue pendant une bonne heure. Ils sont là les copains ! On a cassé les manilles textiles du génois, d’abord celle de tribord, puis celle de bâbord. Le moral est bon, surtout sur ce bord rapprochant. On a vu que Victor et Enguerrand continuaient aussi, ça fait plaisir : bravo et courage les gars ! Notre capot avant ne fuit plus sur tribord amure, donc on va rester comme ça. Par contre, on doit toujours écoper la cale moteur qui prend l’eau toutes les deux heures. »

Coup dur pour les skippers Emmanuel Le Roch et Christophe Cremades sur Les Sables-Horta-Les Sables. La nuit dernière, alors qu’ils étaient à environ 500 milles dans le Nord-Est des Açores, ils ont constaté une avarie sur la cloison en avant du mât de leur tout nouveau voilier : le Class40 Edenred, mis à l’eau le 11 juin dernier.

Vers minuit, ils ont décidé d’abandonner et de faire demi-tour vers La Trinité-sur-mer.

Vendredi 2 juillet 2021

Correspondance de nos skippers  : « La journée du 1er juillet a été compliquée,  à partir du moment où nous avons envoyé le spi avec 4 noeuds de vent, nous savions que nous allions vers du gros. On a commencé le petit déjeuner sous code 3 tinquettes et GV haut, vitesse du bateau 15 noeuds. Quel plaisir, car  la mer n’était pas formée à ce moment là, et le bateau avançait super bien. On a réussi à le tenir comme ça jusqu’à 11h.
Et puis on a commencé à rentrer dans le « dur », car  ça s’est mis à grimper :  20,25, puis 30 noeuds ! La mer était démontée, et je n’avais pas vu de mer pareille depuis un bon moment, avec  des vagues monstrueuses qui nous faisaient partir dans des surfs allant jusqu’à 20 noeuds. La mer était à  la fois splendide et terrifiante. Pour le coup, la vie à bord s’est clairement compliquée, on a quand même réussi  à manger » indiquaient Thomas et Thibault qui avouaient « ne pas s’être beaucoup reposés. C’est en fin d’après-midi que j’ai vu qu’il y avait un problème dans la cale moteur. Elle était remplie d’eau et le mouvement de va et vient a fait bouger l’arbre du moteur et bien sur c’est là où l’on avait installé le plombage. J’ai passé deux heures de mon quart de repos à écoper, réinstaller un plombage et envoyer des mails à la direction de course, pour expliquer la situation. Nous sommes dans l’attente du jugement de la direction de course. on tentera d’allumer le moteur en début de matinée . On croise les doigts pour que l’eau ne l’aie pas endommagé. En faisant des routages, on se dit que la descente sur les Açores risque d’être éprouvante »

Mercredi 30 juin 2021

Toujours blottis dans le groupe de bateaux partis au Sud, Thibaut et Thomas approchaient du Cap Finistère. La nuit n’a pas été propice au repos loin de là. La mer et les vents annoncés hier ont malmené le bateau FreeDom…et les estomacs de nos navigateurs !

Mais à la sortie, nos deux skippers sont toujours au contact des autres concurrents !
Crédits : Breschi/Sables Horta 2021
Crédits : Breschi/Sables Horta 2021
Crédits : Breschi/Sables Horta 2021

Le succès du Bateau Free Dom en métropole

Le bateau a un franc succès auprès des auditeurs de métropole ! Après deux jours de compétition, Thibaut nous raconte l’ambiance de la course en mer :

Le jour du départ, certains sont même venus encourager Thomas , réécoutez ce PODCAST :

Et sur la radio, nous suivrons l’épopée en mer du bateau Free Dom, ces prochains jours,  avec enthousiasme par le biais de ce lien : https://lessables-horta.geovoile.com/2021/tracker/

Vous pourrez aussi régulièrement entendre les PODCAST de Thibaut et ses interventions en LIVE radio.

Côté programme, les bateaux sont attendus pour l’arrivée le 10 juillet  aux Sables d’Olonne et la remise des prix se fera le samedi 17 juillet à Port Olona.

Avant le départ

Depuis quelques jours, en métropole, les promeneurs ont pu admirer les bateaux  sur le ponton du Vendée Globe à Port Olona.

 

Bateau Free Dom à quai, prêt pour la course de dimanche

D’ailleurs ce bateau a un franc succès auprès des auditeurs de métropole ! Ce dimanche, jour du départ, certains sont venus encourager Thomas !

Et regardez ci dessous ? D’après vous, où est le bateau Free Dom ?

Pour en savoir plus sur la course

Les Sables-Horta-Les Sables est une course biennale courue en double sans assistance en voilier de Class 40 (soit 12,19 m). Ouverte aux équipages professionnels ou amateurs, elle repose habituellement sur un parcours de 2 540 milles en deux étapes, sous forme d’un aller-retour entre les Sables d’Olonne (Vendée) et Horta (Açores).

Cette année malheureusement, crise sanitaire oblige, le Portugal a refusé tout débarquement aux Açores. Ainsi, l’aller-retour de 2 540 milles s’effectuera en une seule (et très longue !) étape, sans arrêt.

Cette course reflète l’esprit de la Class 40 puisqu’elle lie à la fois l’aspect sportif et le côté voyage, découverte.

Le programme

  • Mardi 22 juin : ouverture du village avec présence de tous les bateaux à Port Olona.
  • Vendredi 25 juin : parade en baie des Sables d’Olonne.  le départ des pontons à 9h15 et celui de la parade à 11h30!
  • Dimanche 27 juin à 13h00 : départ des Sables d’Olonne
  • À partir du 10 juillet : arrivée aux Sables d’Olonne
  • Samedi 17 juillet : remise des prix à Port Olonne
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