Une vaste opération judiciaire de lutte contre le trafic de déchets dangereux a été menée le 1er octobre sous la direction du parquet du tribunal judiciaire de Saint-Pierre. En collaboration avec l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et la Santé Publique (OCLAESP), les militaires de la Gendarmerie de La Réunion et du Détachement « Océan Indien » (DOLAESP), elle a permis de mettre un terme à cette activité illégale qui a perduré pendant plusieurs années.
L’intervention a révélé l’implication d’un exploitant connu sur l’île dans la gestion des Véhicules Hors d’Usage (VHU) ainsi que de son épouse et de sept autres complices, qui ont été interpellés dans le cadre de cette enquête. Cette dernière, ouverte en 2023 par le Pôle Régional Environnement près le Tribunal judiciaire de Saint-Pierre, a montré que ces acteurs, agissant en bande organisée, ont illégalement géré et exporté près de 200 containers de déchets dangereux tous les ans vers l’Inde.
Les profits générés par ce trafic sont estimés à 3,5 millions d’euros. Les perquisitions effectuées ont permis de recueillir des preuves tangibles du trafic et de saisir des liquidités, ainsi que près de 42 000 euros de biens mobiliers de valeur, renforçant ainsi les accusations portées contre les individus impliqués.
Au terme de leur garde à vue, cinq des personnes interpellées ont été déférées au parquet de Saint-Pierre et placées sous contrôle judiciaire. Une procédure de convocation par procès-verbal a été initiée, conduisant à une audience correctionnelle prévue pour le 30 janvier 2025 à 13h30. En tout, six personnes physiques ainsi que trois personnes morales devront se présenter devant la justice pour répondre de leurs actes.
Et c’est que maintenant on découvre ce trafic ! C’était un bateau fantôme avec des douaniers fantôme ? Un film burlesque !