Six personnes, âgées de vingt à trente ans, seront jugées ce mercredi 18 août pour un trafic de stupéfiants démantelé entre La Réunion et l’île Maurice. Le jugement devait avoir lieu le mercredi 7 juillet, mais l’affaire a été renvoyée à ce mercredi 18 août en vue de préparer la défense des six suspects.
Les six individus, dont certains étaient connus pour cambriolage et détention de stupéfiants étaient placés sur écoute par la gendarmerie. Par le biais de la technique des « fast-boats », ils auraient livré quatre à cinq cargaisons d’une trentaine de kilos de zamal entre les deux îles. À Maurice, le kilo de zamal serait estimé à 30 000 euros et les échanges se faisaient uniquement en livraison d’argent liquide ou sous mandat cash. Ils utilisaient notamment la technique « go-fast » avec voitures ouvreuses, pour livrer les colis de zamal péi de St-Benoit à Anse des Cascades.
Le « go-fast », méthode originaire des Etats-Unis
Le « go-fast » est une méthode utilisée par les trafiquants afin de transporter de la contrebande ou des stupéfiants, en ralliant un point à un autre. L’un servant de marchandises, l’autre servant « d’ouvreuse ». Les trafiquants emploient la vitesse uniquement s’ils ont des problèmes avec les forces de l’ordre. Originaire des Etats-Unis, le « go-fast » s’inspire des embarcations rapides et puissantes appelées « go-fast boats ». Les bateaux sont équipés de plusieurs moteurs afin de pouvoir acheminer, de façon discrète et rapide, les marchandises.
Le but étant de rouler à vitesse modérée pour ne pas éveiller les soupçons. De ce fait, les trafiquants peuvent déjouer les tentatives d’interception des trafiquants rivaux ou des douaniers. La voiture « ouvreuse » prévient la voiture « transporteuse » des contrôles ou barrages. Il peut y avoir plusieurs voitures « suiveuses », qui sont prêtes à intervenir en cas de problème.