Trait-d’Union plaide pour un cumul RSA+Travail saisonnier, « comme cela se fait déjà en métropole » (VIDÉO)

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En effet, c’est un dispositif qui existe déjà dans plus d’une douzaine de départements de l’hexagone et il concerne exclusivement le travail saisonnier dans les domaines suivants : vendanges, cueillette de fruits divers (prunes, pommes…), maraîchage, hôtellerie, restauration, notamment durant les périodes dites de haute saison. Comme vous pouvez le voir d’ailleurs en cliquant sur le lien ci-dessous, à l’instar dans ce qui se fait dans le département de l’Aude :

AUDE – Campagne RSA-Saison – Flyer A5 – Restauration

En effet, pour inciter les allocataires du RSA au travail, plusieurs départements ont décidé d’activer ce dispositif qui consiste à cumuler en leur faveur revenu de solidarité et travail saisonnier. Les allocataires ne perdent ainsi aucun des avantages sociaux que leur garantit la prestation sociale et, en prime, ils  améliorent leur pouvoir d’achat. Un « R+ » en quelque sorte ? « Non », répond Michel Vergoz, président du Mouvement Politique Trait-d’Union (MPT-U). Il s’en explique : « Le R+ mis en place localement par le Département de la Réunion, qui a le mérite d’exister, ne cible pas le travail saisonnier. Le dispositif concerne les 6 mois et plus et ceux qui veulent créer leur entreprise. Nous, ce que nous demandons, c’est la possibilité de cumuler RSA+travail saisonnier de 2, 3, 4, jusqu’à 6 mois, pourquoi pas ? C’est-à-dire que l’allocataire du RSA perçoit sa prestation sociale et peut, en même temps, occuper un travail saisonnier telle que la cueillette des letchis, la coupe cannes sans perdre les avantages du RSA comme la CMU etc… ».

 

Comme l’expliquent également Michel Vergoz et Laurent Virapoullé, respectivement président du vice-président du MPT-U, « cela a le mérite d’éviter le travail au noir et de fournir de la main d’œuvre aux agriculteurs, aux restaurateurs, aux hôteliers… ». Michel Vergoz ajoute : « nous sommes en France et nous ne pouvons pas tolérer qu’un député de la République, Jean-Hugues Ratenon pour ne pas le nommer, puisse déclarer publiquement : foutez-leur la paix !, en parlant des travailleurs au noir dans des champs de cannes. Imaginez qu’il leur arrive un accident grave durant l’activité, qu’ils se coupent un doigt… qui va prendre en charge les dépenses liées aux soins. Nous ne pouvons pas non plus tolérer ces paroles que nous avons récemment entendues de la bouche d’un syndicaliste disant qu’il va falloir faire appel de la main d’œuvre étrangère our couper la canne ou récolter des letchis. Nous, nous disons qu’il existe des dispositifs légaux dans l’hexagone, pourquoi ne pas les appliquer dans notre île qui compte près de 100 000 foyers allocataires soit 230 000 personnes qui vivent du RSA, où près de 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté…. Il y a urgence à réagir car la côte d’alerte est atteinte ».

De gauche à droite : Laurent Virapoullé, Michel Vergoz et Benjamin Elma. (Crédit photos : YM)

Michel Vergoz et Laurent Virapoullé ont organisé une rencontre avec la presse ce mercredi matin (7 décembre) sur l’exploitation agricole de Benjamin Elma dans le quartier de Bois Blanc à Sainte-Rose. « Nous avons de plus en plus de difficultés à trouver de la main d’œuvre. Les allocataires de RSA sont partants pour le travail mais à condition que les pouvoirs publics ne suppriment pas  leurs avantages liés à cette prestation sociale. Raison pour laquelle, il faut mettre en place ce dispositif comme cela se fait déjà en métropole », insiste Benjamin Elma, qui exploite plus de 25 hectares de letchis et élève des poulets (environ 21 000 têtes).

Le Mouvement Politique Trait-d’Union lance ainsi un appel aux collectivités locales, à l’Etat, aux parlementaires et à toute la classe politique pour la mise en place localement de ce dispositif qui permettra de donner du pouvoir aux allocataires du RSA et d’éviter le travail au noir. Sans compter tous les enjeux économiques. Ecoutez Laurent Virapoullé, vice-président du MPT-U; Il est au micro d’Yves Mont-Rouge :

Et Michel Vergoz de reprendre la parole et d’insister : « il s’agit là d’une démarche simple, claire, efficace et vertueuse. Il suffirait d’un arrêté du Département ou de la Région et ça règlera bien des problèmes de main-d’œuvre qui se posent notamment pour la récolte des letchis, des mangues, des ananas, ces fruits que la Réunion exporte; Ces fruits saisonniers qui ne doivent pas rester aux pieds au risque de s’abîmer. C’est valable aussi pour la coupe des cannes. Dites aux allocataires : venez travaillez durant 2, 3 mois dans les champs, les vergers, dans les restaurants, les hôtels… et vous ne perdrez ni votre RSA ni les avantages sociaux qui vont avec. Vous verrez que la Réunion fera fait un grand pas. On y gagnera tous car les Réunionnaises et les Réunionnais veulent travailler ».

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

4 Commentaires

  1. C’est applicable à la Réunion mais pas appliqué comme beaucoup d’autres dispositifs et lois mais je suis persuadé qu’une petite gâterie de ces 2 là au globe trotter Macron et ça pourra être appliqué. Les préliminaires ayant été l’attaque à un député de la Nupes.

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