Tresta Star. Greenpeace, Attac et Extinction Rebellion dénonce « une pollution »

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Dans un communiqué, et en dépit des messages de « non pollution » véhiculés par le préfet et le maire de Saint Philippe, trois associations se sont mobilisées hier, et se sont rendus sur l’épave du pétrolier mauricien Tresta Star pour protester contre la pollution que le bateau échoué génèrerait.

« Mr Lecornu déclare « qu’il n’y a à ce stade pas de risque de pollution maritime grave par hydrocarbure ». Le navire Tresta Star ne transportait pas de polluants, toutefois, il avait dans ses cuves sa réserve de 8m3 de gazole de propulsion, soit 8000 litres de carburant.
Les autorités déclarent accepter cette « petite » pollution puisque selon le Préfet de la Réunion, le gazole de propulsion, léger et volatile, devrait se disperser sans risque « majeur » pour l’environnement. Les autorités se déchargent de tout plan de dépollution. Est-on préparé, au niveau sécurité environnementale, à une éventuelle marée noire comme ce fut le cas pour notre voisine Maurice ?
De nombreuses questions se posent à nous, inquiet-es pour notre littoral et notre île. Ces questions, nous souhaiterions les poser aux autorités et attendons d’eux des réponses à la fois honnêtes et rassurantes.
C’est ce qui a motivé l’intervention de militant-es de XR (Extinction Rebellion), Attac et Greenpeace auprès du bateau échoué : poser des questions et obtenir des réponses du Ministre des Outre-Mer et du Préfet de la Réunion.


Tout d’abord, comment ce bateau s’est-il retrouvé, en plein épisode cyclonique, aussi loin des côtes mauriciennes au mépris des règles de sécurité pour les marins à bord. Cet épisode traumatisant pour beaucoup a pu avoir une issue favorable grâce à l’engagement des pompiers qui ont mis leur vie en péril pour un sauvetage en alerte rouge.
Ensuite, puisque ce navire est là et défigure la côte, il est de notre droit de nous interroger sur qui est
responsable de cette mise en danger de notre littoral et de notre environnement et donc qui va prendre en
charge les frais liés au traitement de l’épave ? Les industriels sont-ils responsables des dommages
écologiques dus à leur activité économique ? Pourquoi les grandes entreprises de manière plus générale,
ne financent-elles pas les risques de pollution ?
Puis, parmi les solutions possibles et envisagées en termes de dépollution, laquelle va être choisie par les autorités ? A quel prix et encore une fois, qui va payer ? Si le bateau est démembré, que va-t-on faire des batteries et des métaux lourds présents ? Peuvent-ils être recyclés et comment ?

Enfin, si ce bateau avait été plein, comme cela peut se produire, quelle est le plan de dépollution prévu par le Ministre des Outre-Mer et par le Préfet de la Réunion ? En ce qui concerne la prévention des risques de marée noire, quelles sont les mesures mises en place ? » s’interrogent ces 3 collectifs.

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