Tribune de Jean-Luc POUDROUX sur le Portail mondial de l’Union européenne et La Réunion

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La Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, vient d’annoncer un plan d’investissement massif de 300 milliards d’euros sur 6 ans pour investir dans une sorte de portail mondial qui rivaliserait avec les nouvelles routes de la Soie de la Chine. Pour rappel, La Réunion n’est pas directement sur la carte de la route de la Soie.

Je salue l’initiative de Mme von der Leyen qui pourrait s’avérer pleinement efficace si nous faisons tous ensemble les bons choix stratégiques.

C’est vrai que les pays de l’Union européenne ont subi en effet des problèmes majeurs dans l’approvisionnement des médicaments, en matière de logistiques et dans la construction d’infrastructures, mais c’est encore plus vrai que ces difficultés, nous les avons nous aussi, à La Réunion comme dans toutes les régions Ultrapériphériques, fortement subi. Notre éloignement par rapport aux grandes métropoles européennes reste un handicap extrêmement difficile à surmonter ou à compenser, vu de Paris ou de Bruxelles. Pourtant, plus que jamais, nous avons besoin de croissance et d’activités économiques pour pouvoir nous en sortir la tête haute.

A travers ce portail mondial voulu par la Présidente de la Commission européenne, il est question de rattraper notre retard par rapport à la Chine et il est question de peser géopolitiquement parlant. Je dis que les Outre-mer français peuvent jouer ici un rôle moteur et même déterminant dans ce projet de portail européen à l’échelle du monde entier.

Chaque Outre-mer, chaque région Ultrapériphérique de l’Europe peut devenir, si la France, l’Europe lui en donnait vraiment l’opportunité, autant de plateformes industrielles, commerciales, logistiques, diplomatiques pour accroître notre influence géopolitique. Cela créerait un formidable appel d’air pour les Réunionnais et nos entreprises. C’est également de cette manière que nous pourrions mieux nous insérer dans nos environnements régionaux respectifs, valoriser nos atouts en les combinant avec les investissements industriels locaux, nationaux et européens. Et tous les obstacles que nous devrons surmonter, les outils juridiques tels que la différenciation, l’adaptation, etc. trouveront une grande utilité à être actionnés.

Donc, Routes de la Soie Version Europe, je dis OUI, à condition que les Outre-mer y trouvent eux aussi leurs comptes.

J’invite le Ministre des Outre-mer et le Président Macron à porter cette voix, cette ambition et j’ajoute qu’il serait cruel de ne pas le faire au moment où la France s’apprête à prendre la présidence de l’Union européenne en 2022.

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