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Tribune libre : « nos espèces animales et végétales sont menacées de disparition »

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Une petite poule d’eau est née en ce mois d’octobre dans la réserve naturelle de l’Etang Saint-Paul. Encore fragile, elle ne se déplace pour l’instant qu’avec sa mère sur les bords du plan d’eau.

Si elle arrive à l’âge adulte, même s’il s’agit d’un oiseau furtif, les promeneurs avisés pourront reconnaître sa robe noire avec des lignes blanches le long des flancs, son bec rouge vif avec sa pointe jaune citron et son cri rauque avec des sons étouffés.

La poule d’eau est l’une des nombreuses espèces indigènes de La Réunion. Présente dans la plupart des étangs et plans d’eau de l’île, elle peut être considérée comme un emblème de nos zones humides. Avec les reproductions visibles à l’Etang de Saint-Paul, la nature semble y avoir repris ses droits.

De plus, le nombre d’espèces protégées réglementairement a fortement augmenté ces dernières années – 238 espèces végétales protégées contre 61 en 1987.

Enfin, 44% du territoire réunionnais est dorénavant protégé sur 3 espaces naturels : Parc National (2007), Réserve Naturelle Nationale Marine (2007) et Réserve Naturelle Nationale Etang de Saint-Paul (2008).

Malheureusement, la réalité des indicateurs de terrain rattrape cette impression de réussite écologique : « Malgré les efforts de protection, la biodiversité est de plus en plus menacée » (Intitulé de l’étude de l’Insee du 8 octobre 2021).

L’état des cours d’eau continue à se dégrader à cause du rejet de polluants : en 2019, seulement 12% d’entre eux sont en bon état contre 17% en 2015 .

Un quart des espèces indigènes présentes est menacé de disparition. Depuis l’arrivée de l’homme sur l’île, déjà 70% des espèces végétales ont disparu.

En 2020, 3 espèces exotiques envahissantes sont apparues, s’ajoutant aux 28 nouvelles espèces depuis 2016.

La dégradation des systèmes récifaux s’est accélérée depuis 1997, avec pour conséquence, une diminution sensible du recouvrement du lagon en coraux durs.

Notre territoire se doit de rester ce patrimoine vivant d’une richesse exceptionnelle. C’est aujourd’hui un des 36 hauts lieux mondiaux de la biodiversité. C’est une chance et un devoir dans notre combat pour élever nos enfants dans une société plus juste et plus écologique avec des poules d’eau, des papangues et des paille-en-queues.

La protection des espèces et des espaces était une première étape nécessaire. La situation l’exige : il est maintenant urgent de renforcer le pilotage, l’évaluation et l’adaptation de ces aires protégées en prenant en compte tous les effets des activités humaines.

Salim NANA-IBRAHIM
Docteur universitaire
Vice-président de la Réserve Naturelle Nationale de l’Étang Saint-Paul

1 Commentaire

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