Dans la nuit du 11 janvier à Saint-Louis, Jean-Michel O. s’en prend à son ex-femme. Le casier judiciaire du Saint-Louisien de 24 ans est vierge, mais le couple n’était pas sans problèmes. On souligne notamment plusieurs disputes sur fond d’alcool.

Cette fois c’est plus sérieux : Jean-Michel a l’intention d’en finir après une rupture qu’il n’accepte pas. Il souhaite tuer son ex-compagne avant de se donner la mort. C’est avec un fusil rangé à sa ceinture qu’il la traîne par les cheveux dans la voiture, non sans l’avoir rouée de coups. Malgré ses supplications, il la jette sur le siège arrière. Rien ne semble pouvoir le dissuader, pas même la pensée de leur fils de 5 ans, gardé par des amis au moment des faits. Il décide d’apeurer davantage sa victime en lui montrant diverses vidéos de lui en train de la surveiller. Peu après, il l’embarque dans une virée infernale. Lancé à toute vitesse sur la quatre voies, il slalome dangereusement entre les voitures. La jeune femme parvient à rejoindre le siège avant, mais elle en subit immédiatement les conséquences. Jean-Michel arme son fusil airsoft avec une cartouche de gaz et fait éclater la vitre passager, blessant alors le visage de la victime qui reçoit plusieurs débris de verre. Le cauchemar se poursuit durant deux longues heures, où la jeune femme s’abrite finalement à l’arrière de peur qu’on tente de lui tirer dessus à nouveau. De son côté, l’agresseur menace de se jeter du véhicule en marche, mais il la ramène finalement chez elle.

La victime ne perd pas de temps pour aller porter plainte. Lors du procès, le ministère public demande une peine de 3 ans dont 18 mois avec sursis. De son côté, le jeune homme a décidé de ne pas se constituer partie civile. Il écope de 2 jours d’ITT à cause de ses blessures. À terme, le tribunal le condamne à 2 ans de prison, dont 16 mois avec sursis, une obligation de travail et de soins, une interdiction de contact avec la victime ou de se rendre à son domicile. Il doit également effectuer un stage de sensibilisation aux violences intra-familiales et se voit interdit de porter une arme. Jean-Michel effectuera donc 8 mois de prison ferme où il sera maintenu en détention. Le véhicule ayant servi au kidnapping a été saisi.