Pour l’UNSA Education, une rentrée scolaire sans gouvernement, avec une ministre démissionnaire est loin d’être classique. De plus cette rentrée fait suite à une année scolaire 2023-24 sans doute la plus chaotique en matière de politique éducative depuis de nombreuses années avec entre autres la nomination de quatre ministres en un an.
Sans oublier la situation de l’Université avec un administrateur provisoire.
Malgré toutes les tentatives d’apaisement face à ces situations, la communauté éducative est éreintée par ces valses perpétuelles et une succession de réformes.
Alors que le Président de la République appelle à un esprit de responsabilité, à l’UNSA Education nous appelons à ne pas poursuivre une fuite en avant en conservant des orientations largement rejetées par les professionnels de l’éducation.
Le « choc des savoirs », l’évaluation chronique et chronophage, le couteux service National Universel (SNU), ou encore Le Pacte du travailler plus pour gagner plus sont mis en avant comme si de rien n’était. Il est grand temps de stopper la déconnexion politique avec la profession.
Il est grand temps de regarder la réalité de l’Ecole pour tous. De nombreux enseignants souffrent de situations inextricables auxquelles l’Institution doit répondre urgemment. Au-delà du recrutement des Aesh, il faut des professionnels du médico-social pour identifier les troubles des élèves en situation de handicap et les prendre en charge à l’Ecole ou en dehors de l’Ecole en fonction de la situation de chaque jeune.
La stabilité ne peut pas être la continuité. Il est impératif de changer de cap sur les politiques éducatives et de jeunesse et surtout, d’adopter une méthode nouvelle qui respecte et valorise le travail de l’ensemble des personnels engagés au quotidien dans les établissements, les services
Nous espérons que ces engagements passés et présents seront mis à l’honneur pour les 40 ans de notre académie.