Vanessa Payet, candidate aux départementales : « et si on changeait ! »

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Les 20 et 27 juin, vont se dérouler les élections des futurs conseillers départementaux. Le Conseil Départemental intervient quotidiennement dans la vie de chaque Réunionnais. Il est donc fondamental de mener, enfin, cette mission avec sérieux et investissement. C’est en s’inscrivant dans cette dynamique que nous présentons notre candidature sur le canton 12 de Saint-Denis (La Bretagne, Moufia, Bois de Nèfles, Domenjod).

Tous deux résidents et originaires des quartiers du canton (Bretagne/Bellevue, Bois de Nèfles), nous avons grandi et fait une partie de nos études à Domenjod et au Moufia. Nous connaissons et aimons notre territoire, mais surtout ses habitants.

L’abstention massive qui s’exprime à chaque élection met en évidence le rejet des « Politiques » par la population. L’expression de la démocratie est biaisée. La fracture entre l’élu et le citoyen est évidente. Mais pourquoi et que pouvons-nous faire ?

Nous croyons qu’il est temps de proposer une nouvelle façon de faire de la politique. Elle passe d’abord par un discours franc et sincère. Cesser de mentir aux électeurs, de proposer un catalogue de belles promesses, dans l’unique et seul but de gagner des voix.

Il est temps de respecter la parole donnée. L’engagement auprès de la population ne devrait pas être remis en question, au gré des opportunités personnelles.

Il est temps d’appliquer la règle stricte d’un « Homme, un mandat » et d’arrêter de courir après les postes et les rémunérations. Comment bien faire son travail, être efficient, quand on ne le fait pas à temps plein ?

Il est temps de réconcilier le citoyen et le « Politique ». Un élu est d’abord un citoyen et il doit vivre et pratiquer la même réalité et cesser d’abuser de tous ces privilèges, qui le déconnectent des problématiques de ceux qu’il doit porter la parole et défendre les intérêts.

Il est temps de considérer l’humain et de le placer au centre des sujets. Le Conseil Départemental devrait remplacer la gestion administrative de « dossiers » par « un accompagnement de l’humain ». Cela passe par la nécessité d’écouter, d’entendre et de construire avec la population.

Nous avons donc défini un programme où le travail avec la population et la qualité de son accompagnement sont au centre de nos préoccupations. Trois exemples :

– lutter contre la spéculation foncière, pour permettre aux habitants des quartiers de prétendre à devenir propriétaires. Aussi, notre canton a connu une urbanisation massive, et il devient urgent de repenser le modèle des logements proposés. Plus seulement faire pour faire (immeubles) ! Mais revenir à des habitations, sur la base de projets optimisés (espace, coût), qui permettraient aux Réunionnais de vivre en phase avec ses traditions (maison avec petit jardin) et son esprit créole (famille, convivialité).

– accompagner la réussite de la mobilité de ceux qui décident de se former en Métropole. Par le biais du CNARM, plus seulement payer un voyage et une formation, mais conventionner les associations réunionnaises, très solidaires et présentes en Métropole, pour accompagner humainement le jeune qui décide de partir se former. Lors d’un départ, l’isolement est l’une des causes du mal-être et de l’échec du projet. L’objectif est donc de concrétiser cette expérience par une réussite et garantir les conditions qui permettraient au Réunionnais formé, de revenir travailler dans « son pays ». Nos jeunes formés, qui sont capables de s’installer et de construire la société réunionnaise, doivent pouvoir être accompagnés pour qu’ils ne soient plus forcés de rester en France métropolitaine !

– considérer entièrement les problématiques des personnes « fragiles » :

D’abord les personnes âgées, problématique essentielle tant nos gramounes sont le pilier de notre société réunionnaise. Le Conseil Départemental doit se donner les réels moyens d’assurer sa mission première, qui est la protection de ce public :

– veiller à leur sécurité, plus seulement en finançant des associations, mais en se dotant d’un effectif suffisant pour assurer cette mission. S’assurer que nos gramounes sont traités dignement, intégrer leur besoin de relations humaines et d’échange dans leur prise en charge quotidienne ;

– faciliter les demandes de prise en charge ;

– améliorer le niveau de vie des aidants familiaux.

Il ne s’agit pas seulement de proposer des places supplémentaires en EHPAD, mais de penser à des prestations qui ressemblent au mode de vie de nos gramounes. Riches de savoir et d’histoire, envisager un mélange générationnel dans ces structures permanentes ou d’accueil de jour (enfants/gramounes), pour favoriser le partage et la transmission.

Ensuite les personnes en situation de handicap. Les demandes d’aides sont complexes à réaliser, les dossiers sont étudiés très mécaniquement, sans la prise en compte de l’humain. Cette gestion encore administrative doit cesser, et ce public et leur famille, doivent être accompagnés, aux côtés de ceux qui travaillent et se consacrent chaque jour à améliorer le quotidien de ces personnes en situation de handicap.

Les sujets sont encore nombreux et nous les détaillerons pendant cette belle campagne qui s’annonce !

Les potentiels de notre population sont grands ! Elle est capable de créer, d’inventer, d’imaginer et de se prendre en main. Notre rôle, en tant qu’élus, sera de l’accompagner pour qu’elle ne soit plus dépendante financièrement et qu’elle se libère de cette tradition de la main tendue, qui conduit à ce que les « politiques » actuels tiennent la population par le ventre.

Un élu responsable et qui souhaite travailler pour la population cherche son émancipation et sa réussite ! Et pas la maintenir dans sa situation précaire pour profiter de sa faiblesse à chaque élection !

Les 20 et 27 juin, vous aurez un choix à faire. Et il faut faire ce choix ! Ne pas voter, pour manifester son rejet de la politique, c’est permettre à ceux qui sont déjà installés de rester en poste et continuer à profiter personnellement de tous ces avantages. Un autre choix est possible ! Nout toute ensemb, « Et si on changeait ? »

 Binôme : Vanessa PAYET PIGNOLET et Laurent GROSSET

Remplaçants : Anne-Lise PADAVATAN et Jean-Raymond FERRERE                                                                        

Yves Mont-Rouge

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Téléphone : 0692 85 39 64

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