Vélorution : près de 200 cyclistes rassemblés à St-Denis ce samedi

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Ce samedi 27 novembre, le collectif Citoyens dionysiens à vélo, soutenu par les associations et collectifs réunionnais Alternatiba Pei, Attac, Collectif mobilité CHOR EPSMR, Collectif Pacte pour la transition de Saint Denis, Comité Réunionnais de Promotion du Vélo, Ekopratik, Extinction Rebellion, Greenpeace Réunion, Lo GUEPE, OtéBike et Velovie e, organisaient la 3ème Vélorution de Saint-Denis afin d’interpeller élus et citoyens sur la nécessité de développer un écosystème cyclable apaisé et incitatif sur le chef-lieu et à La Réunion.

Environ 200 participants se sont rassemblés dans une ambiance festive afin de célébrer le vélo et ce qu’il représente : un moyen de déplacement low-tech, économique, accessible à tous, bon pour la santé, qui est un puissant moteur de changement de nos sociétés. Cyclistes sportifs ou occasionnels, vélo-taffeurs, marmays, parents, gramounes… ont ainsi parcouru en vélo, à trottinette, en roller ou en skate les quelques 8 km séparant la CINOR du Barachois, profitant de l’agréable sensation d’évoluer dans un espace public beaucoup plus favorable et sécurisant pour les vélos, rééquilibré en faveur des transports non polluants le temps d’un instant.

Un village vélo attendait ensuite les participants au Barachois, avec comme thème la mobilisation citoyenne et comme slogan « Cyclistes la voix est libre ! ». Pendant 3 heures, plus les visiteurs ont pu découvrir diverses activités proposées par les partenaires de l’événement et leurs bénévoles :

● stand de présentation du baromètre des villes cyclables (https://barometre.parlons-velo.fr/), grande enquête nationale ouverte jusqu’au 31 novembre évaluant tous les deux ans la facilité de circulation des cyclistes dans toutes les communes de France. A quelques jours de la clôture de l’enquête, celle-ci comptait 296 réponses à Saint-Denis, soit plus du double par rapport à celle de 2019 ;
● cartographie des points noirs cyclables à Saint-Denis, complétée de 19 nouveaux points, portant désormais la cartographie (non exhaustive) commencée en septembre à 49 points ;
● atelier de réparation de vélo gratuit ;
● défis ludiques autour du vélo ;
● stand de jus de fruit frais fabriqués avec un véloblender ;
● démonstration d’un vélo à double transmission et de vélos cargo Wello conçus et fabriqués à La Réunion ;
● présentation de la démarche Employeur Pro Vélo ( https:// employeurpro velo.fr) qui vise à accompagner les employeurs dans le développement d’une culture vélo au sein de leurs établissements. La structure vient d’être lancée à La Réunion et des employeurs comme des réparateurs de vélo ont déjà initié la démarche ;

Au-delà de la célébration des mobilités actives, la Vélorution a été l’occasion d’interpeller de manière constructive mais déterminée les élus locaux sur la place laissée à ces modes de transport non polluants dans les choix d’aménagement du territoire, et de les inciter à aller plus loin dans leurs actions, par exemple sur ces différents points :
• mise en place d’un plan vélo cohérent, associé à une programmation pluriannuelle de travaux chiffrée et à une communication sur les réalisations à venir ;
• pistes cyclables permettant aux familles de circuler, en site propre sur les axes très fréquentés à vitesse supérieure à 50 km/h, installées en priorité sur les grands axes structurants pour faciliter la circulation en centre-ville, les déplacements intercommunaux et les connexions transverses  ;
• transformation du centre-ville en développant de véritables zones 30 en sens unique voiture partagées grâce aux contres-sens cyclables sécurisés, et des zones de rencontre accordant la priorité aux mobilités douces et actives ;
• réalisation d’aménagements temporaires (du type “coronapistes”), évaluation de leur efficacité, et rectification si besoin avec l’accompagnement des associations citoyennes ;
• végétalisation des aménagements pour offrir des parcours ombragés et agréables pour les cyclistes (et les automobilistes !) ;
• développement des emplacements de stationnement vélo sécurisés et équipés dans les endroits stratégiques, en suivant notamment le retour de l’enquête du baromètre des villes cyclables qui sera publié en février 2022 ;
• possibilité de transporter les vélos et engins alternatifs dans les transports publics (en particulier dans les réseaux Citalis, les téléphériques et les cars jaunes) pour favoriser l’intermodalité ;
• soutien des initiatives citoyennes et associatives en faveur de la réparation de vélos ;
• lancement d’une réflexion sur la cyclologistique pour lutter contre les nuisances liées au transport de marchandise par des véhicules utilitaires polluants, selon les orientations du plan national cyclologistique publié par le ministère de la transition écologique en mai 2021 ;
• traitement des points noirs relevés sur le réseau en hiérarchisant les interventions selon les enjeux.

Une lettre ouverte rédigée à l’occasion de la 2ème Vélorution de Saint-Denis du 24 avril, téléchargeable ici, précise ces différentes demandes. Elle avait alors été diffusée aux collectivités en charge des questions de transport (commune de Saint-Denis, CINOR, Région) afin de les inciter à coordonner leurs efforts pour une politique plus volontariste en matière de développement des mobilités actives, dont le vélo. Au lendemain de la COP26 de Glasgow cette lettre reste plus que jamais d’actualité pour répondre aux enjeux des urgences climatiques et écologiques.

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