« Vers une agriculture plus durable » : Perceval Gaillard interpelle la ministre de l’Agriculture sur l’usage des pesticides à La Réunion

2 min de lecture
12

Le député de La Réunion, Perceval Gaillard, a adressé un courrier à Madame Annie Genevard, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, pour mettre en avant les alternatives aux pesticides sur l’île et engager une concertation sur des solutions durables face aux risques sanitaires liés à leur usage.

« Madame la Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire,

Dans une étude récente, l’association Générations Futures a rappelé ce que nous savons malheureusement depuis fort longtemps : La Réunion est le plus gros utilisateur de glyphosate de France, rapporté à la Surface Agricole Utile, très loin devant les autres départements ultramarins.

Le constat est le même pour le “2.4-d”, Acide 2,4-dichlorophénoxyacétique, un produit utilisé comme pesticide depuis les années 1940. Avec une quantité de 16,3 tonnes achetées, soit 0,42 kg/ha si l’on rapporte à la Surface Agricole Utile, l’île est le département qui en consomme le plus de tout le pays.

Face à cette situation et aux risques importants que cela fait courir tant pour la santé des agriculteurs et agricultrices que pour les riverains et l’ensemble de la population, j’attire votre attention sur les alternatives possibles à l’utilisation massive des pesticides.

Ainsi, à La Réunion le projet CanecoH (2012–2018) a proposé des systèmes de culture canniers innovants assurant une protection suffisante des champs contre les adventices et la rentabilité des exploitations tout en garantissant les rendements.

L’objectif de réduire de 50% l’usage des herbicides de synthèse par des stratégies de gestion de l’enherbement coconstruites avec les acteurs a conduit à des expérimentations concluantes sur plusieurs sites dans des conditions différentes :

• Couvert végétal (avec crotalaire ou voème-vigna) entre deux cycles de canne à Sainte-Suzanne ;
• Désherbage mécanique de l’inter-rang à Saint-Joseph ;
• Plante de services (pois de sabre) intercalaire à Sainte-Marie.

L’expérimentation est poursuivie dans le cadre du projet Canecoh 2. Celui-ci expérimente et teste sur l’île de La Réunion des pratiques de désherbage alternatif visant à réduire l’IFT de 75 %. Le projet sera basé sur la reconception des systèmes canniers, en concertation avec des planteurs. Un système « zéro herbicide » sera également testé et évalué.

Parmi les leviers testés, on peut citer l’utilisation de mélanges d’herbicides à doses réduites, le désherbage mécanique avec travail du sol (outils à disques ou à dents) ou sans travail du sol (fauche, aérofaneur de paille), la mise en œuvre de variétés à vitesse de croissance importante et forte biomasse, l’optimisation de la gestion de la paille (épaillage, répartition en repousse, quantité, apport en plantation) et l’utilisation de plantes de services sur les inter rangs de la canne mais aussi entre deux cycles de culture.

Au-regard de ces expériences innovantes concluantes et du danger pour la santé publique que représente l’utilisation massive des pesticides, je sollicite un entretien avec vous afin d’aborder, en concertation avec l’ensemble des acteurs du secteur, les solutions rapides et concrètes à mettre en œuvre pour protéger notre
population.

Je vous prie d’agréer, Madame la Ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, l’expression de ma haute considération. « 

12 Commentaires

  1. Autrefois quand on mangeait une salade des feuilles étaient croquantes avec un bon goût , des tomates juteuses, des ananas sans aucune trace de noir dedans , un poulet frit dans la marmite qui sentait si bon , aujourd’hui tous les légumes acheter dépérissent rapidement, les pommes ont dirait qu’ils ont été congelé des qu’on la coupe , les produits d’entretien sont tellement chimiques même les sois disant BIO vous donne la gratelle même les savons vaisselle. De nos jours il faut se méfier de tous ainsi que les poissons bourrés de Mercure et l’espadon qui était très appréciés est aussi malsain . Alors quoi manger ? du riz ? il contient de l’arsenic !!!! nous sommes entrain de mourir à petit feu avec tous ça et l’insécurité qui grandissent dans toutes les communes nous stresse de plus en plus . Quelle vie de Merde , la réunion était pourtant tranquille avant, mais les élus ont acceptés ces gens et nous sommes encore plus stressés . Les dizaines comoriens qui sont arrivés ici et qui ont disparus dans la nature, personnes n’a fait cas à les retrouver, même le préfet d’avant. C’est grave tous ça on n’a plus confiance en personne de nos jours .

  2. lé temps de réagir !!! nous lé empoisonné tous les jours : avec légumes et fruits avec pesticides, viande aux antibiotiques , le poisson aux plastiques, le reste avec conservateurs , colorants et autre cochonneries !!! nous connais pu quoi manger …. grande inquiétude pour nos zenfants et ti zenfants !!!

    • Critiquer n’est pas être hypocrite, c’est pointer des pratiques qui ont des conséquences graves sur l’environnement et la santé publique. Si vivre d’amour et d’eau fraîche est une utopie, vivre sur notre Ile aux sols morts, aux eaux contaminées et sans biodiversité est un cauchemar bien réel. Les agriculteurs agissent pour le profit, parfois au détriment de l’environnement et des générations futures. Mais cet argument du profit ne peut justifier la destruction des ressources dont dépend toute vie, y compris la leur. Il est temps de se demander si ce modèle est vraiment viable, car si à cause de vos méthodes d’exploitation l’agriculture s’effondre, vos profits s’effondreront avec elle. Travailler pour des pratiques durables, ce n’est pas un luxe, c’est une nécessité.

    • Comme c’est aussi facile de: contaminer nos sols, de polluer nos eaux, de provoquer la perte de la biodiversité, y compris les pollinisateurs comme les abeilles, essentiels pour les écosystèmes et les productions agricoles, de dégrader nos récifs coralliens. Vous êtes en train de détruire nos sols et la population. Mais le profit avant tout. Au final, vous êtes comme ces costumes cravate et bien gras.

    • Les agriculteurs sont bien gras aussi dans leur 4×4! Zot i mette pesticide et zot i mange pas zot brède empoisonné? Les boues de stations d’épuration causent des cancers, maladies graves et polluent les sols pendant de nombreuses années et ils en mettent partout à côté des montagnes et des rivières! Il n’y a pas d’eau mais en plus, le peu d’eau, sera pollué! Sur une île, faire du bio, c’est possible! Arrêtons le basculement, arrêtons les pesticides et redonnons à notre île sa vraie nature! C’est à nous de nous adapter et non pas à la Nature de nous subir!

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Le collectif « Nout Grand Bois » réclame une concertation citoyenne sur le projet du Musée des Baleines

Article suivant

Plongée sous-marine : la Réunion se démarque au Salon 2025

Free Dom