C’est une délicate affaire qui était jugée hier devant la cour criminelle. Un St-Leusien de 39 ans est accusé du viol de sa compagne. Le 13 septembre 2018, il lui aurait imposé un rapport sexuel. Le lendemain, son conjoint l’a menacé avec un couteau. Elle a porté plainte avant de se rétracter suite à ses excuses.
Aujourd’hui, le couple va divorcer après 10 ans de vie commune. En première instance, la femme a minimisé l’affaire mais désormais, elle confie à la barre qu’elle était victime de violences psychologiques, en plus de ce viol subit il y a deux ans.
Suite à l’audience, nous avons eu l’occasion de recueillir son témoignage : “Deux ans après les faits, j’ai enfin pu m’exprimer. J’ai subi une pression psychologique et financière. J’avais peur de l’inconnu. Retirer une plainte et se rétracter est malheureusement un acte qui arrive encore trop souvent de nos jours pour les femmes victimes de violences conjugales…. Nous pensons encore trop souvent à nos enfants et aux représailles de la famille. Pour moi, cette histoire devrait servir d’exemple à toute les femmes, qui ont peur. Je les encourage vivement de ne plus soutenir leur bourreau et de trouver le courage d’affronter leurs triste réalité, de surpasser leur honte et leur peur. Mesdames, votre vraie force ne réside pas dans le fait de rester dans le couple à espérer un changement mais bien dans la volonté à aller jusqu’au bout de vos démarches ! Car comme dit créole un vase cassé y coule toujours et chassé le naturel reviens toujours au galop”
Le procureur a requis quatre de prison à l’encontre du conjoint avec mandat de dépôt et deux ans de suivi socio-judiciaire. Le verdict sera rendu le 24 septembre prochain.