Ste-Marie : menacée par un stagiaire violent, « le gendarme a refusé de prendre ma plainte » (VIDÉO)

3 min de lecture
17

« Moin lé prêt à faire 15 ans la geôle pou ou ! ». Vanessa Settama, gérante d’un centre de formation basé au lieu-dit La Mare à Sainte-Marie ne s’en est toujours pas remise de ce qui lui est arrivé vendredi. En fait, l’histoire commence le jeudi après-midi 27 avril. Un formateur l’appelle : un des stagiaires du centre s’est pointé sur le site, ayant manifestement un compte à régler avec une autre stagiaire, qui est sa copine. D’après les témoins, ce stagiaire visiblement très remonté « pète le téléphone » de la jeune femme, « avant de la bousculer ». Le formateur a été contraint de cacher la stagiaire dans les toilettes.

« De mon côté, n’étant pas sur le site, j’ai appelé un collègue, responsable logistique, qui, lui, se trouvait à Bras-Panon. Entretemps, le formateur avait également appelé les gendarmes de Sainte-Marie. Mais mon collègue de Bras-Panon avait eu le temps d’arriver à Sainte-Marie au centre de formation bien avant les gendarmes qui sont pourtant juste à côté. Le stagiaire est parti après avoir causé pas mal de dégradations dans le centre. Il y a eu également des coups sur le formateur », raconte Vanessa Settama.

Le jour même, le formateur va déposer plainte chez les gendarmes de Sainte-Marie. Le stagiaire part voir les gendarmes lui aussi pour donner sa version des faits. « Le lendemain matin, vendredi 28 avril, je vais à mon tour à la brigade de gendarmerie de Sainte-Marie déposer plainte en tant que responsable du centre en raison des dégradations et de tout ce qui s’est passé car le stagiaire était revenu semer la terreur… », explique la gérante du centre de formation.

« Le gendarme m’a demandé de me calmer et de m’excuser sinon il ne prend pas ma plainte »

« Je suis arrivée chez les gendarmes très affolée, paniquée. C’est la première fois en 20 ans de métier que je suis confrontée à une telle violence dans mon centre. Sur place, je me retrouve face à un gendarme qui refuse de prendre ma plainte. Il me demande de me calmer et de m’excuser car, selon lui, je les aurais insultés. Ce que je conteste évidemment. Je reconnais avoir été affolée, pas dans mon état normal, en pensant notamment à la sécurité de tous les stagiaires dont j’ai la responsabilité, mais de là à dire que mon comportement a été insultant envers les gendarmes, je réfute catégoriquement les accusations de ce gendarme qui s’est montré très hautain et méprisant vis-à-vis de ma personne, moi qui venait d’être menacée et qui a à gérer un stagiaire violent qui avait déjà cogné sur un formateur », précise Vanessa Settama.

Qui poursuit : « c’est moi qui suis menacée et agressée et, du coup, je me retrouve montrée du doigt par le gendarme comme étant agressive. Il me demande de me calmer sinon, il ne prend pas ma plainte. Je n’avais jamais vu ça de toute mon existence : un gendarme qui refuse de faire son travail face à une personne paniquée, affolée et qui demande à celle-ci de lui faire des excuses alors que le stagiaire violent est dans la nature et peut revenir à n’importe quel moment dans le centre. Le gendarme ira jusqu’à me dire qu’il n’est pas mon enfant, ni mon stagiaire… Mais quel rapport ? Le gendarme finira par me mettre à la porte en me donnant avec arrogance son matricule tout en me conseillant d’aller porter plainte directement chez la procureure de la République car lui n’en avait rien à cirer de ma plainte ».

Vanessa Settama est repartie et a fait, en ligne, un signalement auprès de l’inspection de la gendarmerie. « Mon formateur est reparti chez son médecin. Il a obtenu des ITT  suite à des douleurs… Il a essayé de revoir les gendarmes de Sainte-Marie pour compléter sa plainte initiale, ces derniers lui ont demandé de s’adresser à la Procureure de la République », souligne la gérante du centre, qui va tout compte fait écrire, elle aussi, à la Procureure de la République. Elle a par ailleurs fait appel à une avocate pour porter plainte contre le comportement de ce gendarme pour « non assistance à personne en danger ».

 

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

17 Commentaires

  1. Bien du courage à cette dame . Porter plainte c’est une chose . En tant gérant dans le privée, porté plainte contre un titulaire de la fonction d’Etat ça risque d’être compliqué , hormi si ya violence physique . Le mieux est peut etre de suivre la recommandation de l’agent de police, ça aurait été mon avis et ma posture

  2. La situation doit être difficile pour cette gérante, qui doit assurer devant la loi la sécurité de ses stagiaires! Courage à elle!
    Elle aurait pu néanmoins simplement laisser les gendarmes parler. J’aurais voulu entendre ce qu’ils voulaient dire.

  3. son frère est connu comme le patron du cubarista.. les histoires disent que souvent les clients au moment de payer avec lui se retrouve facturés de consommation en plus qu’ils n’ont pas pris ..

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Plongez dans la beauté de la nature et découvrez la tranquillité des montagnes ces 13 et 14 mai

Article suivant

Mardi 2 mai : c’est la journée mondiale de l’asthme

Free Dom