Les cliniques privées menaçaient d’observer une grève quasi totale à partir du 3 juin 2024,  pour un minimum de trois jours : on apprend que ce projet de grève a été suspendu.

Les cliniques resteront donc ouvertes les 3, 4 et 5 juin.

Retour sur la colère de toute une filière privée

une décision importante est prise concernant les activités des cliniques et hôpitaux privés. Cette suspension totale affectera toutes les branches, y compris la Médecine Chirurgie Obstétrique, les Soins Médicaux et de Réadaptation, la Psychiatrie et l’Hospitalisation à Domicile, à l’exception de la dialyse. Cette mesure, initialement prévue pour trois jours, du 3 au 5 juin, sera reconductible, avec une extension d’une semaine pour les urgences et la permanence des soins, du 3 au 9 juin. Sur l’île, cette décision impactera directement 18 établissements privés de santé, affectant la permanence des soins, à l’exception de la dialyse. Toutes les urgences seront redirigées vers les établissements publics.

Interview de Madame AUDE D’ABBADIE-SAVALLI co-présidente de la FHP OI

Interview de Mme BRIGITTE CHANE HIME présidente de la commission spécialisée dans le domaine des droits des usagers du système de santé (CSDU)

Interview de SYLVIE CLAIN VITRY déléguée régionale de la FHP OI

Une décision inédite de mise en péril de la pérennité des cliniques et hôpitaux privés et du secteur libéral

Le financement des établissements de santé repose en 2024 sur une discrimination aussi assumée qu’injustifiable :

– Le gouvernement a décidé de n’augmenter les financements accordés aux cliniques et hôpitaux privés de MCO (médecine/chirurgie/obstétrique ) que de 0,3% alors que les hôpitaux publics bénéficieront de 4,3%, sachant que les tarifs sont déjà inférieurs dans le privé.

– La hausse des tarifs versée aux établissements de soins médicaux et de réadaptation privés ne sera que de 1,1% contre 3,5% pour les établissements SMR publics, sachant que les tarifs du privé sont déjà jusqu’à deux fois moins importants que ceux du public.

– Nous sommes encore en attente d’éléments concernant la campagne pour la psychiatrie, cependant nous devrions selon toute vraisemblance retrouver un différentiel de tarifs entre le privé et le public.

Un déni grave du rôle de l’hospitalisation privée dans l’accès aux soins de la population.

À La Réunion où l’hospitalisation privée est un acteur incontournable, les impacts de cette politique tarifaire sont plus qu’inquiétants à court terme pour « notre » avenir, avec un risque sur la pérennité de l’offre locale et un coût certain à payer quant à la santé des Français.

A situation inédite, réaction inédite : décision d’une série d’actions, dont un arrêt total d’activité à compter du 3 juin 2024.