3 nouveaux cas suspects d’infestation par le petit coléoptère ont été signalés par des apiculteurs

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Le 27 février 2024, une première suspicion d’infestation par le petit coléoptère a été signalée à l’ouest de la commune de Saint-Philippe, à moins de 3 km des derniers foyers de Saint-Philippe : un apiculteur a remarqué la présence de coléoptères adultes dans plusieurs de ses ruches après les avoir nourries au sirop. Le 5 mars, le GDS Réunion a effectué une visite de contrôle pour confirmer la suspicion, évaluer le niveau d’infestation des ruches par un examen plus détaillé, compléter les pièges déjà installés et inspecter le sol :

– Des adultes et des larves vivantes ont été repérés principalement dans les nourrisseurs ; ils ont été prélevés pour identification ou détruits pour assainir les colonies.
– Aucune nymphe n’a été retrouvée dans le sol ; il semble donc s’agir d’un foyer récent avec un début de multiplication.
– Une nouvelle visite de contrôle du rucher est prévue dans 15 jours pour suivre l’évolution de la population des petits coléoptères.

Le 3 mars 2024, une seconde suspicion a été signalée sur un rucher au niveau de la rivière des remparts, à environ 2 km du dernier foyer de Saint-Joseph : la suspicion a donné lieu à un contrôle de l’ensemble du rucher par le GDS le jour même, où un seul coléoptère adulte a été vu et capturé sur un couvre-cadre.

La troisième suspicion a eu lieu le 9 mars 2024 sur un rucher de Bassin Plat à Saint-Pierre, réactivant ainsi l’ancienne zone de surveillance de Saint-Pierre. Trois coléoptères adultes ont été observés dans une ruche, dont un dans un piège à huile. Un contrôle complet du rucher sera effectué prochainement.

Ces trois suspicions ont été rapidement confirmées par l’ANSES via l’identification sur photos des individus prélevés.

Même si plusieurs larves ont été observées sur une colonie, l’impact global du petit coléoptère sur les colonies infestées est encore négligeable : aucun petit coléoptère n’a été vu dans le corps des ruches. Cependant, étant donné que son introduction est récente et la pression dans l’environnement encore faible, il est important de détecter rapidement sa présence dans son rucher afin de prévenir sa multiplication dans les colonies, notamment en installant des pièges et en contrôlant plus fréquemment les colonies les plus faibles.

Les transhumances pour la miellée de baies roses ayant commencé, le risque de découvrir du petit coléoptère dans de nouvelles zones est d’autant plus grand : soyez vigilants ! Si vous possédez des ruches à proximité des ruchers récemment infestés, vous êtes invités à les contrôler et à y installer des pièges à huile intercadres. Vous pouvez également solliciter le GDS pour l’organisation d’une visite d’accompagnement et/ou vous inscrire aux formations proposées par le GDS sur la détection et la gestion du petit coléoptère.

En raison de la réglementation européenne en vigueur, il est obligatoire de signaler toute suspicion de présence du petit coléoptère sur vos ruches au GDS au 06 92 95 76 27. De plus, il est obligatoire de déclarer les mouvements de colonies peuplées et de hausses de miel à la DAAF, soit par voie papier, soit via le lien fourni. L’exportation d’abeilles ou de produits apicoles non transformés vers l’Europe est interdite, il est fortement déconseillé de sortir des colonies peuplées des zones contaminées, et il est recommandé de procéder à une inspection approfondie des hausses de miel avant de les transporter d’un rucher en zone contaminée vers une miellerie hors zone.

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