Les agriculteurs en colère : nouvelle réunion ce mercredi à la Préfecture (Vidéos)

8 min de lecture
9

C’est une journée noire qui devait attendre les automobilistes réunionnais avec la mobilisation du monde pays, en soutien à leurs collègues de métropole. Au final, la journée a été « normale » sur les routes, et les agriculteurs n’ont pas gêné la circulation. Ils ont eu un premier RDV en préfecture, fructueux,

Le second RDV se fera ce mercredi après midi avec un représentant national en préfecture, ce dont se félicite Frédéric Vienne, président de la Chambre Verte.

Devant le bon déroulement des débats entre les agriculteurs et le préfet, il a été décidé de la fin de la manifestation pour  13h50, nous étions en LIVE VIDEO :

Le Préfet de La Réunion a donné toute son attention hier aux agriculteurs : il s’est déplacé dans un premier temps à Saint Pierre sur une exploitation agricole, puis à la DAAF., avant de revenir dans le nord pour rencontrer la délégation syndicale :

Retour sur cette double opération escargot ce 30 janvier

Le premier cortège, à 7H30 avait quitté le Gol , et se trouvait sur la route des Tamarins.

Pour le second cortège, il est parti à 8H de l’usine de Bois-Rouge à Saint André.

Le point de ralliement sera le parking de l’ancienne gare routière de Saint Denis, suivi d’un départ vers le Barachois.

A noter qu’une mobilisation a eu lieu à Saint-Pierre devant la DAAF, depuis 9h00. Le préfet, Jérôme Filippini y a annoncé qu’il va recevoir les délégations à la préfecture.

Communiqué de presse Chambre d’Agriculture et ARIBEV

Les éleveurs Réunionnais expriment leur solidarité envers leurs collègues de l’Hexagone La crise qui touche les agriculteurs de l’Hexagone mobilise également les éleveurs de La Réunion, qui expriment leur soutien et appellent à la solidarité. Les enjeux de la production agricole sont communs, ainsi que la mission fondamentale de l’agriculture de nourrir nos familles.

Nous croyons fermement en la nécessité d’une rémunération juste et solidaire pour les agriculteurs, condition essentielle à la pérennité de nos actions et de notre mission nourricière. Nous sommes convaincus que notre modèle agricole doit porter des mesures de solidarité en ces temps difficiles. Nous nous engageons ainsi à assurer la pérennité de l’activité agricole et ses emplois, notre sécurité alimentaire et la résilience de nos territoires. Bien que ce modèle agisse comme un effet tampon, il demeure très vulnérable, et requiert de nous une adaptation et des ajustements permanents et réguliers.

Face aux tensions, nous lançons un appel pour que les défis de l’agriculture soient entendus et des solutions pérennes déployées.

Nous réitérons notre appel à une réflexion pragmatique des normes environnementales, des contrôles sur nos exploitations, des mesures nationales et européennes en constante évolution qui s’appliquent à nous d’autant plus que s’y ajoute pour nous la nécessité d’adapter toute approche à notre climat tropical et notre insularité.

Nous appelons à une réflexion globale pour les territoires de l’Hexagone et des Outre-mer pour soutenir une structuration agricole et une organisation agro-alimentaire qui initieront une sortie de crise durable. Nous demandons la compréhension de nos difficultés et enjeux pour permettre une approche solidaire qui demeure la clé d’une agriculture nourricière essentielle pour tous nos territoires.

Nous saluons l’engagement quotidien, à La Réunion, des acteurs économiques, l’attachement des consommateurs à la production locale, le rôle des collectivités territoriales et le soutien de l’Etat et de l’Europe et appelons à renforcer nos liens et notre collaboration au service d’un territoire résilient et d’une agriculture durable.

Communiqué de la France Insoumise

Les agriculteurs veulent vivre de leur travail

Depuis plusieurs jours, les agriculteur·rices se mobilisent pour dénoncer les conditions de vie du monde agricole et exiger de pouvoir vivre dignement de leur travail.

Sont mis en cause notamment, les prix payés aux producteurs par les entreprises de transformation et de distribution, alors que dans le même temps, les prix à la consommation ont crevé tous les plafonds de l’inflation. Les prix payés aux producteurs ne permettent pas de couvrir des coûts de production en hausse, en particulier les investissements destinés à produire soi-disant à moindres coûts mais véritables machines à surendettement et d’aliénation au capitalisme, ni d’assurer des rémunérations dignes et des conditions de travail supportables : horaires de travail excessifs, altérations physiques et atteinte à la santé par l’usage des produits phytosanitaires toxiques…

Au cours de ce lundi et ce mardi, la voix paysanne réunionnaise va se faire entendre. Ses revendications en matière de rémunérations dignes et de conditions de travail plus humaines vont rejoindre celles de la profession aux niveaux national et européen.

Les paysan·nes ne sont pas dupes après les annonces du Premier ministre qui n’a repris que quelques revendications réactionnaires et écocidaires d’une frange des organisations syndicales, et laisser en dessous des radars les revendications de fond des paysan·es qui, comme tou·tes les travailleuses·eurs demandent à vivre de leur travail. Le mouvement n’a pas faibli depuis vendredi, et risque de mettre la Capitale dans l’asphyxie dans les jours qui viennent.

Pour répondre à la colère des agriculteur·rices, la France insoumise propose de :

► Soutenir les paysans qui sont dans une démarche d’agroécologie, pour les accompagner dans le changement, ainsi que les consommateurs ;

► Organiser les filières maraîchères, fruitières et vivrières avec l’objectif de plus d’autonomie alimentaire de l’île ;

► Valoriser le métier d’agriculteur par une meilleure rémunération du travail et une meilleure prise en charge de la retraite ;

► Instaurer des prix planchers des produits agricoles pour assurer une juste rémunération des producteur·rices

► Mettre fin aux accords de libre-échange signés au niveau européen et qui créent une concurrence déloyale à nos produits

► Bloquer les marges des distributeurs pour que chacun puisse se nourrir convenablement

► Mettre en place des aides de trésoreries d’urgence pour mettre fin au surendettement des paysans

► Renforcer les aides à l’installation des jeunes et des nouveaux agriculteurs et nouvelles agricultrices pour atteindre notre souveraineté alimentaire

► Annuler la dette agricole des producteur·rices qui se convertissent en agriculture biologique

► Appliquer la clause de sauvegarde pour ne plus importer en France des produits ne respectant pas nos règles sanitaires, sociales ou environnementales ;

► Repenser un modèle agricole aujourd’hui fondé sur des rapports dominants-dominés, exploiteurs-exploités.

Communiqué de Bruno Robert, Conseiller Départemental

Tous unis pour la défense de nos produits agricoles et de nos agriculteurs.

A l’heure où l’actualité nous montre que la Guerre est à nos portes, assurer sa capacité à se nourrir par soi même relève du bon sens.

Et pourtant depuis 2015 la performance agricole de la France ne cesse de se dégrader et malgré les alertes de la profession agricole nos responsables successifs n’ont pas réussi à enrayer cette dynamique négative.

A l’heure où toutes les campagnes d’Europe sont gagnées par les manifestations d’agriculteurs, et les gouvernements peut être prêts à entendre les revendications, c’est une bonne chose que les agriculteurs Réunionnais s’unissent à ce mouvement pour enfoncer le clou.

Non pas en solidarité, mais bien parce que malgré la belle performance d’atteindre des taux de 70% de production locale sur les fruits & légumes frais et un peu moins de 50% sur la viande fraîche notre agriculture locale est aussi menacée par ce contexte défavorable maintenu par le Gouvernement.

Vente à perte, concurrence déloyale, poids des normes, hausse de la fiscalité autant de sujets qui concernent aussi nos exploitations agricoles Réunionnaises. La revendication des syndicats d’une harmonisation des normes sociales et environnementales pour les produits qui accèdent au marché Réunionnais est vitale.

Au niveau National ou Local la conséquence irréversible de la présence de ces produits européens, Asiatiques, Américains ou d’ailleurs est la destruction massive des filières et une capacité de production altérée sur le long terme.

En résumé c’est une hypocrisie d’avoir une agriculture des plus vertueuse au monde, de consommer des produits moins chers issus d’agricultures qui respectent peu de normes et pour au final condamner à mort nos filières et nos agriculteurs.

Pour conclure, vous l’aurez compris, mon soutien de conseiller départemental est sans faille aux agriculteurs qui se mobilisent en ce moment historique.

Faites le pour vos famille et préservons de l’espoir pour nos enfants de vivre dignement du plus beau métier au monde : Nourrir.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE « Crise agricole : L’urgence à la Réunion »

La Réunion se remet péniblement du passage dévastateur du cyclone Belal, les agriculteurs font face à une crise sans précédent. La chambre d’agriculture rapporte des pertes massives, avec 90% de la production de bananes perdue, 70% de la filière fruits et légumes impactée et entre 25 et 35% des plants de canne à sucre à terre.

Les agriculteurs, déjà confrontés à des difficultés comme la pression foncière ou l’inadaptation des normes, ont subi des pertes matérielles considérables, aggravant la crise sociale et morale dans le secteur. Les Réunionnais.es craignent également une flambée des prix et une importation massive de produits, alors que les rayons de nombreux commerces sont déjà dépourvus de fruits et de légumes.

Dans ce contexte, les annonces du Premier ministre Gabriel Attal, appuyé par le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau,étaient cruciales pour apaiser la colère et les inquiétudes des agriculteurs.

Mais il est nécessaire de constater que ces mesures ne sont pas à la hauteur des enjeux de la transition écologique et de la profonde transformation nécessaire du système alimentaire tant en France hexagonale qu’à La Réunion. La réalité sur le terrain, caractérisée par la pression économique, la concurrence accrue, la solitude et les difficultés financières, nécessite des mesures bien plus substantielles pour soutenir nos agriculteurs.

Par ailleurs, le rapport du Haut conseil pour le climat publié jeudi souligne la nécessité d’une transformation en profondeur du système alimentaire à l’échelle nationale. Cette transformation doit s’inscrire dans une politique économique de long terme, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’empreinte carbone alimentaire des Français. L’agriculture et l’alimentation jouent un rôle central dans l’atteinte des objectifs climatiques de la France qui doit atteindre la neutralité carbone en 2050.

Pour répondre à ces défis, il est impératif de sécuriser les revenus des agriculteurs, notamment leur retraite, de soutenir leurs changements de pratiques et de mobiliser l’ensemble des acteurs sociaux et économiques dans une vision commune de transition écologique. Il est aussi nécessaire de continuer la lutte contre les produits de dégagement, lutter contre l’importation de produits agricoles non respectueux des normes drastiques imposées aux femmes et aux hommes qui nous nourrissent.

Nous devons adopter une vision claire et engager des actions concrètes en mobilisant l’ensemble de la chaîne, de la production à la restauration, tout en respectant nos spécificités locales pour assurer un avenir durable pour nos agricultrices et agriculteurs et répondre aux impératifs climatiques et sociaux auxquels sera confrontée La Réunion.

La fédération socialiste de La Réunion

9 Commentaires

    • Comme ils font déjà avec le glysophate et le roundup
      Ah oui, on oublie souvent de le rappeler ça hein ?
      Qu’à la Réunion, ils ont encore le droit d’utiliser ces cochonneries
      « Achetez péi, c’est bio et de meilleurs qualité ! »

  1. Ils copient leurs confrères de l’hexagone pour encore alléger leur capital fait ! Subventions , remboursement d’assurance , prime de carotte et de courgette , maintenant c’est la cerise sur le gâteau . Je n’ais jamais rencontré un agriculteur au cul .

  2. Les impôts devraient s’occuper d’eux et nous donner a manger comme disent certains c’est du foutage de gueule . Et quand est ce une opération limace pour les retraites ? Et l’opération billou de cailloux pour les handicapés et des opérations de mousse pour les SDF ? Une bande de criards qui pleurent leurs pognons ! Encore et encore toutes les années en période cyclonique c’est la même rengaine

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Article précédent

Inauguration de la Clinique Les Flamboyants Est à Bras Panon : Une réponse de proximité pour la population de l’Est et du Nord

Article suivant

C’est le coma circulatoire dans le sud de l’île ce 31 janvier 

Free Dom