Disons-le tout de suite, Saint-Denis de la Réunion n’est pas la seule commune de France et de Navarre qui est concernée par les problèmes de violences urbaines et autres incivilités. Mais il est vrai que ces derniers temps, les témoignages affluent sur notre antenne et les réseaux sociaux, notamment au cours de cette dernière semaine, durant laquelle une série de vols sous la menace d’une arme et d’agressions perpétrés par une bande organisée a secoué les quartiers populaires du centre-ville du chef-lieu. Mais il faut préciser également que la municipalité ne reste pas les bras croisés et qu’elle multiplie des actions sur le terrain pour essayer, autant que faire se peut, d’en venir, il y a chaque jour plusieurs passages réguliers de médiateurs très efficaces. Il y a aussi des actions sociales qui sont menées et des petites fêtes de quartier qui sont organisées. Ce qui n’est évidemment pas chose évident. Mais la municipalité ne désespère pas. Nous donnons la parole à nos auditeurs et auditrices.

La Police Municipale du chef-lieu est quotidiennement sur le terrain avec son circuit de surveillance, grâce à 60 caméras qui ne laissent rien échapper. Il est essentiel que les personnes impliquées dans des troubles comprennent que tout est enregistré. Les gestes sont constamment filmés, et les images seront utilisées lors de procédures judiciaires pouvant entraîner, pour certaines, une incarcération.

Selon les récits, la bande incriminée, composée d’une dizaine de jeunes résidant des quartiers populaires.

Dernier événement en date : M. Tirel, président de l’association « Coup de Pouce », a été victime d’une agression perpétrée par une quinzaine de jeunes en face du siège de la CGSS, samedi 18 novembre vers 20h. Armés de couteaux et de poings américains, ces individus lui ont dérobé son smartphone tout en exigeant de l’argent.

M. Tirel nous a raconté son cauchemar en direct de notre antenne, Podcast :

Ce mardi 21 novembre, en réponse à cette agression survenue samedi, la société ALLO.COM a généreusement offert à M. Tirel, président de l’association « Coup de Pouce », un nouveau smartphone dernière génération

Selon nos informations, un couple de touristes résidant dans un petit hôtel du centre-ville s’est également fait détrousser il y a quelques jours. Ces incidents ne sont pas isolés, mais peuvent être passés sous silence. Aucune intervention des forces de l’ordre n’a eu lieu juste après avoir été contactées ; une demande de visite au commissariat pour porter plainte a été la seule réponse.

Les résidents de ces quartiers ont peur et se sentent abandonnés par les autorités, Roger est à bout : »Mi voi la police passe droit dan TCSP, alors que ban jeun en troupeau i mette mizik for et fume chicha i met la mizik, bana lé conu mais les flics i fé pa rien, non na mare, va fini mal ».

Aucun secteur n’est épargné, le quartier historique de Saint-Jacques est devenu une zone acquise par cette bande.