Un parcours « 20/vin » pour la Réunionnaise Venise Seychelles, future préfète

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C’est le genre de portrait qu’on affectionne à freedom.fr : montrer la Réunion qui gagne, la Réunion qui réussit, la Réunion qui se bat. A l’instar de nombreux autres jeunes Réunionnais, Venise Seychelles fait partie de ces jeunes qui ont la « gnaque » pour les études et cette soif de réussir par le travail en plaçant la barre très haut. Impossible n’est pas Réunionnais-Français !

Elle aura 32 ans le 18 octobre. Depuis qu’elle a quitté son île natale – il y a déjà 13 ans – pour la métropole, la Saint-Pauloise Venise Seychelles a fait du chemin. Un beau parcours qui mérite bien un « 20/vin ». « 20 » parce qu’elle a une tête bien remplie. Et « vin » parce qu’elle a aussi un nez qu’elle met de plus en plus à contribution en tant que membre de l’Ordre des dames du vin, puis de l’Académie du vin de Bordeaux où elle a été nommée par le grand conseil. Sans compter qu’elle a également eu les honneurs de la revue du vin de France qui l’a sollicitée comme dégustatrice. Elle a même été récemment rédactrice en chef d’un numéro « spéciale foire aux vins » dans lequel elle partage à la France entière et, même au-delà, ses connaissances relatives au « nectar des Dieux ».

Venise Seychelles (à gauche), ici en compagnie de Lynda Ponapin -Poïny à Ste-Suzanne, la maman d’une de ses meilleures amies. (Crédit photos : Yves Mont-Rouge)

Parlons d’abord de son cerveau qui, manifestement, fonctionne à merveille : la jeune femme a grandi à Saint-Paul (école primaire, puis collège) avant de passer par le lycée Evariste De Parny. 2008, le Bac scientifique en poche avec Mention Très Bien, elle s’inscrit en Classe Prépa aux grandes écoles de commerce au lycée Bellepierre, puis s’envole pour Bordeaux. Elle décroche un Master 2 de Droit privé en 2013 et par la suite son diplôme de Sciences Po Bordeaux. En 2019, parallèlement à son cursus, elle se paye le luxe de décrocher le diplôme de niveau 3 en vins.

Dans un premier temps, elle vise la police nationale, plus précisément le concours de commissaire. Elle intègre alors une classe prépa (Ecole supérieure de police, Saint Cyr au Mont d’Or) avant de migrer tout compte fait vers l’Institut régional d’administration de Bastia en tant que fonctionnaire-stagiaire, attachée d’administration.

Elle décide finalement de faire carrière dans l’administration en exerçant comme cheffe cellule de pilotage de la sous-direction des transports (Ministère des Armées). Parmi ses missions : coordonner l’élaboration de la programmation physico-financière ; Manager la cellule de pilotage avec sous sa responsabilité un attaché, deux secrétaires administratives et un adjoint administratif ; Superviser la démarche de qualité et le pilotage de la performance et assurer le soutien interne à la sous-direction (budget de fonctionnement, plan évènementiel et plan de communication). Il faut dire que la jeune femme a pris le temps de se former également en mode accéléré en comptabilité et analyse financière (Université Paris-Dauphine). Elle jongle aussi bien avec les lettres qu’avec les chiffres. Elle fait de la programmation financière et le suivi du budget (beaucoup d’analyses notamment, actuellement, sur le carburant opérationnel par rapport à la guerre en Ukraine).

Nous l’avons rencontrée il y a quelques semaines lors de ses vacances dans son île natale où elle vient au moins une fois par an pour rendre visite à ses parents et à son petit frère à Saint-Paul. Le temps également pour elle de déguster un bon massalé cabri, son plat préféré.

Venise Seychelles travaille à la direction financière du ministère des Armées à Balard (Paris) et habite également Paris « intra muros ». Mais la jeune femme a de l’ambition. Elle ne compte pas en rester là. Elle a réussi le concours de pré-INSP (ex ENA). Elle retourne donc à l’école en cycle préparatoire intégré afin de préparer le concours de l’ENA. Rien que ça ! Elle compte bien s’engager dans la voie préfectorale. D’abord sous-préfète puis préfète. Venise Seychelles, future préfète ? Pourquoi pas ? En tout cas, c’est objectif qu’elle s’est fixée et elle mettra tous les moyens de son côté pour l’atteindre car la Réunionnaise n’est pas du genre à baisser les bras. Bien au contraire ! Voilà pour le cerveau, c’est-à-dire la tête bien remplie.

Voyons voir à présent du côté du « nez ». Cette aventure du vin a commencé en 2013 lorsqu’elle était à Sciences-Po Bordeaux. Elle est élue présidente de « Vins/20 », association d’œnologie de Sciences-Po Bordeaux qui compte pas moins de 200 adhérents. Elle se familiarise avec les vins. Elle apprend vite. C’est dans sa nature. Précisons que, avant d’aller à Bordeaux, elle avait fait un stage en Afrique-du-Sud.

« On me demandait souvent des informations concernant le vin », dit-elle.

Aussi, elle n’hésite pas, une fois à Bordeaux, de perfectionner son « nez » et ses papilles aussi. Très vite, elle est intronisée à l’Ordre des dames du vin à Bordeaux dont le but est de promouvoir les métiers du vin, l’art du vin, la passion du vin. Elle participe au championnat de dégustation à l’aveugle et se retrouve finaliste. Aujourd’hui, en matière de cépages, d’appellation, de millésime … on peut dire qu’elle en connaît un rayon tant concernant le rouge que le blanc. Idem pour le champagne. On vous l’a dit, quand elle aime, elle apprend vite. Son dicton à elle pourrait être : « quand on aime, on ne compte pas… son temps ».

Parallèlement à sa préparation à l’ENA en vue d’embrasser une carrière dans la préfectorale, Venise Seychelles continue à s’adonner à sa passion pour les vins. Elle est membre de l’Académie du vin de Bordeaux et collabore régulièrement à la revue du vin de France. Elle fait d’ailleurs souvent le va-et-vient entre Paris – où se trouve son travail et son école – et Bordeaux, afin de mener à bien sa passion. Et quand elle ne travaille pas, n’étudie pas et ne goûte pas des vins, elle prend plaisir à flâner dans Paris, à visiter des musées ou alors, de temps à autres, à se rendre au théâtre. Ou bien encore à jouer aux échecs, une activité très cérébrale. Décidément ! On lui souhaite bon vent… Et bon vin !

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

5 Commentaires

  1. Pourquoi elle n est pas influenceuse ? Elle devrait vanter les études et le savoir ,et minimiser l éloignement, C est dommage que ce ne soit que freedom.fr qui fasse l éloge d une reunionaise remplis de volonté et courage ! Pendant ce temps d autres préfère continuer à dire mi lé creol…

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