Aujourd’hui, c’est la Journée Nationale de Prévention du Suicide

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La Journée Nationale de Prévention du Suicide a lieu chaque année le 5 février. Cet événement, porté par l’Union Nationale de Prévention du Suicide est l’occasion pour nos centres de réponse de venir à la rencontre d’un large public, en partenariat avec de nombreux acteurs de la prévention du suicide. Cette année le thème choisi est « Lien social et prévention partagée – comprendre, entreprendre, recréer ».

LE SUICIDE, DES FACTEURS QUI SE CONJUGENT

Même si, virtuellement, tout le monde peut être concerné par des idées de suicide, la littérature scientifique montre que nous ne sommes pas tous égaux face au risque de suicide qui varie selon les personnes et les circonstances.

Le fait que certaines personnes soient plus à risque de suicide que d’autres s’explique notamment par la notion de vulnérabilité. La vulnérabilité d’une personne dépend de facteurs que l’on hérite de nos parents, d’éventuels problèmes survenus autour de notre naissance, d’événements de vie difficiles au cours de notre enfance et de notre adolescence ou encore de la présence d’un trouble de santé mentale.

Chez une personne présentant une vulnérabilité préalable, l’accumulation d’événements douloureux peut générer un niveau de souffrance intense qui finit par dépasser les capacités d’adaptation et devient insoutenable : les idées suicidaires émergent. Lorsque le niveau de souffrance devient critique, un dernier événement peut déclencher le passage à l’acte. Cet événement est appelé « facteur précipitant ».

Prenons la métaphore du vase : la taille du vase représente la vulnérabilité de la personne. À mesure que des événements douloureux surviennent, il se remplit, faisant monter le niveau de détresse. Lorsque le vase est plein, le facteur précipitant est comme la dernière goutte qui va le faire déborder : le passage à l’acte survient.

Les troubles de santé mentale représentent l’un des principaux facteurs de risque de tentative de suicide et de suicide. Même si toutes les pathologies sont concernées, la dépression est de loin la plus fréquemment retrouvée dans la crise suicidaire. Près de 70 % des personnes qui décèdent par suicide souffraient d’une dépression, le plus souvent non diagnostiquée ou non traitée. Or, la dépression comme les autres troubles de santé mentale peuvent être soignées de façon efficace. Leur guérison ou leur stabilisation permet de réduire considérablement le risque suicidaire. En réalité, la principale difficulté est souvent de faire le premier pas et d’oser parler de ses difficultés à un professionnel.

LES PERSONNES SUICIDAIRES SONT ELLES VRAIMENT PRETES A MOURIR ?

En fait, une personne ayant des idées suicidaires est ambivalente quant à son désir de vivre et son impossibilité à continuer de souffrir. Submergée par la détresse, elle ne perçoit plus les options disponibles et la mort apparaît comme l’unique option pour la soulager.

En apaisant la souffrance, on observe fréquemment une disparition des idées suicidaires.

A la Réunion il existe des associations comme SOS SOLITUDE qui assure une permanence par téléphone 7 jours sur 7, de 8H à 23H.

Le 3114, numéro national de prévention du suicide

Si vous êtes en détresse et/ou avez des pensées suicidaires, si vous voulez aider une personne en souffrance, vous pouvez contacter le numéro national de prévention du suicide, le 3114.

Le 3114 est accessible 24h/24 et 7j/7, gratuitement, en France entière.

Un professionnel du soin, spécifiquement formé à la prévention du suicide, sera à votre écoute.

Sur ce site, vous trouverez des ressources pour mieux comprendre la crise suicidaire et des conseils pour la surmonter.

Le 3114 est piloté par le Ministère de la Santé et de la Prévention.

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