Avec plus de 2000 soutiens, le Collectif Goutanou accentue la pression sur les maires de La Réunion pour défendre la cuisine réunionnaise et lutter contre la prolifération des fast-foods.

Ce dimanche 3 septembre, le collectif Goutanou a organisé un “pique-nique partage populaire et citoyen” à St Pierre sur la ZAC Canabady. Cet événement a réuni plusieurs centaines de personnes tout au long de la journée afin de valoriser la tradition culinaire réunionnaise et dénoncer la prolifération des enseignes multinationales de fast-food. Quelques jours plus tard, la pétition lancée par le collectif a dépassé la barre des 2000 signatures.

La manifestation organisée le 3 septembre marque le début d’un long combat pour le collectif afin de sensibiliser sur les effets néfastes de ce type d’enseignes, en matière d’économie, de santé, d’agriculture, d’éducation et d’écologie.

L’événement du 3 septembre s’est déroulé dans la ville de Saint-Pierre car cette municipalité concentre le plus d’enseignes multinationales de fast-food de l’île. Comme le collectif l’a révélé, la capitale du sud est la ville qui compte, proportionnellement au nombre d’habitants, le plus de fast-foods, dépassant même la ville de Paris !

Le collectif tient à rappeler que :

• notre combat est d’unir les citoyens attachés à la défense du “bien manger” au delà d’une quelconque appartenance politique ;
• nous nous mobiliserons partout à La Réunion, tant que cela sera nécessaire ;
• les premiers responsables de l’implantation de ce type d’enseignes sont les maires qui délivrent, à minima, les permis de construire et les autorisations d’exploitation de ces établissements.

Il rappelle également que leur collectif a adressé une lettre aux 24 maires de La Réunion et qu’ils publieront publiquement leurs réponses. Plusieurs responsables de collectivités se sont exprimés publiquement sur ce sujet, laissant entendre qu’ils ne disposaient d’aucun levier pour limiter ou freiner l’implantation de ce type d’enseignes. Le collectif Goutanou réfute cette position et demande solennellement un débat contradictoire avec ces maires afin de leur présenter les possibilités qui s’offrent à eux.

« Laisser faire l’implantation toujours plus nombreuses des enseignes multinationales de la restauration rapide, c’est comme pour les plantes exotiques invasives: prendre le risque de les voir coloniser le marché de la restauration, et ainsi, condamner les restaurateurs péi qui proposent toute la variété de la cuisine locale ».