Ecoles catholiques dans le Sud : le trésorier envoie des photos de son sexe en érection à la présidente de l’APEL

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Des messages et des photos envoyés depuis son téléphone sur Whats App. C’est une histoire incroyable qui se passe au sein de l’association des parents d’élèves (APEL) de deux établissements scolaires privés catholiques dans le Sud de l’île. Deux écoles, l’une maternelle et l’autre élémentaire, qui accueillent chaque jour près de 900 élèves, de la petite section jusqu’au CM2. Deux établissements placés sous la tutelle des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

Tout récemment, la présidente de l’APEL a adressé un mail à tous les membres du conseil d’administration de l’association. Dans ce mail, elle explique qu’elle n’en peut plus car victime «d’harcèlement sexuel » de la part du trésorier de l’association qu’elle préside depuis plus de deux ans.

Une situation qui, selon elle, dure depuis environ un mois. Elle reçoit, de la part de cet individu, lui-même père de famille, qui vient déposer chaque matin son enfant à l’école, des messages à connotation sexuelle, sans compter des photos de son sexe en érection, accompagnées de commentaires du genre : « ça c’est le teub de ton trésorier… Je sais bien lécher, ça ne coûte rien d’essayer… ». Des messages et des photos envoyés sur Whats App que la présidente de l’APEL a précieusement gardés.

La présidente qui ne sait plus quoi faire a donc informé les membres de l’association ainsi que les directions des deux établissements scolaires, sans oublier la tutelle des deux écoles et la DDEC (Direction diocésaine de l’enseignement catholique). Dans la foulée de ce mail, après avoir vu les captures d’écran et les messages envoyés par le trésorier, la vice-présidente et la secrétaire ont également soumis leur démission au conseil d’administration.

Une affaire qui fait grand bruit en interne, au sein de l’APEL. La présidente a préféré adresser sa démission « pour se protéger ». Elle a sentiment de ne pas être soutenue par sa hiérarchie, « un peu comme si la tutelle voulait étouffer l’affaire pour protéger le trésorier ». D’où la déception d’un autre membre de l’association que nous avons eu au téléphone : « les victimes de ce harcèlement sexuel partent mais l’agresseur reste et personne ne bouge », constate-t-il.

Philippe Brault, le DDEC : « cet homme fera l’objet d’une exclusion, il n’a plus sa place au sein de l’APEL »

Nous avons pris contact ce mardi 12 décembre avec Philippe Brault, directeur diocésain de l’enseignement catholique (DDEC). Ce dernier nous a déclarés qu’il venait de prendre connaissance de cette affaire, ce jour même : « Nous étions cet après-midi (ndlr : mardi 12 décembre) en conférence des tutelles et la sœur responsable de la congrégation Saint-Joseph de Cluny vient de nous en parler. Evidemment que nous allons agir très rapidement maintenant que la DDEC est au courant. J’ai eu les directions des deux établissements scolaires. L’affaire sera très vite portée devant l’APEL académique et je ne doute pas que cet homme, le trésorier de l’APEL, va être convoqué et faire l’objet d’une exclusion car un tel individu n’a pas sa place au sein de l’association ».

Qu’a-t-il bien pu se passer dans la tête de cet homme pour se comporter ainsi ? « Il a sans doute vu en la présidente de l’APEL une proie idéale d’autant que celle-ci rencontrait ces derniers temps quelques soucis au niveau de son couple. Il aurait peut-être cherché à profiter de sa faiblesse. En tout cas, sa façon d’opérer ressemble plus à du harcèlement sexuel qu’à de la drague », signale un membre de l’APEL.

«Nous allons faire tout le nécessaire de notre côté pour mettre les victimes à l’abris des agissements de cet homme. Si elles décident de porter plainte auprès de la justice, nous les accompagnerons dans leur démarche », tient à préciser Philippe Brault, le directeur diocésain de l’enseignement catholique.

Il faut savoir que le harcèlement par sms constitue un délit pénal en tant que tel. Il constitue une atteinte volontaire à l’intégrité de la personne et est considéré comme violences psychologiques contre des personnes au sens pénal du terme.

 

 

 

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

10 Commentaires

  1. écrit Gaby Attal , il est bien la dedans . pas soutenue par la hiérarchie , ça on le sait depuis un bon moment . si on devait écrire les doléances ds un livre . le monde serait foutu, donc pas de vague . on est comme une autruche , on court , on bat des ailes et qd il y a merde , on doit sa tête ds le sol. histoire de n avoir rien vu , entendu et parler .sinon gare on nous casse les oeufs , pas les petits mais les gros .

  2. Il est bizarre cet article. Il est clair que c’est l’histoire d’une victime de harcèlement à caractère sexuel face à un harceleur ; mais c’est écrit pour susciter l’amalgame et donc le buzz en insistant que cela se passe dans l’enseignement catholique !!?

  3. C’est pas très catholique tout cela !!! Ou on va dans ce monde de fou ? Heureusement que le père noël arrive , lui il va savoir apporter de la rectitude a ses fans . Heureux les simples d’esprit le royaume de DIEUX les appartiens . Alléluia

    • Indécent pour les victimes. Auriez-vous parler ainsi si c’était votre petite soeur ou votre femme ? Vous êtes la lie de l’humanité. Imaginez que cette femme tombe sur votre commentaire. Finalement vous êtes au même niveau que ce trésorier, c’est à dire au niveau des égouts

  4. C’est ainsi dans beaucoup d’établissements catholiques notamment dans un de l’Est ou le harceleur agit en toute impunité soutenu farouchement par … le directeur diocésain en personne… démissions burn out arrêt maladie… mais les pressions continuent et le DEC ne fait strictement rien. Il faut que ça sorte dans la presse pour qu’il réagisse ? M. Montrouge vous n’en avez pas fini d’écrire des articles alors.
    Tout mon soutien à cette dame.

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