Evolution de la réglementation du Parc national de La Réunion dans le but de préserver la biodiversité et ses oiseaux endémiques

2 min de lecture
1

Un projet d’arrêté du directeur du Parc national de La Réunion concernant le survol motorisé en coeur de Parc est mis à disposition du public par voie électronique depuis le 11 juillet et jusqu’au 15 aout 2022 inclus.

Ce projet de texte a pour objectif premier de reprendre le contenu des deux arrêtés existants (pris en 2015), dans un langage plus lisible pour les usagers aéronautiques. En effet, la rédaction actuelle de la réglementation existante n’est pas suffisamment opérationnelle dans le langage aéronautique. Il convient donc de la simplifier et d’apporter des modifications pour permettre de mieux préserver certaines espèces d’oiseaux endémiques en danger : le Tuit-Tuit, le Pétrel de Barau et le Pétrel Noir de Bourbon).

A ce titre, il a, par exemple, été ajouté une nouvelle zone d’interdiction au survol et aux déposes en hélicoptère au niveau de la Rivière des remparts, où des colonies de Pétrels noir de Bourbon ont été découvertes.

Le choix du périmètre de protection et de la hauteur de vol sur ce périmètre a été fait pour limiter les impacts des nuisances sonores pour le Pétrel noir de Bourbon, espèce endémique, en danger critique d’extension.

En effet, sur le secteur de la Rivière des Remparts, le fond de la rivière se situe en aire d’adhésion et non dans le coeur de Parc.

Le Parc national, n’est pas compétent pour réglementer le fond de la rivière. Afin d’éviter de créer une incitation à emprunter le fond de la rivière comme couloir de vol, en rendant le survol du rempart impossible, il a été décidé de baisser la hauteur de survol au-dessus des remparts. En effet, le passage par un aéronef au-dessus du rempart à 400 m est moins impactant pour les pétrels en terme de nuisances sonores qu’un aéronef empruntant le fond de la rivière.

L’objectif premier du projet d’arrêté est donc la préservation de l’avifaune endémique en danger d’extinction.

Par ailleurs le développement très important de l’usage des drones en coeur de parc et plus particulièrement a proximité des sites touristiques les plus fréquentés a amené l’établissement à définir des zones de quiétude pour rendre compatible les différents usages des lieux.

A ce titre, il a été défini 25 secteurs où le survol en drone est interdit (sauf autorisation dérogatoire). C’est par exemple, le cas du point de vue du Pas des sables, ou du belvédère du Maido.

Le second objectif du projet d’arrêté est donc la limitation des conflits d’usage.

Pour finir, il est rappelé que la question du survol du coeur de Parc en hélicoptère de manière globale (notamment le survol touristique) n’est pas l’objet du présent projet d’arrêté.

La problématique plus global du survol en hélicoptère est un autre travail, qui doit être fait à l’échelle de l’île dans son ensemble et qui est en cours de construction avec les différents partenaires concernés. Les services de l’Etat et du Parc national travaillent de concert pour articuler aux mieux les différentes réglementations (actuelles ou futures) sur le territoire de La Réunion. La problématique plus globale du survol en hélicoptère est un autre travail, qui doit être fait à l’échelle de l’île dans son son ensemble et qui est en cours.

1 Commentaire

Répondre à Tattayoo Annuler la réponse

Your email address will not be published.

Article précédent

Ste-Suzanne : 24 infractions ont été relevées ce mardi

Article suivant

Un père de famille et ses 2 enfants passent 8h de vol à coté du cadavre de sa femme

Free Dom