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Le préfet Jacques Billant : «je suis triste de quitter la Réunion » (VIDÉO)

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C’était son dernier entretien avec la presse réunionnaise. Jacques Billant s’est en effet entretenu de façon informelle avec les représentants des médias locaux ce lundi matin (1er août) dans les salons de la préfecture. Après trois années d’activités intenses, il quittera la Réunion ce soir, à 21h05. Direction : Perpignan pour poser quelques affaires, avant de prendre ses nouvelles fonctions à la tête de la préfecture d’Arras dans le Pas-de-Calais (dans le Nord de la France).

Crédit photo : Yves Mont-Rouge)

C’est le « cœur serré » que Jacques Billant a donc fait ses adieux à une île qu’il n’oubliera pas de si tôt. Ce ne sont pas les années les plus faciles de sa carrière dans la préfectorale, mais elles resteront des années inoubliables tant elles auront été, à l’image de notre île, très intenses. « Ile intense, ce n’est pas une simplement une image de carte postale », a souligné le préfet. Un représentant de l’Etat qui aura eu droit à la totale : outre la visite du Président de la République en septembre 2019 ainsi que plusieurs visites ministérielles, Jacques Billant a également eu à gérer des cyclones, le volcan, les fortes houles, les incendies (Maïdo notamment) ainsi que plusieurs crises (Gilets Jaunes, transporteurs, planteurs de cannes…) sans compter la Covid. « Trois belles années avec tous ces évènements, toutes ces crises et les déplacements sur le terrain ».

Il laissera le souvenir d’un préfet de proximité, homme de dialogue, à la fois de dossiers et de terrain, qui a toujours privilégié la transparence et la pédagogie, comme il a eu l’occasion de le démontrer durant la gestion des différentes crises. Jacques Billant a été sans conteste un préfet accessible, communicatif. Entouré de l’ensemble de ses collaborateurs, il a servi l’Etat avec humanité mais également avec humilité, cherchant toujours à comprendre, puis à expliquer avant de décider.

« Respect et confiance » : « J’ai beaucoup apprécié ma mission à la Réunion et je reste très fortement impressionné par l’engagement des Réunionnaises et des Réunionnais à défendre leur île dans le respect des valeurs républicaines ».

Jacques Billant est resté 3 ans dans l’île sans ne jamais la quitter. Paraphrasant un célèbre politique, il dira : « Réunionnais un jour, Réunionnais toujours ». Il restera « un Réunionnais de cœur » et reviendra, lorsque l’occasion se présentera, sur « ce magnifique territoire ».

« Je suis triste de quitter la Réunion mais une nouvelle mission, des nouveaux défis, m’attendent ». A compter du 10 août prochain, Jacques Billant prendra ses fonctions de préfet du département Pas-de-Calais. Mais avant, il fera un détour par Perpignan pour y déposer ses valises dans lesquelles il assure avoir emmener « un peu de la Réunion ». Il n’oubliera pas son excursion à pied à Mafate et se souviendra toujours du canard à la vanille de chez Mme Annibal à Bras-Panon. Nous lui souhaitons une bonne continuation dans le Nord de la France. Son successeur, Jérôme Filippini, qu’il a connu à la préfecture de police à Paris et avec lequel il s’est déjà longuement entretenu par téléphone, prendra ses fonctions à Saint-Denis le 23 août prochain.

Y.M.

([email protected])

(Voici les quelques mots qu’il a couchés sur papier ce week-end avant son entretien avec la presse)

« Mes premiers mots sont des mots de remerciements à vous toutes
et à vous tous qui avez pris le temps de venir à ma rencontre au
moment où je m’apprête à quitter La Réunion le cœur serré.

Des mots de remerciements encore pour ces 3 belles années que
j’ai passées avec vous, parmi vous.

La Réunion est vraiment un territoire très attachant.

Comme vous, j’ai toujours eu à l’esprit combien notre île avait du
potentiel, je pense bien sûr à son environnement exceptionnel et à
la qualité des Réunionnaises et des Réunionnais.

Il nous faut donc juste préparer le terrain pour que rien n’entache
sa marche en avant.

Certes les choses n’y sont pas toujours très simples pour le
représentant de l’État.

Mais quoi de plus normal finalement quand on attend de l’État qu’il
réponde aux enjeux locaux.

Avec tous mes collègues du corps préfectoral, avec tous les services
de l’Etat, avec les équipes de la préfecture et des sous-préfectures,
tous réunis autour de moi, nous avons essayé de donner une belle
image de l’État et de travailler avec tous nos partenaires au premier
rang desquels les élus, les acteurs économiques, les artisans, les
agriculteurs et le monde associatif, en s’appuyant sur les pierres
angulaires que sont le respect et la confiance.

Pour ma part, j’ai essayé de servir l’État avec efficacité et humanité,
avec équité et sens social, et aussi avec un regard tricolore en ma
qualité de garant de l’intérêt général.

Et j’ai trouvé dès le départ et tout au long de ces 3 années des
Réunionnaises et des Réunionnais particulièrement attachés à leur
territoire, à son aménagement et à son développement.

J’ai été impressionné par leur engagement dans la défense des
intérêts de l’île. A chaque fois, ils le font avec une grande
conviction.

C’est dans ce cadre que le dialogue avec l’État a toujours été
empreint de respect et de confiance. Il s’est toujours déroulé dans
le respect des valeurs républicaines qui sont chevillées au corps des
Réunionnaises et des Réunionnais.

Je tiens à vous dire combien j’ai apprécié ma mission à La Réunion.

Le moment est venu de partir, mais vous vous en doutez, c’est un
moment difficile, alors que je suis resté 3 ans sur l’île sans jamais la
quitter.

Je laisse un magnifique territoire au sein duquel j’ai adoré
travailler.

Je fais donc mien l’adage suivant : « Réunionnais un jour,
Réunionnais toujours ».

Je resterai donc Réunionnais de cœur.

Je pars enrichi des relations humaines que j’ai tissées avec vous et
les habitants d’île.

Voilà ce que je voulais vous dire ce matin en vous assurant que je
le dis avec beaucoup de sincérité.

J’aurai beaucoup de plaisir à vous retrouver chaque fois que
l’occasion et le destin me permettra de recroiser votre route.

Et je terminerai en vous disant le mot le plus simple et le plus fort
qui soit : merci, vraiment merci à toutes et à tous. »

Yves Mont-Rouge

[email protected]
Téléphone : 0692 85 39 64

25 Commentaires

  1. Plus récemment, deux articles ont ébranlé les données scientifiques.
    Le 29 juin, dans une interview qui a fait du bruit « Covid-19 : les limites de la vaccination » Jean-Marc Sabatier expliquait pourquoi « la vaccination pourrait, elle-même, favoriser l’infection ». En conclusion : « des injections vaccinales répétées d’un même antigène, quel qu’il soit (ici la protéine Spike du SARS-CoV-2), à des niveaux qui dépassent le seuil ‘’critique’’, conduisent inévitablement à un dérèglement de l’immunité innée, et à l’apparition de potentiels troubles auto-immuns. Ainsi, pour les vaccins anti-Covid-19 actuels, il existe au moins trois bonnes raisons scientifiques de ne pas procéder à des injections vaccinales multiples, avec l’action directe et néfaste de la protéine Spike sur le SRA et l’immunité innée, la répétition de ces injections qui dérègle également l’immunité innée de l’hôte et les effets nocifs potentiels de certains adjuvants, dont les nanoparticules lipidiques. »

    Un fact checking bidon
    Il est vrai qu’un fact checking de l’AFP est venu contredire les propos du scientifique. Un jeune ‘’vérificateur’’ (diplômé en histoire !) s’est cru autorisé à remettre en cause les infos contenues dans cet article.
    Jean-Marc Sabatier et infodujour.fr ont donc apporté une réponse circonstanciée le 24 mai 2022 à ce fact checking à la sauce Pfizer.
    L’historien-fact checker réfute l’idée selon laquelle le vaccin endommagerait le système immunitaire. Réponse de Jean-Marc Sabatier : « Les vaccins et rappels anti-Covid-19 altèrent (affaiblissent) le système immunitaire de l’hôte, car la protéine spike vaccinale est capable d’agir sur les cellules de l’immunité innée (via les récepteurs AT1R et Toll-like, notamment TLR4 et TLR2) et d’altérer leur fonctionnement.
    La protéine Spike (vaccinale ou virale) affecte aussi l’immunité adaptative/acquise. Il existe ainsi une lymphocytopénie induite (liée au syndrome d’activation macrophagique et une hémo-phagocytose associée qui tue des lymphocytes T CD4+ auxiliaires et CD8+ cytotoxiques, les lymphocytes B et les cellules NK tueuses) conduisant à un syndrome d’immunodéficience acquise/induite.

  2. Un bon préfet….autre que le saint quentin de mon cul….qui s est planqué pendant la crise gilet jaune….si la ministre girardin ne vient pas le sauver…..

  3. C’est la sanction ultime !!!!! Remake de bien venue chez les chtis !!!!!! Et bien le bonjour à Perpignan et au centre du monde…la gare bien sur pour les connaisseurs …..après le rougail saucisse, de la moule frite…..adieu les jolies kafrines et bonjour les grosses tantines du Nord qui pue le maroual ……

  4. Je ne me souviens pas de ses prédécesseurs mais je me souviendrai de lui. Un homme simple, humain, respectueux qui rompt avec l’âme de gouverneur des autres. Il semble équitable et juste et ne nous toise pas, comme si nous étions inférieurs. Merci à lui pour ce respect du peuple Réunionnais.

  5. Vous avez été un très bon représentant de l’État qui a su servir notre île avec respect et considération envers les réunionnais, je vous en suis très reconnaissante et regrette votre départ !!!
    je vous souhaite bonne chance et courage pour votre future mission préfectorale !!

  6. Un excellent Préfet qui a fait son boulot pour promouvoir notre île … toujours à l’écoute , toujours présent !
    Nous le remercions humblement pour tout le travail accompli .
    Bonne continuation , M. le Préfet dans votre nouvelle préfecture ! Que Dieu vous garde !

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