Les hindous fêtent ce week end le Maha Shivarâtri ou la Grande Nuit de Shiva

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Partout dans le monde, y compris bien entendu à la Réunion, les personnes de confession hindoue fêtent le Maha Shivaratree appelée également la Grande Nuit de Shiva.

Shiva est particulièrement vénéré lors de la Mahâ Shivarâtri (grande nuit de Shiva). Tous les quatorzièmes jours de la lune dans sa face sombre du calendrier de cet astre sont dédiés à Shiva. La Mahâ Shivarâtri a lieu une fois par an, au mois de Mâsi, vers février-mars dans le calendrier grégorien. Dans les temples Shivaïstes, des cérémonies auront lieu durant toute cette nuit du samedi 18 février à 19h, à 21h, à minuit et à 3 heures du matin et ce, jusqu’au lendemain 6 heures.

Selon la  mythologie un chasseur s’était éloigné de chez lui en poursuivant une proie et fût surpris par la tombée de la nuit. Ne pouvant plus rentrer chez lui et effrayé par les dangers de la forêt il trouva refuge dans un arbre. Peiné d’être loin de chez lui et pensant à son épouse, il pleura et passa la nuit à jeter des feuilles au pied de l’arbre. Au petit matin, il se rendit compte qu’au pied de l’arbre se trouvait un lingam et que durant la nuit, ses larmes étaient tombées sur le lingam comme pour un abishégam et que les feuilles l’avaient recouvert telles des offrandes. Shiva apparu alors au chasseur et satisfait par cette nuit de prière, lui accorda le pardon pour les pêchés qu’il avait commis.  L’arbre où le chasseur s’était réfugié est un Coing du Bengale en tamoul bilvam. C’est la plante dédiée à Shiva. Les feuilles du bilvam lui sont associées pour leur forme qui rappelle celle du trident. Une autre mythologie raconte que Parvati elle-même réalisa les rituels durant la nuit de la Mahâ Shivarâtri jusqu’à ce que Shiva ouvre les yeux au petit matin.

Durant la grande nuit de Shiva, les dévots obtiennent différentes bénédictions favorables. Shiva possède une grande force énergétique et une force de création et de destruction. Durant la nuit de Maha Shivaratree, il exécute la danse cosmique pour chasser les esprits maléfiques. En récitant le matra, Om Namah Shivaya, les dévots sentiront vibrer en eux cette force énergétique dans sa manifestation cosmique. Au cours de cette nuit de prières dédiée à Shiva, le dévot subit une transformation intérieure. L’ignorance est chassée et il tourne vers la sagesse.

Le sacrifice de Shiva

Le Dieu Shiva détruit pour les besoins de régénération. Notre corps et notre esprit devraient être débarrassés des pensées négatives. Les enseignements de Shiva sont multiples. Il avait avalé du poison pour sauver l’humanité, les demi-dieux et les démons étaient à la recherche du nectar de l’immortalité devant le barattage de l’océan, le sagar manthan. Après bien des efforts, c’est le dangereux poison, le halahal, qui émergea des océans et menaça toute l’humanité. Personne ne voulait avaler le poison et Shiva se porta volontaire pour l’absorber. Sa gorge devint bleue (neelkanth) et les saints ont versé de l’eau pour le rafraîchir.


Shiva incarne aussi l’univers de la famille et porte le serpent autour du cou. L’un de ses fils Subramanyam a comme véhicule un paon qui attaque les serpents, Ganesha a comme ami un rat et sa mère, Parvati, a comme véhicule un lion. En dépit de leur incompatibilité, Shiva apporte un message de coopération et de coexistence pacifique.
Shiva est également connu comme le nataraja, le dieu de la danse. Sa danse cosmique symbolise ce rythme éternel de la vie et de la mort dans des cycles sans fin. À travers les vibrations créées, il détruit par le feu le mal et ramène le calme. Ses mouvements démontrent le cycle infini de la création et de la destruction de l’univers, la mort et la naissance en équilibre parfait, le haut du bras droit de Shiva tient un tambourin (damru) symbolisant le premier son de la création, le haut du bras gauche porte une flamme l’élément de destruction dans le monde.
L’équilibre des deux bras symbolise la balance dynamique de la création et de la destruction dans le monde, soulignée par le visage calme et serein au milieu de deux bras. Le deuxième bras droit est levé pour apaiser la crainte tout en symbolisant conservation, protection et paix. Il pointe la jambe relevée, démontrant la libération des charmes et les tentations de l’illusion.

L’origine de Shiva Lingam

Lorsque l’univers était envahi par les eaux et que Vishnu et Brahma se disputaient la suprématie religieuse, une immense colonne de feu aurait un jour surgi entre les eaux. Les deux divinités décidèrent alors de s’affronter en mesurant la hauteur de la colonne : le premier après s’être transformé en sanglier plongea au fond des eaux, tandis que Brahma prit la forme d’une oie pour voler aussi haut que possible. Cependant, ni l’un ni l’autre ne peut atteindre l’extrémité de la colonne incandescente. Shiva, apparaissant alors, expliqua que le linga symbolise son pouvoir et les deux autres abdiquèrent.

Yves Mont-Rouge

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1 Commentaire

  1. Ma bien lire lo z’istoire. Mais comme bien des créoles « mélangés » y suive la religion du père. Donc catho-hindou pou la plupart d’entre nous. Ce qui veut dire que ou lé novice la dans (malgré plusieurs générations). Lo prières ou comprends pas, lo rituelle… et pou certaines chapelles y « envoye » aou fait certains rituel (pou out bien) -toujours- si y dit aou le fin mot ou bourre pas out nez dedans ou reste au large de toussa. Voilà pou koi na beaucoup de religions lé critiquer. Aborrer. Et crains surtout. Alors que si ou néna pou prie le diable inutile mette un figuire bon dieu su la sienne (blasphème suprême pou li) fait honneur et assume au gand jour pou cet ou adore. Trompeur comme y lé cet à qui zot lé dévoué toussa pou gaigne bon peu adepte et pou dire que zot lé « bon ».

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