Point d’avancement sur le projet SWAC : le soutien financier de l’ADEME validé

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A La Réunion, comme dans les autres départements d’outre-mer, le besoin en climatisation est important et représente plus de la moitié de la consommation électrique de l’activité tertiaire (bureaux, commerces, hôtellerie). Le Sea Water Air Conditioning (SWAC) est un procédé qui permet de substituer près de 90% de l’énergie électrique nécessaire à la climatisation par l’énergie thermique des mers, une source renouvelable. Il est donc une solution pérenne et efficace pour maîtriser la consommation énergétique des territoires insulaires.

Le CHU Sud Réunion, basé à Saint Pierre, sera la première structure à être raccordée à être équipé de la technologie SWAC. L’établissement, du fait de sa localisation et de ses besoins en froid réguliers, s’avère être un site particulièrement intéressant pour expérimenter ce procédé. L’ADEME a souhaité soutenir la réalisation de ce projet exemplaire, en apportant une aide de 26,3 m d’€. Ce budget découle du Fonds Chaleur, géré par l’ADEME, en constante augmentation ces trois dernières années et doté de 520 M d’€ en 2023.
Quelques jours après la validation définitive de l’aide ADEME, nous profitons de la venue de son Président Directeur Général, Boris Ravignon, pour proposer un point d’étape et une
présentation de ce projet d’envergure.

En tant que territoire insulaire et donc non interconnecté au réseau d’électricité hexagonal, la Réunion est fortement dépendante des importations d’énergies. La hausse démographique accentue cette dépendance et actuellement, 69 % de notre électricité est produite à partir des énergies fossiles.

Les principales caractéristiques techniques :
• Installation de deux conduites maritimes en PEHD (lestées sur toute leur longueur) :
 Une conduite d’aspiration d’environ 8 km allant puiser de l’eau à 4.7°C à environ 1 150 m de profondeur (cette eau arrive en surface
à une température d’environ 6°C),
 Une conduite de rejet d’environ 1010 m allant rejeter l’eau réchauffée (entre 11 et 12 °C, sans aucune altération de sa
composition chimique) à environ 50 m de profondeur, conformément aux études d’impact ;
• Une liaison entre la mer (environ 25m de profondeur) et le puits via un micro-tunnel de 2,4 m de diamètre intérieur et de 405 m de long : il n’y aura donc aucun ouvrage ni travaux visibles et touchant directement la falaise constituant le rivage ;
• Un puit de 15 m de diamètre (10 m dans sa partie inférieure) et 28,5 m de profondeur sur le site du RSMA par lequel débouche le micro-tunnel et dans lequel seront positionnés l’ensemble du process, et notamment les 3 pompes d’eau de mer et les 3 échangeurs à plaques en titane
• Des canalisations enterrées de 1 km de long (aller/retour) pour amener l’eau froide (eau douce) jusqu’à un local technique sur le site du CHU, et deux points de livraison.

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