L’ancien maire de l’Etang-Salé, Jean-Claude Lacouture, a comparu ce mardi matin, 19 mars, devant le tribunal de Saint-Pierre pour prise illégale d’intérêts. Poursuivi en justice pour une affaire d’harcèlement moral sur la directrice du CCAS de l’Etang-Salé, Jean-Claude Lacouture qui était maire et président du CCAS, s’était octroyé une protection fonctionnelle. Il avait lui même signé les documents. C’était en 2018. Et ses avocats ont donc été payés avec l’argent public.

Jean-Claude Lacouture a expliqué devant la justice « une erreur de copier-coller ». Avec preuves à l’appui, il a expliqué être sorti de la salle lors de la réunion du conseil d’administration du CCAS, après l’avoir présidé. En clair, il n’a pas pris part à la décision de s’octroyer une protection fonctionnelle. Tout compte fait, après avoir écouté les avocats des deux parties, le tribunal a relaxé l’ancien maire de l’Etang-Salé dans ce dossier.

Relaxe également dans une autre affaire examinée ce même jour par le tribunal correctionnel de Saint-Pierre. Une affaire de soupçons de fraude électorale lors des municipales de 2020 lors desquelles, au second tour, Lacouture avait été élu avec une seule voix d’écart (49,99% des suffrages) sur son concurrent Mathieu Hoarau. L’élection avait été annulée. Un autre scrutin s’est déroulé en février 2022 et a vu la victoire de Mathieu Hoarau.

Deux chefs d’entreprises (Johnny Cadet et Jean-Marie Calpétard) ont comparu ce mardi, car suspectés d’avoir tenté d’influencer le vote au profit de Jean-Claude Lacouture. Le tribunal a estimé qu’il y a prescription de l’action publique. Donc pas de jugement pour les deux chefs d’entreprises accusés de soupçons de fraude électorale.