L’avocat de Michel Fontaine, cette représentation juridique étant la preuve parfaite du profond lien de confiance qui unit les 2 hommes depuis plusieurs années, serait placé en bonne position sur la liste de la socialiste Ericka Bareigts, potentiellement dans les 6 premiers selon les bruits de couloir.
En politique, il y a les leaders et les suiveurs : le leader est celui qui mouille sa chemise sur le terrain, construit son parcours et progresse patiemment au fil du temps, puis récolte le fruit de son dur labeur à la seule sueur de son front ; il est une femme ou un homme libre et indépendant.
Le suiveur est un pion arriviste, pressé, réputé paresseux car profitant du travail réalisé par les autres, et qui attend le « manger cuit » ; en contrepartie son indépendance et sa liberté notamment d’expression sont souvent confisqués.
Être propulsé comme « fou » du Roi du Sud, aux côtés de la Reine-Maire du Nord, n’est pas forcément la meilleure place : au jeu d’échecs, le fou (à l’instar du cavalier en mode « cheval de Troie ») est en effet considéré comme une pièce mineure qui ne peut changer de couleur de case et qui ne balaie donc que la moitié de l’échiquier … Il est souvent sacrifié pour sauver au final le Roitelet et ses intérêts.
Bien qu’il ait pris soin de clamer le contraire dans la presse locale il y a quelques jours, nul ne le croit un seul instant lorsqu’il ose dire qu’il fait la distinction entre sa profession et son engagement politique : son poids électoral étant proche de zéro, il utilise justement ses titres professionnels sous couvert de « société civile » pour tenter d’en faire un tremplin politique.
Celui qui n’a aucune honte à prôner « les principes de Transparence » et la «CONscience » en politique n’hésite pas à affirmer que « le développement de notre île ne peut être l’apanage d’amitiés ou d’inimitiés politiques » : pourtant, sans cette proximité qui l’unit à Michel FONTAINE, serait-il en bonne position sur la liste de Ericka BAREIGTS pour ces élections régionales ? Tout le microcosme politique local connaît la réponse !
Ces manœuvres politiciennes d’arrière-cuisine sont un manque de respect total pour les électeurs.
Peut-on encore parler d’éthique ? N’y aurait-il pas conflit d’intérêts ? Dès lors, comment pourrait-on redonner aux citoyens confiance dans la politique ?
Je partage néanmoins ce qu’il écrivait dans une tribune libre le mois dernier : « C’est au prix de cette exigence que nous parviendrons à convaincre les électeurs d’outre-mer (…) qu’il est temps de cesser de mettre en lèr des gens qui les méprisent ». À bon entendeur, salut !
Monsieur le Bâtonnier, un présumé grand avocat ne devrait pas dire çà … n’est ce pas ?
Pittak DAROU
(Saint-Pierre)